vendredi 9 décembre 2011

Tout est dit...

Vu il y a quelques instants sur Yahoo :

Ou l'art de résumer la tendance politique des 10 dernières années en une phrase.


EDIT : quelques instants plus tard, je retourne sur Yahoo et je tombe là-dessus. Bon, ça n'a pas grand chose à voir avec le sujet de départ, sauf que c'est aussi de la brève qui tue... mais là, c'est juste une césure malencontreuse :

Édifiant, décidément...

--G4rF--

mardi 29 novembre 2011

D'la BD !

Ouaich ouaich, yo yo, comme disent les jeunes d'après les vieux.

Aujourd'hui, alors que je croule sous la charge et que le projet dont je m'occupe me les brise menu menu à force que les courriers, bah ils marchent pô bien, je fais un petit aparté dans le sommeil qui nimbe mon activité créative et blogogène pour vous lâcher un mot au sujet d'une bande dessinée que je la trouve très très bien.

Ca s'appelle Zombillénium, c'est fait par Arthur de Pins, celui-là même qui produit les Pêchés mignons avec Maïa Mazaurette, qui officie de temps en temps chez Fluide Glacial, et Maïa Mazaurette on l'a aussi vue collaborer au recueil de conneries chatifères dénommé Dans Ton Chat issu du site du même nom, que ma soeur m'offrit à un précédent événement festif et qui m'a bien fait marrer avec ses dialogues à la con.

Bref.

C'est bien pensé, joliment fait, quoique je puisse concevoir que l'aspect graphique soit déroutant au départ, mais c'est juste parce qu'il faut s'y faire les yeux (un peu comme pour Bob l'Eponge). L'histoire a l'air rien chouette, bref, ça fait plaisir, et le tome 1 donne envie de lire la suite.

Autre chose qui m'a fait plaisir aussi, et que j'ai aussi acheté dans un lointain Cultura où une nécessaire opération de maintenance automobile m'a amené à me réfugier pour une loooooongue matinée solitaire avec ma carte bleue et mon ptit ordi pour écrire : les trois derniers tomes de Universal War One, dont les premiers me furent offerts par mon frangin à l'occasion là aussi d'un événement festif.

Ca, mes p'tits amis, c'est du bon space opera, la sauce est bonne et à part une confrontation finale qui (comme toutes les confrontations finales) flirte un peu trop avec le deus ex machina, j'ai bien aimé du début à la fin. Faudra que je lise les autres oeuvres de Denis Bajram.

Bon, c'est pas tout ça, mais y'a encore plein de trucs merdiques dont je dois m'occuper... à plus les gens !

--G4rF--

PS : mauvaise nouvelle, une défaillance de clé USB m'a fait perdre une partie de mon travail sur mes bouquins en chantier. Bonne nouvelle, en me faisant chier comme un rat mort chez Cultura j'ai quand même pris le temps de réorganiser mon tome 2, et il n'est pas tout à fait exclu qu'il finisse par voir le jour sous une forme lisible. Offrez-moi du temps, je vous le convertis en bouquin. :)

mercredi 9 novembre 2011

Ultimate geek girlfriend ?

Je vous laisse savourer ça :

C'est en anglais (ceux qui veulent des explications sont invités à s'exprimer via les commentaires), trouvé sur Koreus.

--G4rF--

Quand les gens doués font les cons

Ca donne ça :


Le Stupide Megamix par pvnova

Un grand merci à l'ami Brice pour m'avoir fait découvrir pvnova. Franchement, entre "Bali Balo" et "Un dimanche matin", je me tâte pour savoir lequel m'a le plus fait faire pipi dessus.

--G4rF--

mardi 8 novembre 2011

Back and forth and back and forth and...

Un peu de musique, en attendant la fin de ce hiatus aussi sournois qu'inattendu.

--G4rF--

jeudi 29 septembre 2011

Mouzika de la sexoualidad

Ouaip, d'accord, je suis une larve qui n'écrit rien sur mon blog et qui fait rien qu'à poster de la musique en ce moment. Je l'admets. Cependant, celle-là, faut l'écouter. Parce que moi je dis que c'est de la musique à faire des bébés (ou au moins, à s'entraîner). :-)

Et je ne remercierai jamais assez Mozinor d'avoir publié cette vidéo, sans quoi j'aurais sans doute jamais connu Me'shell Ndegeocello. +1 pour Géronimoz !

--G4rF--

mercredi 28 septembre 2011

Un peu de zikmu

Bon, j'avais des trucs à raconter, mais j'ai plein de taff. Alors en attendant, voici un morceau que j'aime bien. Il est fort le King Ju.

--G4rF--

jeudi 22 septembre 2011

Coin coin !

Hello les amigos !

Dans la série "G4rF c'est N'impMan", voici encore un peu de n'importe quoi comme j'aime. R-Wan, c'est le chanteur et parolier de Java, un de mes groupes favoris et que j'écoute pas mal en ce moment en alternance avec Stupéflip. Cet homme est fou (ça peut aussi se dire de King Ju) et ce groupe adopte une approche comparable sur la musique : du moment que ça me plaît, je le mets sur mon disque.

Et pis, R-Wan a une vie en dehors de Java, il a déjà sorti 2 albums, et dessus y'a un morceau qui s'appelle Coin Coin et pis ben faut le voir pour le croire. Bon, la vidéo est méchamment désynchronisée sur mon poste, je sais pas s'il y a quelque chose à y faire.

Sinon vous pouvez toujours l'écouter ici :

--G4rF--

mercredi 14 septembre 2011

Non mais sérieux, yabon !

Aujourd'hui, je vais faire du copinage éhonté, du conflit d'intérêt mijoté longuement et savoureusement, parce qu'évidemment ce que je vais écrire ci-dessous ne peut être marqué du sceau de l'objectivité la plus absolue, objectivité qui jusqu'ici prévaut ostensiblement dans ces petites interventions puisque jamais aucune des autres personnes autorisées à publier leurs opinions ici ne s'y sont opposées.

Et aux fâcheux qui signaleraient avec cynisme qu'à part les commentateurs, personne d'autre que moi n'est autorisé à bafouiller sur ce blog, je dirai ceci : si personne ne m'a sollicité pour pouvoir s'exprimer ici et éventuellement émettre des opinions contraires, c'est bien que tout le monde est d'accord avec moi, assurément parce que mon objectivité permanente et sans faille les guide telle la tour de Pharos apaisant de sa bienveillante et suprême luminescence les coeurs en émoi des modernes marins perdus au loin dans la tempête médiatique, cherchant désespérément du sens dans ce tumulte, une direction, un cap, bref : un objectif.

Maintenant que je me suis bien écouté parler, voilà de quoi que je voulais vous causer. C'est une pièce de théâtre, (très bien) jouée par des amateurs. La pièce s'appelle "Le mâle et le bien", et tout ce qu'on peut lui reprocher à mon sens, c'est une relative faiblesse du jeu de mots dans le titre. Je dis ça, c'est personnel, hein. Sinon, c'est pas uniquement parce que Philippe, le mari de ma cousine, joue dedans (et il joue vachement bien, merde alors, ça m'a pris des années mais voilà que je le découvre dans ses oeuvres et il assure !), mais franchement ça déchire.


Le spectateur parisien que je suis se trouve un peu à la lutte au début avec l'accent du Sud très prononcé du comédien qui joue Walter. Mais bon, après quelques minutes, l'oreille s'y fait. Et on reste bluffé. Je n'ai vu que la vidéo, parce que ça se joue quand même assez loin de chez moi, mais figurez-vous qu'il existe une chance qu'on voie cette pièce ailleurs que dans le Sud lointain. En effet, tout comme il y a des Molière pour le théâtre pro, il y a le Masque d'Or pour le théâtre amateur. Hé bien figurez-vous que la pièce est en lice, et ils ne sont que 4 sur la finale ! Yay !

Fernand Naudin dirait que "faut quand même admettre, c'est plutôt une histoire d'hommes". Certes. L'écriture est pertinente, les rôles bien trempés et servis par des comédiens généreux de leur jeu et de leur gueule, un décor minimaliste mais suffisant. Mise en scène et musique respirent le polar, et on ne peut s'empêcher de penser en assistant au spectacle qu'on pourrait à l'aise, avec une meilleure prise de son et plus de caméras, avec autant de décor et les mêmes personnages, avec surtout les mêmes comédiens "à tronche", faire un film percutant et terriblement efficace. Mais ce serait encore mieux de l'exporter un peu partout sous sa forme de pièce, parce qu'elle est bien comme ça.

Alors si vous traînez vers Aix-Les-Bains à la fin Octobre 2011 (28 et 29 précisément), bah allez y faire un tour, ça vaut le déplacement.

--G4rF--

PS : il y a une scène de strip dedans ! Et c'est chaud ! Et c'est joliment offert à vos yeux z'ébouriffés par Lili Escriva (est-ce bien elle qui écrit et également met en scène la pièce "A quoi rêvent les petites filles ?". Et là, je m'dis, c'est bien le théâtre amateur, parce que quand tu fais le comédien, des fois, tu as des gratifications... et à chaque représentation, mon salaud... :-)

mardi 13 septembre 2011

Musique patate !

Allez, je vous mets l'original d'une chanson qu'on reprend. Juste parce que je suis claqué, que j'ai besoin de patate, et ça, ça envoie grave du pâté en slip mauve sur Jupiter ! Si vous n'avez pas les oreilles qui saignent après l'écoute, c'est que c'était pas assez fort.





--G4rF--

lundi 12 septembre 2011

Travaux - ça continue

A ceux qui s'interrogent sur le devenir de mon auguste (et très modeste) personne, notamment en raison du fait qu'on m'a casté pour le rôle d'une huître dans "Océans 2 - Le retour du Gulf Stream" tellement j'habite dans ma coquille, voici un début de réponse : les travaux continuent.

