mercredi 6 avril 2011

Poème

Ecrit dans un train de banlieue le matin du mercredi 23 Mars.

Blanche
Lorsque ma page est blanche
Je me sens triste et froid
Figé d'une stupeur, d'un indicible effroi

Lorsque ma page est blanche
Je suis désorienté
Les mots sont là, derrière, par lequel commencer ?

Lorsque ma page est blanche
J'ai peur de la noircir
De bribes qu'aussitôt j'aurai le souhait d'occir

Lorsque ma page est blanche
Il me semble écrire plat
Sans épaisseur ni sens, des strophes volant bas

Lorsque ma page est blanche
Elle est si effrayante
Je veux la conquérir, je veux gravir cette pente

Lorsque ma page est blanche
J'y suis comme aspiré
Elle reproche mon absence, elle voudrait m'enchaîner

Lorsque ma page est blanche
Le déclic survient
Souvent longtemps après le tout premier quatrain

Lorsque ma page est blanche
Elle le reste parfois
Et l'encre délaissée vient pleurer sur mes doigts

--G4rF--

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