tag:blogger.com,1999:blog-111356352024-03-13T05:11:49.180+01:00Quaerens sensumMais à quoi tu penses, G4rF ?G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.comBlogger497125tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-40155563732914941432021-01-08T18:38:00.000+01:002021-01-08T18:38:41.522+01:00Poème express [235/365] - Bonne chance<h2 style="text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://cdn.pixabay.com/photo/2020/12/26/20/24/four-leaf-clover-5862310_960_720.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="533" data-original-width="800" height="214" src="https://cdn.pixabay.com/photo/2020/12/26/20/24/four-leaf-clover-5862310_960_720.jpg" width="320" /></a></div>Bonne chance</h2><br /><div>Nous avons pu marcher en laissant derrière nous</div><div>Ceux qui manquant de chance n'ont pu tenir le coup</div><div>Nous avons vécu là, bizarrement, de loin,</div><div>En s'éloignant des autres, désinfectant nos mains.</div><div><br /></div><div>Nous avons vu l'échec des puissants incapables.</div><div>Nous les avons vus nus, les oublieux coupables.</div><div>Le monde a continué, nous, entre parenthèses,</div><div>Avons vécu l'année en pointillés, sans aise.</div><div><br /></div><div>Confinés que nous fûmes, bien des choses ont cessé,</div><div>Et grâce à notre absence l'air s'est amélioré</div><div>Et puis on nous a dit "l'économie d'abord !"</div><div>En nous poussant derrière, quitte à choper la mort.</div><div><br /></div><div>Le virus, le virus, le travail, le vaccin,</div><div>Et en voyant venir la fin de 2020,</div><div>Nous, animaux de foi, avons voulu y croire</div><div>Que c'était derrière nous. On voulait de l'espoir.</div><div><br /></div><div>Mais les incapables sont toujours là, en place,</div><div>Coupant des libertés, agissant en rapaces,</div><div>Affutant toutes les armes pour mieux se prolonger</div><div>Et dans ce long tunnel, nous laisser enfermés.<br /><br /></div><div>Il y eut la drôle de guerre, voici la drôle de crise.</div><div>Vivement que l'on se soigne, et que l'on s'immunise.<br />Mais jamais n'oublions l'odieuse impéritie</div><div>Des communicants fats qui sévirent ici,</div><div><br /></div><div>Qui ont nié les faits, qui n'ont pensé qu'à eux,</div><div>Qui même dans l'horreur n'ont cessé d'être odieux</div><div>Fermant les lits d'hosto en pleine pandémie</div><div>Bouclant ciné, resto, cafés et librairies</div><div><br /></div><div>Vous les pensiez modernes ? Vous les croyiez meilleurs ?<br />Ce sont là, de nouveau, juste des imposteurs.</div><div>Ils vous crachent au visage toute leur suffisance,</div><div>Ils n'ont nulle tendresse, nul vœu de providence.<br /><br /></div><div>Ils mourront les derniers, sur leurs tas de billets,</div><div>Quand les non-essentiels auront tous crevés.</div><div>Alors pour cette année qui démarre en fanfare,</div><div>Sous le triste dais gris d'un ciel de désespoir</div><div><br /></div><div>Je ne saurai vraiment être honnête et sincère</div><div>En disant bonne année, car oui, je n'y crois guère.<br />A toi, passant ici, qui viens et qui me lis,</div><div>Je souhaite bonne chance, et résistance aussi.</div><div><br /></div><i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-53766382920826914402020-10-19T14:29:00.003+02:002020-10-19T14:29:15.009+02:00Poème express [234/365] - Loin<div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://i.imgur.com/GwQBmDD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="532" data-original-width="800" height="266" src="https://i.imgur.com/GwQBmDD.jpg" width="400" /></a></div>Qu'il est loin le temps doux, le temps des lourds cartables<br /></div><div>Et du chemin pesant sous les frondaisons vertes</div><div>Le temps où le présent s'étirait en ruban</div><div>En un long chewing-gum au parfum rose bonbon</div><div>Le temps de l'ennui jeune, des amis de fortune,</div><div>De ces âmes esseulées entassées aux mêmes lieux</div><div>Qui passaient le temps comme on se passe la balle</div><div>En attendant demain, demain loin lui aussi.