Les plus malchanceux d'entre vous ont eu l'occasion de mesurer l'étendue des dégâts lors de leurs passages à mon château (en Espagne). Y'a un vache de taff à faire, et vu que j'apprends sur le tas, je fais pas mal de conneries, mais ça progresse. Alors si jamais tu étais tenté(e) de posséder un jour une résidence principale individuelle et donc de cracher tes impôts fonciers à toi tout(e) seul(e), voici ce qu'il me reste à faire dans cette maison achetée "sans travaux" :

  • mettre du mortier à plaque de plâtre, des bandes de joint et enduire le mur du bureau que j'ai massacré pour passer des câbles
  • connecter les 4 câbles réseaux grade 3 qui sortent du mur du bureau aux 4 prises réseau cat. 6 qui vont loger dans le mur, connecter une prise RJ12 sur le câble téléphonique, connecter une prise secteur sur le câble
  • tirer 2 câbles réseau depuis mon armoire de comm vers la cave, pour le futur studio audio/mixage et le futur atelier de meubles
  • tirer 2 câbles réseau depuis l'armoire vers l'étage supérieur, pour brancher les chambres des mômes et les préparer à devenir esclave de Facebook ou de la prochaine merde qui prendra le relais
  • tirer encore un câble vers le rez-de-chaussée, en plus de celui qui alimentera la FreeBox, pour brancher éventuellement un 'tit portable d'un copain ou qqch de ce genre
  • tout brancher lesdits câbles sur les bonnes prises
  • acheter un bon gros switch réseau Gigabit, et l'installer dans le rack
  • bricoler un support pour installer la prise secteur, la rallonge adéquate, le tout devant être proprement accroché dans le rack
  • tout connecter en catégorie 6, et espérer que tout fonctionne
  • installer la Freebox dans l'armoire réseau, à côté du NAS et de l'onduleur, brancher, constater que tout fonctionne parfaitement, fermer la porte et constater que l'informatique peut parfois être silencieuse, surtout si le chantier visait un WAF élevé
  • déconnecter enfin le WiFI, et kiffer la life avec moins d'ondes
  • monter le bureau, installer tout ce qu'il faut comme prise et bien mettre à part les équipements qui se branchent sur la prise issue de l'onduleur
  • pousser un bref soupir de satisfaction en constatant qu'une baraque, c'est plus chouette quand y'a pas des ordis qui traînent dans tous les coins, et qu'on parque ces saloperies dans un enclos qui leur est réservé et dont toute sortie est définitivement prohibée
  • avant de passer à la suite, boucher les trous que j'ai fait dans la salle de bains en perçant trop loin le mur quand j'ai posé le rack
  • installer sur les murs toutes les étagères et bibliothèques nécessaires pour stocker les millions de paperasses que nous devons conserver, en attendant d'avoir le temps de scanner tout ça proprement pour archiver pour de vrai dans des boîtes qu'on n'aura plus besoin d'ouvrir
  • monter d'un étage, boucher le trou du toit de la salle de bains du 2ème et ainsi, performer à mort au niveau de l'isolation, yeah yeah
  • installer un WC suspendu dans la salle de bains du 2ème, cela sur un joli coffrage dissimulant la tuyauterie derrière, démonter le WC pour pouvoir carreler
  • dégager toute la tuyauterie cuivre qui va pas dans ladite salle de bains, installer la plomberie en PER et préparer la place de la future baignoire
  • monter une cloison en béton cellulaire pour mettre les utilisateurs des WC dans un sentiment d'isolement propice à l'usage de l'appareillage hygiénique (car bien que Sasane affirme depuis longtemps que "Le caca c'est rigolo", nous autres humains civilisés de force ressentons une certaine gêne à l'idée de nous alléger hors du confort feutré d'une alcôve idoine)
  • tout carreler de façon chic, discrète et néanmoins sensuelle (comme disent les marchands de carrelage, wow, trop sexy le grès cérame teinté en pleine masse !)
  • mettre la baignoire, le chiotte, monter le meuble lavabo, remettre une ampoule dans l'éclairage, dire "putain j'en ai marre de ces travaux de merde", faire caca dans le WC tout neuf, s'apercevoir que j'ai pas rouvert l'arrivée d'eau, que j'ai pas rechargé l'armoire en PQ, appeler à l'aide et patienter le temps que ça se remplisse pour tirer la chasse et retrouver un peu de dignité
  • pousser pour soi-même un bref soupir de contentement, ouvrir une bière, s'apercevoir qu'elle est bien meilleure quand on en a chié comme un rat mort avant de la boire
  • sortir sur la terrasse et finir de monter la jardinière en béton cellulaire, à grands coups de mortier-colle (pour coller) et de goudron (pour étanchéifier), avant de remplir de bonne terre du jardin pleine de grosses larves élevées en masse dans le composteur
  • galérer à créer une réserve sous ladite jardinière pour laisser s'écouler l'eau de pluie dans le réservoir idoine
  • connecter enfin le réservoir en question à la sortie d'eau, grâce au super filtre mécanique made in moi-même qui évitera que trop de matière organique vienne pourrir dans la flotte et que tout ça croupisse comme les idées sur l'insécurité dans la tête d'un adhérent des Jeunes Pop)
  • monter la cabane de jardin qui attend depuis deux ans qu'on la monte
  • la remplir avec des outils de jardin et d'autres conneries
  • constater que j'ai oublié de la poser sur une dalle correcte, donc la vider, fabriquer une dalle, la poser sur la dalle, la re-remplir, pester deux ou trois fois contre mon manque de suivi dans les idées
  • trouver des grandes baies vitrées installable sous le toit-terrasse, pour clore proprement le futur atelier à meubles
  • installer les baies vitrées
  • remplacer les vitres pétées lors des tentatives malheureuses
  • installer l'escalier extérieur et fabriquer un palier digne de ce nom
  • poser une rambarde correcte, après avoir galéré comme un porc pour bricoler les pièces nécessaires à une pose en applique, alors qu'elle est pas faite pour
  • mettre un revêtement de sol sympa sur la terrasse
  • expliquer à la police et au juge pourquoi j'ai dû commettre des braquages afin de payer tous ces travaux
  • leur dire que j'ai pas fini, qu'il reste encore à faire recimenter les tuiles faîtières, à coffrer les marches de l'escalier principal pour refaire le béton qui pète chaque hiver, que je dois arracher le lierre et le remplacer par une plante moins chiante sur la haie, que je dois repeindre la grille d'entrée, refaire les chapiteaux des poteaux qui l'encadrent, que je dois boucher les trous dans le goudron de l'allée, et qu'un jour peut-être on me dédiera une statue parce que tout ça, je dois le faire en plus de mes journées de travail, de mes soirs de répèt, de l'éducation de mes gosses, des repas que je cuisine le soir, des bouquins que je veux écrire, et que j'aimerais bien aussi de temps en temps voir mes potes pour leur parler de mon mal de dos chronique, lequel se dissout très bien dans la bière

--G4rF--

mercredi 7 septembre 2011

Poème instantané

Ce qu'il reste de nous
Tout commence par une faim,
L'appétit insatiable
Qui dévore d'innombrables
Hiers et lendemains

A peine quittent-ils terre
Nos yeux vers l'horizon
Lanceront mille questions
Nul ne peut nous faire taire

On apprend, on apprend
On inspecte, on démonte
On est fiers, on a honte
On comprend, on comprend

Nos idées sur ce monde
Nous durent à peine un jour
Chacune s'effaçant pour
Une autre plus profonde

Enfin furie s'apaise
Le bouillonnement décroît
A mesure qu'on s'assoit
Et que l'on prend ses aises

Nos opinions tracées
Calées dans leurs sillons
Goûtant la stagnation
Ne voudront plus changer

C'est l'adulte pensée
Qui prend de la hauteur
Qui se veut supérieure
Mais qui n'ose bouger

Et quand un événement,
Un mirage, une tempête
A nous secouer s'entête
Parfois elle redescend.

On se revoit alors
Tel que l'on fut, agile,
Sans certitude, fragile,
Mais lié à nul port

Certains s'en réjouissent
Les autres s'en effraient
Entre les deux, le trait
N'a jamais été lisse

Qu'ils s'en aillent ailleurs
Ou qu'ils reprennent racine
Leur changement se dessine
Sur leur peau ou leur cœur

La coupure n'est pas neutre
Elle laisse un petit goût :
Ce qu'il reste de nous
Qui aimions vivre en pleutres.

--G4rF--

mardi 6 septembre 2011

Honneur au Gloupier !

Vous connaissez Noël Godin ? Sommité de connaissances sur la littérature séditieuse et subversive, qui est aux manifestes anti-tartuffes ce qu'Agnès Giard est aux variations intimes sur le thème de la sexualité, Noël Godin est aussi connu sous le sobriquet de "Le Gloupier". A cause de son cri de guerre : "gloup gloup", qui retentit en sinistres échos dans les têtes pleines d'air et/ou de suffisance des victimes de ses attentats pâtissiers.

Noël Godin, donc, se met au boulot avec Siné dans la vidéo ci-dessous pour préparer sa fameuse recette, la tarte à entarter. Miam !




--G4rF--

lundi 5 septembre 2011

8-P

Ouéééééé, enfin je peux écouter du Java au taff ! Enjoy !




--G4rF--

vendredi 2 septembre 2011

Y'a des conneries à faire

Croyez-moi, mes amis, la connerie, je m'y connais. Comme on dit dans l'métier, côté connerie, j'ai fait mes classes. Et il y en a une, en particulier, une belle connerie, une sympathique et séduisante connerie, attirante comme il faut, qui me travaille et me travaille encore.

Celle-là, c'est de la vraie, de la 100% pure. Pas de la connerie à petit bras, vois-tu. Dommage, malgré le quasi-désert où je prêche régulièrement devant vous seuls, mes fidèles compagnons de (dé)route, je ne peux pas me permettre de vous dévoiler la nature de cette connerie en particulier. Ce serait mal.

Il en est parfois de la connerie comme de l'envie d'aller aux toilettes : tu sais que tu peux la repousser quelque temps, mais arrivera fatalement un instant où tu y cèderas, à moins de devenir dingue et d'y laisser ta santé.

Adulte, je suis comme tout le monde juste un enfant qui a vieilli. Du haut de mes 35 printemps, je fais très attention comme tout le monde à ne pas trop regarder derrière moi mes 35 hivers, et je me bouche convenablement les yeux comme il faut lorsque je me tourne vers l'avenir et m'interroge : est-ce que ça me convient ? Est-ce que ça me suffit ?

Je suis le pater familias disait Ulysses Everett McGill, j'ai un taff, et j'ai toutes les raisons de ne pas faire cette connerie. Mais je sens bien que je vais devoir la faire. Je me trouve des excuses. "Et si jamais je passais sous un métro, hein, j'aurais bien les boules de ne pas l'avoir faite !". Aussitôt je me réponds qu'il faut être un sacré demeuré pour 1) imaginer qu'on peut avoir les boules une fois qu'on est mort 2) se trouver des excuses foireuses pour expliquer l'injustifiable 3) exposer au grand public ses débats intérieurs, comme si ça les intéressait ou comme s'ils en avaient quoi que ce soit à faire.

