lundi 28 février 2005

Ca vient de faire boum sur nos téléscripteurs...

Dans les nouvelles aujourd'hui... 110 morts en Irak, ce qui porte à, ouhlà, tout plein beaucoup le nombre de morts de l'après-guerre. Des morts. Une femme, qui passait par là. Un gamin, qui revenait de chez son copain où il avait récupéré son ballon. Peut-être aussi son père, un homme qui n'attend peut-être plus que de savoir qui sera le fumier qui lui fera la peau.
J'ai entendu dans un sketch d'Anne Roumanoff cette réflexion : il y a plus de morts dans ce pays depuis que la guerre est "finie" que pendant la guerre. Une opinion intéressante, non ?

Toujours dans les nouvelles : le pape ne va pas très bien. Pourquoi faut-il encore qu'on se contorsionne les méninges avec le babillage d'un petit vieux en blanc ? Hein ? Autant je pars du principe que considérer la vieillesse comme dégradante est une insulte qu'on fait d'avance à celui qu'on sera dans 60 ans, autant je ne peux me résoudre à ignorer le fait qu'un type de son âge et dans sa condition physique devrait avant tout être laissé tranquillement chez lui plutôt que placardé sur toutes les unes de la planète.
Le poids de la religion, de toutes les religions, et des conneries qu'on fait en s'absolvant au nom d'un quelconque Dieu n'a jamais pesé aussi lourd sur le futur de nos petites personnes. Rassurons-nous. Quand l'irresponsabilité des uns et la cruauté sanguinaire des autres déclenchera le bain de sang que nos civilisations mitonnent depuis des années dans leurs arrière-cuisines en laissant faisander toutes les misères de ce monde, les rares survivants parmi les humains seront trop occupés à survivre eux-mêmes pour recommencer à taper sur leurs voisins. En tout cas, pas tout de suite.
Les bestioles alentours, elles, attendent. Et meurent aussi. Sans prier, sans bruit. Leur vie est un éclair, leur fin est une horreur, mais au moins, putain de merde, elles n'emmerdent pas leurs congénères pour des histoires de divinité qui, de toutes façons, ne changeront rien à leur destin.
Nous sommes faits pour vivre, puis mourir. Ce qu'on dit de la suite, aussi loin que nous allions, et quelle que soit notre foi, n'est basé sur aucune vérité certifiable. Le jour où on pourra revenir de la mort pour dire si Dieu a de la moustache, quel (ou quelle) qu'il (elle) soit, j'en aurai quelque chose à carrer.

Une autre nouvelle ? Une tour de bureaux administratifs est tombée à Nantes, débarrassée de son amiante puis dynamitée par des américains. Je suggère à qui voudra l'entendre en France de se lancer dans la démolition par implosion à grande échelle. Faites un tour par la Courneuve, par Vaux-en-Velin, par toutes ces saletés d'empilages insalubres où l'on a cru pouvoir enfermer tranquillement les familles de ceux à qui l'on a promis la fortune en France et qui n'y ont trouvé que des poubelles à vider dès potron-minet, six fois par semaine. Et participez à la remise en forme de la conscience de ce pays en épurant sa dette d'hospitalité avec ces personnes, en faisant de la poussière de leurs anciens clapiers pour faire de la place à ces maisons décentes dont ils n'auraient jamais dû être privés... en plus de faire oeuvre de bien public, vous vous ferez de la thune sur le dos des américains qu'on appelle en renfort ici parce que "péter une tour, on sait pas faire".
Pourtant, à force de traquer les crétins fanatiques qui font sauter des maisons et mitraillent des gendarmeries au pays basque et en corse en s'imaginant faire oeuvre de résistance et d'héroïsme (des héros cagoulés ? Z'ont trop regardé Zorro, les surineurs), nos gentils pandores devraient finir par arriver à les gérer, les explosifs, non ? :-)

Encore des news : la campagne d'Amnesty International contre l'excision se poursuit et rencontre de plus en plus d'échos favorables. La tradition de la douleur n'a jamais été aussi vive, et aussi crue. Encore combien d'années de souffrance et de stupidité ? A vue de nez, à peu près autant qu'il en reste à l'humanité...

Une petite dernière pour la route ? Un film gagne le prix du meilleur film français, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleur espoir féminin aux Césars 2005. Ca s'appelle l'Esquive, et très très très peu de gens l'ont vu. Pas assez holywoodien pour les multiplexes sans doute, il manque sévèrement de bagnoles qui pètent, de gentils qui flinguent comme des ânes et de méchants très méchants qui canent d'une façon particulièrement stupide mais laissent le temps au héros de sortir une petite vanne vite fait avant que tout explose et qu'il roule une pelle à la pétasse de service. De la banlieue, du théatre, des ptits d'jeunz, putain, mais foutez-moi ça dehors, on n'est pas sur Arte ici ! Vite, vite, trouvez-moi Schwarzenneger, avant qu'il ne devienne président des U.S.A. (manque qu'une modif de la constitution et c'est faisable), il aura peut-être le temps de tourner Terminator 4, le retour de la vengeance de la boîte de conserve qui parle !!!
Allez, tshaw !
-G4rF

Doukipudonktan ?

Fond sonore : Dream Theater - 4° The great debate
A beginning is a very delicate time... voilà que je m'y mets, moi aussi, à faire mon blog. Un genre de journal pas intime, quoi... Merci de venir régulièrement perdre votre temps avec moi. J'aimerai dire que vous ne le regretterez pas, mais qui peut garantir quoi que ce soit en ce bas monde ?
Vous avez le goût du risque, puisque vous êtes là. Gardez-le. Le goût du risque. Ca se conserve, ça. Vous faites partie de la toute, toute, toute petite fraction de la population oisive de notre planète à comprendre que le risque fait partie de la vie, et que tenter de l'éliminer le rend plus petit, mais ne le supprime jamais.

Alors ayez le goût du risque. Si vous êtes du genre à coller un procès aux fesses de Moulinex parce que vous avez été assez con pour flanquer votre chien dans le mixer en supposant que ça allait le faire friser, passez votre chemin, rien de ce qui sera dit ici ne vous confortera dans votre petit monde restreint.
Pour les autres, et j'espère qu'il y en a (sinon je me flanque à la flotte tout de suite), à très bientôt.
- G4rF