Mais si j'en ressens un tel besoin, est-ce vraiment une connerie ? Ou bien seulement un pas de plus, fut-ce un faux pas, sur mon petit grand bonhomme de chemin ? Sachant que ça n'implique aucune violence ni aucune forme d'agression physique d'aucune sorte, en bref que personne ne va en mourir et surtout pas moi, est-ce que c'est si tellement pas bien ?

Il y a des risques à prendre. Il y a des bêtises tentantes. Et il y a des conneries à faire, même si ce sont des conneries. Parce que tu vois, en ce bas monde rigoriste et froid, où la chaleur se conçoit mais ne se partage point, où l'on ne se soutient que parce que nos intérêts nous y poussent, cette connerie-là me donne envie de vivre juste pour le plaisir de la faire. Maintenant que je sais que je vais la faire, la dernière question en suspens c'est quand.

--G4rF--

mardi 30 août 2011

Satire juste

Au fait, je l'avais un peu zappouillé, mais ça fait quelques mois maintenant que Bakchich apparaît à droite de cette page avec une petite croix spéciale "je suis mort", comme ça : † Bakchich. Or il se trouve que Bakchich est de retour, et ce depuis la fin juin.

Faut bien dire ce qui est, l'immense foirage que fut la Fête de la Musique des HaggiS cette année m'a détourné de cette renaissance, mais quand des empêcheurs de penser en rond de cet acabit meurent puis ressuscitent, j'estime approprié de s'en réjouir et de le signaler.

Et zou, une petite croix à retirer. Ca fait toujours plaisir !

Par ailleurs, bande de satirophiles, bande de ricaneurs jaunes, si vous lisez (et je vous fais confiance, vous le lisez) le billet hebdomadaire de l'ami Siné qui, fraîchement sorti de ses turpitudes hospitalières, ne desserre toujours pas l'étreinte de ses dents bien plantées dans le cul des faux-derches, vous n'êtes pas sans savoir que la version mensuelle de feu Siné Hebdo arrive prochainement dans les kiosques ! Le nouveau journal a déjà son site (www.sinemensuel.com), mais on peut pas y entrer pour l'instant. Cela dit, n'hésitez pas à le marque-pagifier d'avance, ça devrait valoir son pesant de cahouètes.

--G4rF--

lundi 29 août 2011

Le concept du jour

Voici ce qu'on peut lire quand on cherche la définition de "pornographie" :
représentation complaisante de sujets, de détails obscènes, dans une œuvre artistique, littéraire ou cinématographique.

Ce matin, je me parlais à moi-même dans ma petite tête, et je me disais qu'il fallait trouver un terme précis concernant le traitement partisan de l'actualité et le détournement de regard vers là où il ne se passe rien que pratiquent couramment les media indépendants de notre joyeux Fascistan. Et soudain, la lumière se fit.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,

journalistes, écrivains, tribuns et politiciens,

masses laborieuses et contribuables insatisfaits,

chômeurs forcés et retraités en déshérence,

étudiants sans perspective et étudiantes sans sous-vêtement,

je vous offre aujourd'hui ce nouveau concept, ce mot particulier et reprenant adroitement à son compte le poids de l'obscénité de son quasi-homonyme... un mot chargé de la masse des hypocrisies officielles, dont il serait temps que nous nous débarrassions car après tout, la république, c'est nous... je vous donne aujourd'hui avec une larmichette d'émotion : la pernautgraphie !

...dont la définition pourrait être : lecture et représentation complaisante et obscène de sujets d'actualité, donnant à percevoir l'angle le plus favorable au pouvoir gouvernant en place, quitte à évacuer toute trace des errements dudit pouvoir au profit d'informations populistes et sans intérêt journalistique.

Je vais vous dire, les poteaux : celle-là, j'en suis fier ! La honte sur les pernautgraphes !

--G4rF--

Edit : merde, le concept existait déjà. Il a été utilisé au moins 2 fois d'après ce que je trouve. D'abord sur un album de musique paru en 2005 (ça se passe ici) et puis en tête de brève sur bakchich.info en Juillet 2010. Merde. N'empêche que je suis le premier à en faire un mot autonome ! Na !

Chair à canon

Yo ! Les copaings et les copin'z, c'est drôlement bien. Figurez-vous que c'est par l'entremise de mes innombrables relations dans le monde du showbiznem's, de l'industrim's, de la haute finanmce et de l'agriculturm's que j'ai eu l'opportunité de découvrir ceci.

Ceci, c'est Rob Paravonian qui raconte comment le Canon de Pachelbel (cf ci-dessous pour la version "classique") :


...le poursuit dans le monde entier, partout, tout le temps. C'est d'la boulettasse nucléique, enfin quelque chose dans ce goût-là. Enjoy !

--G4rF--

jeudi 25 août 2011

Cinéma le retour

Un truc qui est bien, quand ses mômes sont en vacances, c'est qu'on peut se bouffer plein de les films avec les yeux.

C'est pourquoi hier, j'ai mangé "Le nom des gens". Si vous l'avez pas vu, voyez-le. Si vous ne pouvez pas vous l'offrir, volez-le. C'est d'la boulette, ce film, je kiffe à donf le principe, la narration, les comédiens, la réalisation... Les ricains ont un nom pour les sensations qu'occasionnent des films comme "Amélie Poulain" : c'est des feel good movies. Bien qu'il ne boxe pas dans la même catégorie, "Le nom des gens" m'a fait drôlement bien me sentir.

Je suis complètement ébahi par la richesse des trouvailles scénaristiques, par la pertinence du discours aussi (qu'on peut ou non percevoir, faut ouvrir ses yeux et ses oreilles), et il est rare qu'un film parle de politique avec un tel degré d'accessibilité. Evidemment, ne pas adhérer au discours est possible (je n'y adhère que très partiellement), mais ça n'empêche pas d'apprécier.

Et je crois que tous les mecs hétéro qui regarderont le film seront raides dingue de Sara Forestier dans les 10 secondes, et pas seulement à cause de la scène du métro. J'apprends au passage qu'elle a eu un César pour ce rôle. La prestation mérite en effet d'être reconnue.

Autre film, autre genre, vu qu'on passe à Zollywood pour retrouver du blockbuster. Au cinoche hier soir, à la séance de 19h45, peinards et bien placés dans une grande grande salle pleine de vide, c'était "Cowboys and aliens", qui a cette particularité d'avoir été développé quasi-simultanément en roman graphique et en script de film.

En quelques mots, c'est pas le film de l'année, mais ce n'est pas non plus une bouse intersidérale. La coexistence western et sci-fi est particulière, et traitée ici sur un mode différent de Firefly, puisque on se situe dans le passé, dans un Ouest américain rustique et pré-ferroviaire. De mon point de vue, le scénario aurait gagné à un peu plus de noirceur, je trouve le côté entraide/brave gars qui bien que bourru cache un grand coeur de bisounours bien trop présent pour ne pas entraîner de lourdeur. Il reste que l'idée est sympa, l'histoire pas mal, il y a quelques coups de théâtre bien amenés et on voit clairement que Daniel Craig fait ses cascades (mais bon, à côté de lui, y'a Harrison Ford qui a passé l'essentiel de sa carrière à les faire lui-même aussi, alors si James Bond se déballonne à côté d'Indiana Jones, c'est la teuhon en business class). Y'a des faiblesses, quelques trous dans l'histoire que vous n'aurez pas de mal à identifier, des bizarreries et des moments trop attendus, ce qui m'amène à dire que c'est pas le film de l'année. Mais bon... je suis quand même pas déçu du voyage, alors comme on dit chez nous "mangez-en".

Bon allez, officiellement j'ai un peu de boulot alors j'y retourne.

--G4rF--

mardi 23 août 2011

Cinéma, cinéma, euh-tchi-tcha !

Hier soir, à la faveur d'un temps tranquille, on s'est regardés "Le bruit des glaçons". Bertrand Blier, Albert Dupontel, Jean Dujardin et Anne Alvaro. Hé ben, c'est carrément bizarre, mais c'est carrément bien.

J'apprécie toujours de voir Dupontel à l'écran, même si je ne peux que regretter qu'il ait choisi de s'orienter à 100% dans le cinoche en délaissant la scène pour laquelle il a autant de talent, au moins. J'ai beaucoup apprécié Jean Dujardin, qui se transforme pour moi petit à petit en une espèce de Di Caprio français : plein de bons rôles à son actif, plein de défis et de costards bizarres à endosser, un registre étalé du dramatique à la comédie, et un rendu de plus en plus juste de ses personnages. Il est balaise, l'animal.

Surprise du soir, Anne Alvaro. Son visage ne m'était pas inconnu, mais je n'ai pour l'instant vraiment vu aucun autre film où elle apparaît. Hé ben, elle rend bien. Juste, aussi, touchante et gracieuse avec un personnage en retrait forcé qui vient équilibrer l'explosion permanente de Dupontel. Je trouve son texte parfois un peu trop sentencieux, c'est dommage, sinon ça cadrait pile poil. Elle est balaise aussi, la bougresse.

Ce fut un moment de cinéma particulier, qui m'a évoqué certaines saugrenuités (un nouveau mot made in moi) du "Créateur", avec le même Dupontel, pour ces situations étranges et inconfortables que traversent les héros de l'histoire. A l'exception faite d'une musique de film que je n'ai pas trouvé très adroitement placée, j'ai passé un bon moment, et je vous recommande le visionnage de ce flim.

Parenthèse de l'obsédé : y'a aussi Christa Theret qui nage un peu et qui enlève le haut. Boudiou !

--G4rF--

lundi 22 août 2011

Vacaciones

J'inaugure ce jour une nouvelle tradition qui, si l'on peut se fier à mon aptitude à la régularité, sombrera dans le néant dès la fin de ce post : le compte-rendu bordélique de vacances.

La blogosphère du ouaibe deux point zéro et des poussières regorge de ces moments délicieux et sans le moindre intérêt où l'on se retrouve à décrire par le menu à la face indifférente d'un monde occupé à autre chose, à quoi on a occupé son précieux petit bout de temps libre. Comment, dans ces conditions alléchantes, ne pas être tenté d'apporter sa pierre à Lady Fiss ?

D'abord, les préparatifs. Week-end numéro un, remplissage de Kangoo au taquet de sa race de coffre, enfin en tout cas c'est ce que nous craignions. Après de multiples altercations verbales sur le fait qu'une longue route nous attend ensuite et que Madame ne peut pas conduire si la lunette arrière est occultée par les bagages, le constat se fait (et il est sans appel) : un Kangoo, c'est plein de place. Mais alors plein de chez plein.

Avec 4 valoches, une poussette, quelques sacs de merdier, j'ai quand même dû démonter la plage arrière et la loger au fond du coffre parce que sinon ça rentrait pas, mais on voit toujours très bien la route dans le rétro. A vrai dire, le niveau des bagages ne dépasse pas celui de l'appui-tête du siège de la grande... Encore une victoire de Range-Man ! J'en profite d'ailleurs pour pousser un cri de colère et de rage auprès des nouilles qui, d'après Auto Plus de la semaine dernière (lu chez beau-papa), ont élu le Kangoo voiture la moins sexy du parc français, du point de vue des femelles humaines interrogées. A celles-là je dirais : 1) rien à foutre de la tronche de la caisse, surtout qu'on voit pas l'extérieur quand on est assis dedans pour rouler 2) faut vraiment avoir rien à foutre de sa vie pour répondre à une enquête comme celle-là 3) ma bagnole, tout moche qu'elle soit (et en plus, sa peinture est vraiment laide), a un mérite particulier qu'on ne retrouve ni chez Feurari, ni chez Merdécèss : elle joint l'utilitaire à l'agréable. Alors allez vous endetter toutes seules de 30 000 € pour vous payer un machin qui passera le plus clair de son temps à attendre que vous vous en serviez, moi pendant ce temps-là j'utilise mon fric à des trucs moins cons qu'une bagnole ! Ha ha !

Fin de la séquence "dénonce", retour à la chronique d'un repos nécessaire. Départ pour la côte Picarde, et temps pas terrible qui s'annonce. Oui, je sais, j'ai dit "longue route", mais c'est pas celle-là. Parce que là, on va chez mes beaux-parents récupérer les gosses et leur montagne de fringue, fêter l'anniv de beau papa et faire Le Tréport - Montpellier lundi matin. Tôt, le matin.

Buvage de coups, repos précaire après une semaine de taff difficile, nous voilà dimanche soir où je recommence à jouer les équilibristes du remplissage de coffre, et où j'atteins le succès sous les acclamations délirantes de deux mouettes qui passaient par là. Le support d'appui-tête pour installer l'ordi portable qui permettra à la grande de se distraire est en place, les bouteilles de coca (pour l'apport en caféine) sont prêtes, le pique-nique attend sagement dans le frigo que nous l'embarquions, on a concocté un pack de bouffe de bébé, tout le monde est dans les starting-blocks : c'est donc le moment d'aller se pieuter, parce que demain, lundi 8 Août, c'est cassos à 2h du mat'.

Et c'est là que ça déconne. La petite dernière nous fait une monumentale nuit de merde, nous empêchant de prendre le repos nécessaire pour assurer un trajet dans le confort. C'est con, si on part si tôt le matin, c'est justement pour profiter de son temps de sommeil pour avaler un max de bornes... Bon, il est évident que si la SNCF faisait des tarifs abordables pour une famille de 4 et avait une desserte suffisante pour pouvoir faire le trajet en train et finir éventuellement avec une location de voiture bas de gamme, voire pourquoi pas faire voyager la caisse dans le train, ben on n'en serait pas là. Mais bon, on en est là, alors on arrive à la deadline, 1h30 du mat debout pour finaliser les préparatifs et mettre les voiles. Curieusement, 1h30, c'est aussi le temps de sommeil que la dernière née m'a gentiment accordé. Autant dire que la route va être périlleuse.

De 2h (heure de départ, sous les yeux de la famille qui a veillé pour nous) à 4h du mat, on se bouffe la route vers Paris. Le temps ? Exécrable. Régulièrement, des seaux de flotte nous sont jetés au pare-brise par les assistants du chef décorateur. Enfin, si c'était une pluie de cinoche, ce serait comme ça. Mais c'est pas du cinoche. Je me retrouve contraint de ralentir méchamment et de faire péter les anti brouillards, histoire de voir un peu plus nettement les bords de la route pour éviter d'aller faire du hors-piste. On peut parler de route de merde, là.

De 4h à 5h, on se tape la traversée de Paris, enfin depuis le péage de l'A16 jusqu'au péage de l'A10. Ca roule pas mal, mais je ressens puissamment la fatigue. Et ça va pas aller en s'améliorant. J'ai beau boire du coca, la caféine ne parvient pas à me maintenir en éveil, et l'attaque de l'A10 vers Clermont-Ferrand via l'A71 est dure, dure, dure... Relais de volant, j'essaie de grapiller un peu de sommeil sans vraiment de succès. Et ça dure, et ça dure... Bref, au bout d'un moment, les gamines se réveillent, les biberons/changement de couche/pause pipi/besoin de café s'empilent, et le temps s'étiiiiiiire interminablement. Deux ou trois fois, je me surprends à m'endormir au volant, et quand enfin on finit de descendre le grand toboggan du Pas de l'Escalette, bah je suis content parce que le calvaire routier va bientôt prendre fin.

Ensuite, bah, pour faire court, accueil familial, grand débarquement de valoches, retrouvailles, et le simple fait de ne plus avoir à maintenir sa concentration pour éviter au volant de prendre sa liberté est une bénédiction.

En vrac, pendant ces vacances :

  • on a pas mal roulé pour faire des aller-retour vers le Pont du Diable du côté de Saint-Jean-De-Fos, pour aller faire des plouf dans l'Hérault avec les enfants,
  • on a exploré le village de Viols-Le-Fort, où ma famille nous a accueilli (jusqu'à nous prêter une baraque, merci Anne-Ca & Philippe !) et où j'ai retrouvé (sans les cigales parce qu'il faisait pas assez chaud au début) l'ambiance particulière des étés de ma jeunesse. J'ai même repris un verre au Bar de l'Avenir, dont la grande salle voutée avec son éternel babyfoot m'aurait tiré une larme si j'avais eu de l'eau à gâcher...
  • on a fait des tours vers St-Martin-de-Londres chez Steph & Alex & leurs loupiots
  • on a fait des tours vers Les Matelles chez André & Zaza & leurs loupiottes. Première vision d'un taureau dans les rues d'une ville pour mes gamines. Le boucan que font les bestiaux quand ils remontent dans le camion des manadiers a logiquement fait chouiner la petite dernière.
  • on a visité plusieurs fois l'intermarché de St Gély du Fesc (a.k.a. Saint Gély de Mes Fesses pour mon vieux père aux blagues éculées). J'ai appris pendant mon séjour que c'est dans cette ville de l'arrière pays montpelliérain que le vieux Georges Brassens a cassé sa pipe, dans la douleur qui plus est. Merde alors.
  • on a quand même réussi à mettre les pieds dans l'eau de mer en écoutant comme des crétins le GPS qui nous a envoyés directement dans les travaux des boulevards de Montpellier, en zappant totalement la voie rapide de contournement de la ville, et c'est donc bien après l'heure souhaitée que nous avons pu faire plouf dans l'eau de Carnon-Plage. On s'est barrés à midi, avant l'envahissement par les touristes à coups de soleil, mais quand même j'ai pu profiter de l'espace, d'une eau moins agressive que celle de Picardie, et aussi des deux p'tites pépées qui faisaient du topless à moins de 5m de notre installation de campagne (poussette-parasol-serviette-bateau gonflable, manquait plus que la glacière avec de la 33 export et on était au top du cliché). Le temps a manqué pour achever la forteresse à la Vauban que j'ai entamé avec ma grande. Dommage. D'une manière générale, j'ai plutôt la classe dans le domaine très restreint et réservé aux connoisseurs du bâtiment en sable fait sans outil. Fin de la séquence "j'me la pète à la plage".
  • on a profité avec délectation, toujours à Viols Le Fort, d'un resto improbable et recommandé par le routard ou le p'tit futé ou le gros malin, enfin un truc du genre. Ca s'appelle "Carnet de voyage", c'est tenu par une femme très sympa échappée (de peu) de Nanterre, on y bouffe admirablement bien et je recommande l'adresse aux visiteurs de passage, parce qu'elle mérite d'être connue. Testez la gelée de romarin avec le samoussa. C'est pas prévu à sa carte, mais tout le monde lui réclame alors elle le fait (quand elle a prévu le samoussa au menu du jour). Et pis demandez-lui du thé glacé, parce que c'est du vrai thé qu'elle fait elle-même et qu'il est bien meilleur que celui des canettes (gaffe, par contre, après 20h, un grand verre de ce truc et tu restes réveillé jusqu'à 3h du mat). Y'en a pas toujours, c'est elle qui choisit ce qu'elle cuisine, mais quand y'en a, prenez-en !
  • on a fait un tour, dans la direction de Ganges, à Laroque chez Jacques & Francette. Déjeuner en terrasse en se foutant gentiment de la tronche des canoëistes d'un jour en train de se viander au passage du déversoir de l'Hérault, précédé d'un bon plouf dans l'eau très très fraiche dudit Hérault ce jour-là... ce fut bien cool. Pour l'anecdote, si vous passez dans le coin, n'oubliez pas de regarder ça. Vous l'aurez compris, c'est la cote des inondations, avec l'année correspondante. J'aurais pas aimé être là en 1800, ou alors sur un hélico.
Tout ceci nous fait un séjour balaise, sans compter la bouffe dans la rue de Viols avec les voisins d'Anne-Ca jusqu'à 1h du mat', avec torchage intégral d'une bouteille de poire, le glandage en règle au mazet de Philippe, l'accueil toujours nickel de Claude & Cricri, bref jusqu'au départ à 4h du mat' pour la route du retour en direction de la Picardie via Paname, c'était bien chouette. J'oubliais aussi le tour à St Guilhem le Désert, qui fut bien cool aussi.

Route du retour moins difficile que celle de l'aller mais presque : la petite dort mal (comme d'hab), la grande fait un cauchemar à 3h du mat'... réveil à 3h30, départ effectif à 4h22, à 5h et des poussières on passe le viaduc de Millau dans le noir (jolie vue), quelques paquets de minutes plus tard j'attaque sauvagement les grands cols du massif central, et juste avant de plonger dans une purée de pois intense après avoir passé les Issardets et le suivant dont le nom m'échappe, petit lever de soleil (à l'Est, donc bien placé). Cette fois j'ai assez dormi, et je ne me sens pas tomber dans le sommeil au volant. C'est déjà mieux.

Changement de volant un peu avant Clermont, arrêts biberon et pipi divers, on déjeune à Limours chez môman et pôpa (qui s'échappe du taff pour l'occasion, ça fait plaisir de voir que mon père apprend enfin à se détendre) et je fais mon crevard en récupérant dans le jardin, ronflant comme un sonneur à l'ombre du cerisier. Puis on se relance vers Sannois pour régler en catastrophe des problèmes de paperasse variés, puis re-re-en bagnole vers la Picardie. Arrivée à 20h, ça nous fait une journée intégrale (et longue) en bagnole. Mal au cucul, mais on est content d'arriver.

Voilà, je pense que c'était suffisamment bordélique. Tant que je vous tiens, et toujours dans l'esprit "and now for something completely different", voici du drôle issu du Canard Enchaîné de ce mercredi. Pas très classe, mais ça m'a fait marrer.

Page 7, en bas à droite, rubrique "Rue des Petites Perles".

Vu dans "24heures.ch" (8/8) :
       "Jardinage. Jolie dame 55 ans, franco-suisse,
       souhaite rencontre."
       Pour arroser sa pelouse ?


Je vous avais bien dit que c'était pas très classe. :-)

--G4rF--

mardi 2 août 2011

Joli son, grands moments

Les gensses qui me connaissent le savent bien, je recherche désespérément de quoi me marrer un bon coup ou de quoi m'émouvoir, et parfois les deux. En l'absence de contenu personnel à vous présenter, faute de temps pour mettre en forme ce que j'ai produit dernièrement, et compte tenu du fait que je me suis bouffé pas mal de presse indépendante, plus le deuxième tome du fabulouss duo Ilium/Olympos de Dan Simmons, monstre sacré s'il en est dans mon panthéon personnel, bah je suis un peu sec pour vous.

Mais faut quand même que vous écoutiez ce joli morceau, que je vous ai peut-être déjà bloggouillé, ou pas, chais pu. C'est du Yat-Kha dans le texte, c'est juste magnifique, et ça s'écoute avec une sono apte à restituer proprement les basses, s'il vous plaît :


Et puis il faut aussi que vous vous fassiez un bon shoot d'Oldelaf, parce qu'Oldelaf, avec ou sans Monsieur D. (ce qui n'est pas sans nous rappeler les formidables aventures de/sans Lapinot), bah c'est d'la boulettasse atomique.

Number ouane, la tristitude (y'a de la pub sur cette vidéo, mais l'intro du morceau n'est visible nulle part ailleurs pour l'instant) :




Number two, "J'ai chaud", un morceau très triste sur l'expérimentation animale en milieu adolescent :


Number fri, "Les barres technos", avec un +1 pour les Milky Way :

C'est-y-pas du bon matos, ça, ma bonne dame ? Hein ? Baaaaaaaah bien sûr que si !

--G4rF--

jeudi 28 juillet 2011

Comic strip (le retour)

J'ai réussi un exploit formidablement naze : LN a sorti une série de strips à base de délires à moi, et j'en ai même pas bloggué une ligne.

A ma décharge, j'ai pas une seconde à moi en ce moment, et je tape ces lignes en attendant d'aller déjeuner alors que je suis au taff coincé sur un chantier méga lourd qui est enfin en train de se finir.
Comme vous l'avez vu, amis lecteurs et très patients, j'ai toujours pas publié une seule page de mes écrits, bien que je pense en avoir tartiné une trentaine du "No Friend Band"... en termes de projets perso, je suis à la rue partout, et ça commence même à déteindre sur l'aspect musical.

Je vais changer de pseudo, je pense que ALaBourreMan serait plus en adéquation avec ma réalité du moment. Mes plus plates excuses, j'oublie personne, j'ai simplement trop peu de temps pour mener ma vie pro, ma vie de famille, ma vie de zikboy et dormir pour arriver à caser là-dedans tout ce que je veux faire et toutes les idées que j'ai. A peine si j'arrive à torcher un p'tit poème vite fait mal fait de temps en temps. Mon royaume pour du temps libre !

--G4rF--

Tant que j'y suis, une plongée dans une musique de mon enfance... hé oui, j'écoutais ça, et franchement c'est toujours aussi bon !


mardi 26 juillet 2011

Poème instantané

Whiskies
Ca m'inspire quelques vers
Quand j'aspire quelques verres
D'Aberlour millénaire
D'ivresse en classe affaire
On pousse, on exagère,
On abuse de bonne chère
Mais on freine sévère
On passe pas la barrière
Pas de tête à l'envers
On préserve ses artères
Quelques Alka Seltzer
Te sortent de l'ornière
Mais tu fais pas le fier
Valises sous les paupières
Lentement tu digères
Tous tes excès d'hier
La tête dans la glacière
Les boyaux en misère
Mais ces petites galères
Resteront loin derrière
Tu dégrises pépère
Tu respires, tu gères,
Les voyants sont au vert
On s'en r'fait un p'tit verre ?

--G4rF--

mardi 7 juin 2011

La p*tain de sa r*ce m**dite de b*rdel de m*rde !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH-EUUUUUUH !

Tu l'auras compris, ami(e) de passage, je suis un p'tit peu vénèr.

D'abord, parce que la répétition d'hier soir a sauté à la dernière seconde, ce qui me met toujours dans un état approximativement équivalent à celui-ci.

Ensuite, parce qu'il apparaît que, sauf utilisation intensive de nos bonnes vieilles voies ferrées au moment opportun, nous n'aurons pas de guitariste pour la Fête de la Musique. Ce qui me met dans un état un peu différent.

Oui, je sais. Je suis un peu agacé. Excédé serait le mot juste, tant il a été difficile, voire impossible, de trouver un lieu pour jouer et un commerçant ayant la sympathie de nous prêter du courant pour alimenter le matos.
      Je ne vous tartinerai pas un roman pour vous dire à quel point ça me gave. Je veux juste utiliser cet exutoire exclusif à ma seule disposition pour laisser échapper un peu de vapeur.

En attendant, nous allons tenter de monter un concert le 25 Juin, càd le samedi suivant, à Paris, histoire de dire qu'on s'est pas fait chier à répéter pour rien. Au fait, l'affiche qu'on allait diffuser, c'était ça :

--G4rF, pas content--

lundi 6 juin 2011

Triste monde cruel

Vomissons ensemble :

Voilà donc où nous en sommes. Selon toute vraisemblance, la môme s'est pris un flashball perdu, magnifique arme non létale s'il faut en croire ses thuriféraires. On pourrait dès lors s'attendre à un communiqué empreint de regret et d'amertume, à un ministre en plein acte de contrition et assumant publiquement la responsabilité de ses subordonnés en indiquant qu'une enquête a été diligentée et que la famille est publiquement assurée de son soutien dans cette épreuve.

Maaaaiiis non, tas de nigauds ! On n'est pas en France, ici, on est au Fascistan ! Ca bastonne dans les cités ? C'est la faute des vilaines racailles, certainement pas à des années de politique du logement médiocre acculant les miséreux dans des clapiers invivables et très très distants des ors de la République ! Ca chauffe aux Tarterêts ? On y va, les gars, gros moyens, gros bras, et un sévère rationnement sur la quantité de cerveau disponible, d'un côté de la barrière (les djeunz tapeurs et caillasseurs) comme de l'autre (les bastonneurs en rang d'oignon).

Déjà, les parents vivent aux Tarterêts ! Aaaaaah les cons ! Déjà, ils vivent en plein coeur d'un des multiples parcs MisèreLand ceinturant Paris et lui fournissant une abondante main d'oeuvre pour les petits métiers méconnus, lesquels permettent à ceux qui se lèvent à 7h et arrivent au boulot à 9h de trouver leur bureau propre et leur téléphone désinfecté par ceux qui se lèvent à 5h. Vivre là, enfin, voyons, ma bonne dame française de souche ! Si c'est pas volontaire, si c'est pas chercher la merde, je sais pas comment ça s'appelle...

En plus, ils font des enfants, et ils vont dehors jouer avec ! Aaaaaah bah bravo ! Et Roland-Garros, alors ? Et les retransmissions de F1 ? Et Dora l'Exploratrice ? A quoi ça sert qu'on se fasse chier à décérébrer à tour de bras les téléspectateurs de France avec des programmes sans intérêt, tout ça pour constater qu'en ouvrant simplement la porte on peut aller jouer dehors sous un vrai ciel sans pixel et s'amuser sans écran de pub ? Merde alors ! Du pain et des jeux, c'est pourtant pas compliqué ! Voilà ce qui arrive quand on veut pas vivre comme Big Brother le demande. C'est pas chercher la merde, ça ?

Et si... et si... et si d'un seul coup, on découvrait une personne politique qui ne soit pas prête à vendre sa mère pour un portefeuille ministériel ? Une personne politique qui accepte de dire "je ne sais pas" ? Quelqu'un qui ne serait pas obligé d'ouvrir un dictionnaire quand on lui parle d'honnêteté ? Bref, quelqu'un qui n'ait pas ses deux pieds dans le même sabot, mais qui sache encore ce que c'est, des sabots ?

Et si, d'un seul coup, ces empaffés moralisateurs qui pérorent à l'Assemblée sous des étiquettes aussi parlantes que celles de mes t-shirts, étaient mis face à leur responsabilité ? Et si, soudainement, ils s'appliquaient à eux-mêmes cette exigence de respect qu'ils réclament à tour de bras vis-à-vis de leur fonction ?

Si, en fait, tout bêtement, les fumiers dégoulinants d'auto-suffisance qui composent cette nauséabonde clique, qui se congratulent gentiment d'une main en s'entre-poignardant de l'autre, qui roulent officiellement à gauche ou à droite mais toujours en voiture de fonction quand la plupart de leurs concitoyens les regardent passer là haut, sur l'autoroute des nantis, et si on leur greffait une conscience ?

Il y a quelque temps une femme répliquait à Wauquiez qu'elle était disponible quand il le souhaitait pour échanger leurs vies pour une durée d'une semaine. Histoire que monsieur Moi-Ma-Gueule touche du doigt cet épineux problème consistant à survivre avec 400 € quand la vie t'en coûte 2 fois plus.

Qu'attendons-nous pour déménager la seule victime établie à ce jour, c'est-à-dire la mioche, avec papa, maman et ses proches, place Beauveau ? Et pour transférer Guéant et ceux de ses proches qui le supportent à la cité des Tarterêts ?

Là, Monsieur le Ministre découvrirait une nouvelle forme de vie, celle qu'on appelle la vraie vie, la réalité, celle où les murs en papier crépon permettent d'entendre comme si elle était devant soi la télé du voisin. Celle où les ascenseurs sont en mode clignotant. Une fois ils marchent, une autre fois... La vie réelle, celle où on a un boulot loin, où quand on se fait crâmer sa bagnole on est VRAIMENT dans la VRAIE merde, où on se fait sermonner par un employé de banque trop heureux d'oublier que son job, son patron, sa banque entière ont été renfloués par l'argent public, c'est à dire le bien commun des citoyens, il y a assez peu de temps.

L'authentique vie rêvée des Hells Angels, dans les coins où prospèrent solitude et misère parce qu'on les range là sagement, où les télés ne viennent pas les voir. Parce qu'on n'en parle pas à 13h chez Pernaud, on préfère couvrir la fête annuelle du Cabécou à Sucre-lès-fraises. Là où c'est pas la peine de se lever le matin, vu qu'on va encore se faire renvoyer à la tronche son CV plein de trous de petit-fils d'immigré, avec un prénom qui n'est ni François, ni Nicolas, ni Claude, et une tête n'évoquant le caucasien qu'à longue distance et avec des verres solaires.

Le catalogue des misères humaines est insondable, et chaque action médiocre de ceux qui prétendent s'en préoccuper en écrit les nouvelles pages. Après Sarkozy, après Hortefeux, voilà Guéant, qui est bien parti pour suivre l'exemple de son maître-à-parler-avant-de-penser. Sarko se vantait d'avoir "tué le job pour 10 ans". Guéant arrive à tuer tout respect pour les forces de l'ordre en 10 mots (sans préjudice de préexistence d'une quelconque défiance envers les porteurs d'uniforme de ce beau pays qu'est le Fascistan).

Bien ouèj pépère ! Qui dit pire ?

--G4rF--

dimanche 29 mai 2011

Une page par jour (c'est dur)

Maiiiiis comment il a fait, Aki ?

Ptain, c'est grave la zèrmi pour mon opération personnelle d'auto-motivation à faire l'écrivain. 1er jour : objectif tenu. 2ème jour : objectif tenu. 3ème jour : euuuuuh... pas l'temps crevé tête dans l'cul pas d'inspi. 4ème jour : weuuuuuhlà, mais j'serai déjà content si j'arrive à écrire 2 lignes !

Aujourd'hui, 5ème jour : pwwwoo pwooop pop pop pop ! 1 heure de réservée pour écrire, et j'ai surtout complété la "bible" de mon bouquin n°2, histoire de me faire la main sur yWriter. Un bon outil au demeurant, mais faut quand même s'y mettre.

Bilan après le départ de la course : c'est un challenge possible, mais c'est une vraie discipline que je dois m'imposer pour arriver à tenir le choc. Quoi de plus dur que d'écrire un jour où on n'a rien à dire, et où il faut quand même écrire, et pas seulement écrire des lignes mais écrire quelque chose qui vaille d'être lu !

Maaaiiis bon. J'avais dit que je tiendrai le challenge en publiant chaque semaine le résultat de mes gribouillages. Le prochain post sera donc taggé "No friend band", et ceux que cela intéresse de lire un roman en construction, et qui ne sera peut-être jamais fini si l'expérience tourne court, pourront donc suivre sa fabrication de cette manière, avec les premières scènes directement issues de mon cerveau dérangé. Ce qui sera publié, de même que ce que je balancerai sur "Nitta" (la suite de RMA), ne sera très probablement pas mis en forme à l'identique quand les bouquins seront finalisés, toutefois je pense que la trame générale sera celle que vous pourrez lire.

Et si ça foire, ou si je change tout, bah tant pis, je republierai tout comme un goret, pis voilà, z'aurez plus qu'à tout vous farcir ! Aaaarh, qu'il est bon d'être cruel envers ses lecteurs...

--G4rF--

PS : je commence à manquer de vocabulaire pour remercier Marie-Morgane de ses bons conseils en matière d'outillage pour écrivain. Je vais donc faire simple : merci.

jeudi 26 mai 2011

Barbeuk, Australie, Fête de la musique

Yo ! A tous les amigos qui m'ont lu lundi et qui n'ont pas reçu l'invit' pour la Barbeuk Zone, c'est "normal" : j'l'ai pô envoyée.

Je viens en effet d'apprendre que l'ami DenisFX, longuement exilé en Australie pour cause de "j'y bosse et j'aime bien" revient faire un tour à Paris et se rend disponible ce même jour... Donc, ça coince pour manger de la viandaille grillée ce jour-là, vu que le pépère n'est pas sur le plancher des vaches aussi souvent qu'on le souhaiterait.

Le barbeuk est donc re-re-reporté, a priori au 19 Juin, ce qui serait bien cool.

Parlons musique : j'ai enfin trouvé un commerçant assez sympa pour bien vouloir nous prêter du jus le temps de donner notre concert du 21 Juin prochain. Je le rappelle, la Fête de la Musique c'est un mardi que ça a lieu, nous serons sis au 170 boulevard Saint Germain devant la vitrine de Hugo Boss, et nous jouerons en électrique si La Croissanterie veut toujours bien de nous, ou en acoustique si y'a une coupure de jus.

Je vais faire une jolie affiche dès que j'aurai le temps de sortir la tête de l'eau... en ce moment, c'est pas facile.

Bon, je vous laisse, j'ai des pages à écrire... le challenge continue, jour 3 sur 365, je tiens (vaguement) la route !

--G4rF--

lundi 23 mai 2011

Moi et Eddie Izzard, moi et l'écriture

A l'occasion de mon trente-cinquième anniversaire le 13 Mai dernier, M'dame G4rF a rebondi sur mon insistance à dire que Eddie Izzard, il est drôlement chouette comme comédien et vu qu'il fait un spectacle à Paris, et en français, ce serait rien cool d'y aller s'esbaudir.

Après des tergiversations réservationnesques auxquelles je mis un terme en allant directement réserver sur le site du théâtre plutôt qu'un billetiste merdique et vaguement promotionnel, nous voilà rendus ce vendredi 20 au Théâtre de Dix Heures, à un jet de pierre du métro Pigalle (M°12 / M°2).

Hé bien, qu'il me soit permis de le dire : Eddie Izzard, en français dans le texte, hé ben c'est d'la balle. Voilà. Je ne suis pas un abonné des théâtres, et le principe du spectacle monologuesque seul en scène et debout (stand up comme disent les gens normaux) ne m'est pas familier autrement que par le biais des innombrables vidéos qu'on trouve sur ce genre de truc. Ouais, Eddie Izzard, c'était drôlement chouette. Dommage que, malgré la brièveté du spectacle, elle ait réussi à trouver le moyen de pioncer. Schboum sur mon épaule, alors même que Eddie nous expliquait comment, selon lui, le velociraptor est le moins con des dinosaures et qu'il imaginait un contrôle routier avec le flic qui demande ses papiers au velociraptor assis au volant, et le raptor qui dit "euhhhrhhhrrrrkkeuurrhhhh... mangé". :-)

Eddie Izzard, il s'appelle. Ouais, je fais grave de la pub, mais c'est un mec vraiment très fort, et je suis très client de son style de délire, comme vous avez pu le constater il y a quelque temps.

Mais bon, en dehors de boire des coups avé les copaings et sortir au théâtre, je fais d'autres trucs aussi. Déjà, j'enverrai ce soir une invit' pour la Barbeuk Zone prévue dimanche 12 Juin prochain. Et pis aussi, j'ai réfléchi intensément à la manière de me sortir de mon impasse écrivesque actuelle.

Et comme en vieillissant, on peut essayer de devenir moins égocentrique et plus malin, je me suis dit : "comment pourrais-je faire, vu le peu de temps libre dont je dispose, pour écrire et arriver enfin à finir mes livres en chantier" ? Et là, j'ai pensé à Aki, et à sa série des 365 humains, et je pense avoir trouvé une manière de me sortir du bourbier en calquant ma méthode sur la sienne.

Voilà donc ce que je vous propose, les copains. Pendant un an, je vais m'efforcer d'écrire une page par jour. Soit de la suite de RMA, soit de "No friend band", mon deuxième projet en cours. A la fin de chaque semaine, je corrigerai mes copies, les mettrai ensemble et en forme, et je les publierai sur ce blog. J'espère que ça va me mettre le coup de pied au Q nécessaire pour arriver enfin à accoucher d'un opus ou deux, et surtout que ça va mettre ma tête en mode "écrivain" une bonne fois pour toutes. Parce qu'en ce moment, je suis prolifique en paroles de chanson, en poésies de transport en commun, mais pour ce qui est de raconter des histoires dans la durée et le style, QUE DALLE. Et ça m'insupporte.

L'opération Une page par jour commence donc demain. Rendez-vous avec moi dans un an, j'espère pouvoir me regarder en face en ayant relevé le défi.

--G4rF--

jeudi 28 avril 2011

Guess who's back

Fastoche. Y'a que moi qui ait le droit d'écrire ici, alors "devine qui est de retour", bah c'est pas le mystère du siècle.

Comme tu le constateras, ami lecteur, mon retour de congés (immédiatement suivi d'une intéressante formation à la négociation) n'est pas suivi du retour de la totalité de mes facultés intellectuelles. Déjà que je parle (comme presque toujours) dans le noir, en plus je fais dans la reprise de monologue vasouillarde, bien peu adroite, disons-le, et en plus je n'ai pas lâché un mot ni la moindre petite photo sur mon super séjour en Bretagne youkaïdi où j'ai baffré youkaïda tout en savourant, sans la moindre espèce de remords, une pleine semaine sans avoir à gérer la marmaille.

Père indigne, diras-tu, amie lectrice, et je ne pourrai alors que te répondre : "bah t'as qu'à assurer une seule nuit avec la petite dernière et tu comprendras la laïfe, cocotte". Car en plus d'être indigne, j'utilise des qualificatifs réducteurs et misogynes, un mot qui m'a toujours laissé perplexe car pour une raison que j'ignore j'ai toujours envie de mettre le "y" d'abord et le "i" après. Va comprendre.

Retour au feu, retour au taff, qui ne m'a pas déçu car à peine avais-je posé mon séant sur mon siège que :

  • ma chef se pointe "salut c'était bien les vacances bon y'a 2 points dont il faut à tout prix s'occuper c'est gnagnagni et gnagnagna"... Hum. Ravi de te revoir ? Si ça se passe comme ça, c'est pas sûr...
  • mon PC, au didisque dudur gavé de fichiers jusqu'à la gueule, me balance un super BSOD alors que je fais de la place en dégageant de vieilles applis inutiles et hyper voraces en espace
  • je m'aperçois que mon boulot me fait chier, que ça devient chronique, et que chaque fois que je change de job je m'emmerde de plus en vite, ce qui m'amène à conclure qu'il est urgent pour moi, à l'approche de mes 35 piges, de déterminer avec précision et clarté un plan d'action pour changer non plus de poste, mais de métier. Ou alors, apprendre à être patient. Ce qui n'est pas gagné.

Du coup, j'ai eu tout de suite envie de noyer mon amertume dans le chouchen et sous des litres de pâte à tartiner au caramel au beurre salé. Mais vu mon état actuel et l'air sinistre et grimaçant de la balance lorsque je lui ai infligé l'étendue de ma personne à mon retour de villégiature, il s'avère que cette option doit être écartée. Si je prends encore du bide, je vais finir par atteindre une masse critique et engloutir l'univers dans un trou noir.

Et c'est ainsi, amis et amies de passage sur cette page, que j'ai décidé une fois de plus, pour recycler cette brume malsaine de mon esprit en quelque chose de moins nocif, de revenir faire mon intéressant sur cet espace logorrhéique irrémédiablement condamné à subir mes postillons et mes fôtes de frappe. Et ça, mes p'tits cocos et cocottes, c'est du non-négociable : j'y suis, j'y digresse. Yeah.

Par ailleurs, j'ai été publié pour la 2ème fois (ouaiiis !) mais pas pour un bouquin (ooooooh...) mais pour un poème (ouaiiiis !) recyclé de ce blog pour le concours Paris Poésie 6ème édition (oooooh...), un concours ouvert aux seuls agents de la Ville. Et maintenant mon petit haïku tout gentil étale sa fugacité volontaire sur un mignon petit livre qui fera très bien à côté des rouleaux de PQ dans les lieux d'aisance de mon chez-ouam. "On se la pète graaaave, graaaave, graaaave !" me soufflent les Wriggles, par l'entremise des DahuS. "C'est pas faux" rétorque-je.

--G4rF--

vendredi 15 avril 2011

Poème aussi

Encore écrit dans un train de banlieue, et terminé le 15/04/2011 avec la tête coincée là où le soleil ne brille que rarement (comprendre : seulement les jours de visite chez le proctologue).

Imaginaire

Voilà mon territoire, mon empire éternel
Aux longues landes vertes où pleuvent les étincelles
Un précieux exutoire où toute vie est belle
J'en tiens la porte ouverte, puisses-tu le découvrir

Il n'y est nulle frontière qu'on ne puisse repousser
Et si la terre est riche, elle n'est pas menacée
Aucune avarice ne peut s'en emparer
C'est un lieu qui sait ce que "libre" veut dire

Des furies audacieuses en déchirent le ciel
Ses vallées furent creusées par des griffes immortelles
Prodiges et merveilles s'y rencontrent pêle-mêle
Et le temps y abonde pour s'y perdre à loisir

Des mécaniques étranges, des sortilèges crus
S'y amusent des lois et font blêmir les nues
Leur terrible spectacle jamais ne m'a déçu,
Sans cesse renouvelé pour mon plus grand plaisir

Voilà mon territoire, mon empire éternel
Empli de songes bruissant comme autant d'hirondelles
Chimères erratiques s'égaillant à tire d'aile
Des objets de l'esprit venus là pour grandir.

--G4rF--

mercredi 6 avril 2011

Poème

Ecrit dans un train de banlieue le matin du mercredi 23 Mars.

Blanche
Lorsque ma page est blanche
Je me sens triste et froid
Figé d'une stupeur, d'un indicible effroi

Lorsque ma page est blanche
Je suis désorienté
Les mots sont là, derrière, par lequel commencer ?

Lorsque ma page est blanche
J'ai peur de la noircir
De bribes qu'aussitôt j'aurai le souhait d'occir

Lorsque ma page est blanche
Il me semble écrire plat
Sans épaisseur ni sens, des strophes volant bas

Lorsque ma page est blanche
Elle est si effrayante
Je veux la conquérir, je veux gravir cette pente

Lorsque ma page est blanche
J'y suis comme aspiré
Elle reproche mon absence, elle voudrait m'enchaîner

Lorsque ma page est blanche
Le déclic survient
Souvent longtemps après le tout premier quatrain

Lorsque ma page est blanche
Elle le reste parfois
Et l'encre délaissée vient pleurer sur mes doigts

--G4rF--

mercredi 23 mars 2011

Un peu d'Histoire (et sa résonance contemporaine)

Je viens de finir de lire "Eichmann à Jérusalem", d'Hannah Arendt, gentiment prêté par ma collègue Catherine.

C'est elle aussi qui m'avait passé le bouquin de Jean-Claude Michéa, "L'empire du moindre mal", que j'avais promis de chroniquer (sans tenir ma promesse, une fois de plus, mais je finirai par le faire un jour parce qu'il y en a, des choses à dire sur ce très bon bouquin).

Pour vous faire un topo très court, c'est un livre à lire en le replaçant dans le contexte de sa sortie. On est en 1963, un peu moins de vingt ans après la fin de la IIème, et un an après l'exécution d'Eichmann. C'est un livre extrêmement polémique, par la controverse qu'il a suscité en décrivant l'accusé beaucoup plus comme un rat de bibliothèque falot, amoureux du travail bien fait et obsédé par son avancement et ses signes extérieurs de réussite sociale, que comme un monstre sanguinaire prêt à massacrer ses victimes à la main s'il venait à manquer d'outils.

C'est un livre qui a un mérite, à mon sens, celui de poser à plat les critères moraux et juridiques sur lesquels juger un crime de guerre et un crime contre l'humanité, sur l'inévitable poids des circonstances et de la volonté politique évidente de Ben Gourion d'appuyer à fond sur l'axe de l'accusation. Ça permet de se faire une idée du principe amenant à créer un tribunal international. Ça permet de se faire une idée de la difficulté à rendre la justice quand on est du côté des victimes et qu'on juge l'un de ses bourreaux, bien qu'il n'ait techniquement sur les mains que du sang qu'il n'a pas lui-même versé.

Ca permet aussi de voir, préfigurant le Rwanda, la Bosnie, et toutes les autres "purges" ethniques intervenues depuis, de quelle manière une société entière peut devenir partie prenante d'une mécanique de destruction déshumanisée au point que le respect de la loi nationale prend le pas sur le respect de la vie d'autrui (qui transcende toute loi). L'expression "banalité du mal", la banalisation des actes jusqu'à noyer toute trace de leur obscénité primitive sous la masse des formulaires, actes administratifs, "éléments de langage" et autres faux-nez, voilà qui résonne en une sinistre harmonie avec notre époque, avec les pratiques de notre pays où on entend des voix proposer de "remettre des émigrants dans leur bateau", où l'on met en place des "centres de rétention administrative"...

Lisez-moi ce bouquin. Moi, j'y vois un argumentaire très convaincant pour inciter à prendre du recul sur les conséquences de nos actes, surtout ceux que l'on fait en appliquant des consignes et des lois. Encore un truc pour vivre moins cons !

--G4rF--

mardi 22 mars 2011

Echelle ouverte

Lien fourni par le blog de Zelium, dont je vous recommande l'achat et la lecture : plein de dessinateurs, peintres et artistes contribuent à un blog, Tsunami, avec leurs créations en relation avec les événements récents au Japon. L'objectif est de trouver des fonds par une vente aux enchères des œuvres, ainsi que par la réalisation d'un ouvrage collectif (voir leur page Le projet).

Y'a du poignant, y'a du léger, y'a de cet humour décalé si particulier qui fait prendre du recul en pleine catastrophe... On peut objecter avec une certaine amertume qu'il est plus facile de mobiliser l'occident et les fous fanatiques adorateurs de Tezuka et Miyazaki pour manifester des condoléances adressées au peuple japonais, tel qu'on se l'imagine ici, plutôt que pour peindre avec ses tripes sa solidarité de coeur avec les Haïtiens, les Indonésiens, et je ne parle ici que de récentes victimes de la violence terrestre et pas des victimes de la violence humaine, genre insurgés de Benghazi, ou ceux qui se prennent sur la gueule du plomb durci et qu'on claquemure chez eux façon ghetto de Varsovie, ce qui ne manque pas de sel quand ça se passe à un jet de pierre d'Israël où vivent les descendants de la diaspora juive persécutée il y a 70 ans sous l'effet d'une réthorique d'Etat semblable et également nauséabonde.

Mais il est plus facile, en tout cas c'est ma conviction personnelle, il est plus facile de parvenir à élargir un courant d'empathie spontanée envers une population déterminée de façon à y englober petit à petit d'autres malheureux un peu moins immédiats, dans un cercle vertueux, que d'exiger de tout geste d'amitié spontané qu'il soit global et universaliste ou bien qu'il ne soit pas. Je vous invite donc à faire un tour sur le blog du Tsunami.

Et dans la plus pure tradition satyrique, voilà ce que Zelium a publié dans le même sujet... article d'Etienne Liebig, dessin de Quibe. <sourire crispé>

--G4rF--

jeudi 17 mars 2011

Les peutris, ça rend veugra

Grâce en soit rendue à l'ami Kéquo, que je n'ai pas revu depuis environ 3000 siècles, je continue de temps à temps à m'en payer une bonne tranche avec ce morceau de 13 minutes des fameux Ludwig Van 88 :



Savoureux, isn't it ? Kéquo rulez, c'est moi qui vous le dit !

--G4rF--

Haïku instantané

Ouverture
Du bleu dans le gris
Soudain le jour apparaît
Printemps espéré

--G4rF--

mercredi 16 mars 2011

Long live Zelium !

Le cap fatidique du n°2 est franchi : saluons donc l'arrivée d'un nouveau mensuel satirique, au format complètement branque mais réunissant plein de gens issus d'aventures sinistrées dans d'autres hebdos qui ont récemment passé l'arme à gauche.

Ca s'appelle Zelium, et je trouve ça rien chouette. Lisez-le (et n'essayez pas de vous abonner, c'est un journal qui veut faire vivre les kiosquiers !). Yeah !

--G4rF--

FOUtuKOUrrez vous cacherSHIradiés à mortMAmolaire vient de tomber

Référence, référence... ce sketch n'est pas si dépassé, finalement.



Les Inconnus - Centrale nucléaire par inconnu25

Enjoy !

--G4rF--

lundi 14 mars 2011

Les HaggiS en live !

Impardonnable !

J'ai publié sur Grooveshark le dernier concert des HaggiS, un tout petit live fait à Paris début Février pour un anniversaire, et j'ai carrément oublié de vous le mettre à dispo... ouuuuuuh le mauvais !

Je rectifie mon erreur illico et ci-dessous :




Bonne écoute les copinous !

--G4rF--

PS : c'est plein de pains et de ratages, le mixage est carrément violent pour les oreilles, mais bon, faut assumer sa mauvaisitude quand on joue mal, alors voilà, c'est du WYHIHWP (What You Hear Is How We Played)

vendredi 11 mars 2011

Boosty Faï

Pour manger correctement, il y a deux méthodes :

Savourez... mmmh, yummy !

--G4rF--

PS : pour manger pas correctement, y'a ma méthode. Baffrez comme des ogres, buvez comme des trous, et commencez un régime quand vous devez remplacer votre ceinture par une sangle à cliquet.

mercredi 9 mars 2011

Merci docteur :-)

Ne me demandez pas ce que je foutais sur ce site, émanation webesque de l'inénarrable "Journal de la Santé" qui persiste sur la 5ème chaîne depuis quelques années déjà.

Au départ, c'était un dossier sur la torsion du testicule, pas très ragoûtant mais ceux qui me connaissent savent mon appétit de savoir pour absolument tout et n'importe quoi. Mais quand je suis tombé sur ce petit morceau de bravoure dans le texte accompagnant la vidéo, je n'ai pu m'empêcher de le partager avec vous :

Croustillant, non ? Si c'est pas du Michel Cymès, ça s'en inspire vachement...

--G4rF--

Devoir de réserve et devoir de vérité

Un petit site à visiter en passant aujourd'hui : www.bradleymanning.org. Pour ceux d'entre vous qui auraient survolé le sujet, ce type est en taule depuis une dizaine de mois en liaison avec l'affaire WikiLeaks, puisqu'il est fortement soupçonné d'être à la source de la divulgation des télégrammes diplomatiques (donc confidentiels, donc susceptibles de foutre le dawa dans la politique étrangère US) et aussi de vidéos tournées pendant des assauts aériens de l'armée US en Irak et Afghanistan.

Outre le fait que le chef d'accusation porté contre Manning pourrait lui valoir la peine de mort suivant l'axe des réquisitions du plaignant (en l'occurrence, le gouvernement américain), cette affaire barbouzarde à la sauce IP pose la question des limites du libre-arbitre des agents d'une entité d'état entre le devoir de réserve qui leur est imposé par leur engagement, et le devoir de vérité qui s'oppose à cette réserve lorsque l'entité à laquelle ils appartiennent transgresse allègrement le nécessaire respect des droits de l'homme et également les bornes de la mission qui lui est confiée par le peuple (réputé) souverain. Que Manning soit ou non la source des fuites importe assez peu pour débattre de cette question.

Existe-t-il des abaques permettant de tracer la ligne dans le sable au-delà de laquelle le devoir de vérité s'impose, et fait tomber le devoir de réserve ? Sur quel argumentaire s'appuyer pour prendre le risque considérable de se mettre à dos une structure étatique toute-puissante, dans laquelle on comptait jusque là collègues et amis, pour dénoncer publiquement ses travers et ses délits ? Et surtout, comment résister ensuite ?

L'avocat de Manning dévoilait il y a 6 jours au public que son client avait été laissé à poil dans sa cellule un certain temps. Pourquoi ? Sait pas. Avait-il caché une clé USB avec des documents compromettants dans son rectum ? Dans le même temps, la page Facebook de Quantico (la base des US Marines) subissait un nettoyage en règle des commentaires comparant les méthodes de détention du soldat Manning à celles dénoncées il y a quelques années à Abu Ghraib, en Irak. Il est intéressant de noter au passage que le respect des prisonniers et l'exemplarité du traitement, qui est le fondement même justifiant l'incarcération au titre de la répression des délits et de la réinsertion à terme des prisonniers qui ont fait leur temps, sont interprétés avec la même légèreté dans tous les pays du monde. Je vous renvoie au Canard Enchaîné de cette semaine, page 4, article "Un bagne à l'ancienne en Ile-De-France" pour donner un exemple de la classe française en ce domaine.

Mais revenons au cas Manning et à la pratique du "whistleblowing", c'est-à-dire à la rupture du devoir de réserve quand celui-ci barre la route à l'intérêt supérieur du public (comprendre "public" au sens "peuple", pas "blaireaux cramant leurs forfaits SMS pour voter à la TareAc").

Livrer à la connaissance du monde du contenu diplomatique, ça c'est un sujet délicat. Mais il faut faire l'effort de distinguer les risques impliqués par l'énoncé du problème ("livrer à la connaissance du monde du contenu diplomatique") et la réalité des difficultés engendrées par l'acte reproché à Manning. En l'occurrence, ces 250 000 "câbles" sont pour la plupart anciens, et ne révèlent pas grand-chose susceptible de mettre plus en péril qu'ils ne le sont déjà les appareils d'Etat dont ils révèlent les échanges officiels. Apprendre que Giscard se la joue à mort "défense de la noblesse de mon patronyme, qui n'est celui de ma famille que parce qu'il a été acheté", par exemple, c'est pas une nouveauté foudroyante à même de jeter par terre l'ENA et les ex-UDF.
Bon, je caricature en prenant un exemple (réel) pas méchant, mais en prenant un peu de recul, c'est pas trop dur d'imaginer qu'un gouvernement assez con pour garder des traces écrites d'informations stratégiques pouvant le mettre en péril et citées dans des télégrammes diplomatiques (qui sont interceptables comme toute communication par la grâce de Sainte-Barbouze et de ses zélateurs) aura fait lui-même tout ce qu'il fallait pour s'immerger tout seul dans sa propre merde.

Reste la diffusion des vidéos de guerre. Il a y une loi aux USA qui s'appelle "Freedom of Information Act" permettant de réclamer la déclassification de contenus confidentiels, avec un certain nombre de contraintes portant sur la sécurité nationale notamment. La vidéo de la tuerie de Baghdad n'a pas été déclassifiée lorsque Reuters en avait fait la demande (vu que Reuters avait perdu du monde dans l'affaire). Et l'affaire Manning prend une tournure intéressante si on suit l'idée selon laquelle il serait effectivement la source de cette fuite, car à vouloir l'accuser de l'équivalent US de "haute trahison", on essaie de mettre dans la même enveloppe une connerie d'une belle ampleur mais aux conséquences limitées (les télégrammes) et un geste courageux et nécessaire (dire la vérité sur les tueries aéroportées), réclamé par le public.

Où l'on constate donc que la résistance au changement, que j'estime personnellement être un travers naturel de tout individu et de toute organisation, et qu'il faut savoir prendre ce qu'elle est pour pouvoir la comprendre et parfois la combattre, s'avère un facteur retors et vicieux quand elle est utilisée pour se défendre lorsqu'on est pris en défaut. C'est l'esprit de corps et l'idée que "on a toujours fait comme ça" qui fait qu'aujourd'hui Manning peut se retrouver à poil dans sa cellule sans même qu'on sache pourquoi, alors qu'il n'est toujours qu'accusé et n'a toujours pas eu de procès. Tout démocratique qu'il soit, l'Etat américain traite d'une façon assez peu recommandable cette histoire de sécurité nationale en confiant la garde du prisonnier à un corps militaire dont il est issu : autant enfermer un joueur de l'OM dans une cellule pleine d'ultras du PSG.

C'est la multiplication des exemples de ce type qui nous empêche, nous, au quotidien, de monter au créneau pour dénoncer publiquement les saloperies des machines de société dont nous sommes les rouages. Trop peur de s'en prendre plein la gueule pour pas un rond, même si on agit pour le bien commun, une finalité qui nous transcende.

Et c'est ainsi que le principe d'optimisation et d'amélioration d'un système, quand il est porté par la seule communication officielle, ne peut jamais être qu'une façade.
Car quand sur la froideur lisse d'un tableau de bord géant un tout petit voyant se met à clignoter en rouge, on est d'abord emmerdé parce qu'une minuscule petite saloperie gâche la beauté du paysage. Notre premier réflexe est de vouloir qu'il s'éteigne, plutôt que s'inquiéter de savoir pourquoi il se met à faire "blip". Les signaux d'alerte qu'on éteint ou qu'on néglige, ça donne des Titanic, des Czernobyl.

C'est là que réside la bassesse humaine toujours prompte à s'exprimer en chacun de nous, et qu'il nous appartient individuellement de constamment combattre. Quand je parlais il y a quelques posts du principe de village Potemkine, c'était de la même eau, car ce principe repose sur la même mécanique funeste. Dans le cas de mon employeur, un mépris certain pour la capacité de mes collègues à fournir un travail de qualité, malgré plusieurs dizaines d'années d'expérience passée et de production encore opérationnelle qui en atteste, ainsi qu'une foi excessive en la capacité d'un fournisseur privé à atteindre le niveau d'exigence maison dans ses produits sans que pèse sur lui la nécessité du service au public, mène à un formidable gâchis d'énergie, d'argent, de temps, et à un niveau de service qui finira nettement dégradé par rapport à ce qui existait jusque là. Et nulle personne occupant un poste dit de responsabilité ne verra sa responsabilité effective dans le fiasco mise en cause lorsque la cata sera avérée. On trouvera un ou deux boucs émissaires, ce qui est très humain, mais le système en place qui a laissé proliférer et grandir la saloperie ne sera pas remis en question : aucune leçon ne sera tirée, et la même manœuvre merdique pourra parfaitement se reproduire encore et encore.

C'est là l'étendue de la gravité dans mon taff. Pas très grave, mais symptomatique. Car dans d'autres cas, comme l'affaire Manning le montre, avec exactement la même logique, le même appareillage mental d'autoprotection et de rejet de l'anomalie au profit de l'esprit de corps, il y a parfois des morts.

Pour s'en sortir, il me paraît nécessaire d'instiller et entretenir dans les esprits la volonté individuelle de se méfier de cette médiocrité si facile à embrasser, et de chercher à viser plus haut. D'entretenir le respect dû au signal d'alarme, aussi ténu et improbable soit-il. Et pour viser plus haut, il faut du courage. Du vrai. C'est pourquoi j'adresse mes salutations dans le noir à Bradley Manning, qui a probablement eu ce courage et a besoin aujourd'hui que ce courage soit reconnu.

--G4rF--