</div><div>Qu'il est loin ce temps lourd, pénible, interminable</div><div>Celui de l'attente et des espoirs germés</div><div>Celui du mal à l'âme et des baisers volés</div><div>Qui s'accrochent au cœur comme des griffes, des lames,</div><div>Les réveils d'hiver à la lumière blafarde</div><div>Les parcours frissonnants, les lampadaires ronds,</div><div>La fenêtre allumée d'un ami, au passage,</div><div>La longue, longue route, sans nul compagnon.</div><div>Qu'il est loin le temps triste de grande solitude</div><div>Qui me saignait à blanc, qu'aujourd'hui je comprends.</div><div>Qu'il est loin le temps simple, le temps sans inquiétude,</div><div>Que je regrette, adulte,</div><div>Que je regrette tant.</div><div><br /></div>--G4rF--G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-92217951519325884612020-10-16T18:11:00.016+02:002020-10-19T13:59:26.898+02:00Quasi Arthur (nouvelle)<div style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://i.imgur.com/1TkGJbs.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="800" height="226" src="https://i.imgur.com/1TkGJbs.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div>Quasi Arthur<i> (nouvelle)<br /></i></span></div><div><br /></div><div style="text-align: justify;">Les fibres de la toile étaient chargées d'oxyde métallique, si alourdies et raidies de vieille crasse que le chiffon aurait sans doute pu être mis à tenir debout, sans choir.</div><div style="text-align: justify;">Eowen cracha une énième fois sur la coudière du maître et fit de nouveau aller et venir le tissu sur le métal, en un geste mécanique répété des milliers de fois.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La pièce d'armure ne brillait pas beaucoup, mais ce n'était pas grave.</div><div style="text-align: justify;">Eowen savait que le maître n'en avait cure.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><div style="text-align: justify;">La vaste salle était aujourd'hui très tranquille et la chaleur dégagée par le feu ronflant dans l'immense cheminée était bien contenue par les lambris ouvragés habillant les murs.</div><div style="text-align: justify;">Pendant du plafond à intervalles réguliers, les bannières écarlates et brodées au fil d'or portant les armoiries du maître égayaient quelque peu le plafond obscurci parfois totalement par le noir de fumée. Cela donnait un air de grandeur. Comme un parfum de majesté, mais pas écrasante. Juste… impressionnante.</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Eowen aimait bien cette pièce. Il appréciait cette chaleur profonde, et l'ouvrage sans véritable but auquel il était occupé, et la présence amicale et pour tout dire fraternelle du maître, là, à ses côtés.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><div style="text-align: justify;">Assis à même le sol, sur la plus haute marche de l'estrade monumentale, à la place qui convenait à son rang d'après l'étiquette de la cour, il était donc occupé à astiquer sans talent, pièce après pièce, l'armure d'apparat du maître, qu'il reconstituerait ensuite patiemment sur le solide support de bois, près du siège royal.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le maître était assis juste à côté de lui, par terre comme lui --à un coussin près--, délaissant le trône ouvragé et chargé de dorures où, d'après ses propres paroles, il fallait avoir le cul d'un cadavre pour espérer trouver du confort.</div></div><div style="text-align: justify;">Tenant dans sa main un gobelet de vin doux, et dans l'autre, une de ces multiples feuilles de fin parchemin qu'il répandait partout où il se rendait dans la place-forte, il lisait ce qui devait être le rapport de l'ambassadeur royal en terre d'Eire.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Eowen ne savait pas lire, mais il reconnaissait le papier encore humide sur les bords, qu'il avait malencontreusement fait tomber dans la neige ce matin en apportant au maître les dernières missives.</div><div style="text-align: justify;">Entre eux deux, également posé sans ambage sur le sol, un joli plateau de chêne clair ciré se vidait petit à petit de son contenu comestible, au fur et à mesure que le maître lisait son courrier.</div><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il prit d'une main distraite une tartine de graisse d'oie garnie d'une tranche de fromage, et l'engloutit avant de se ressaisir de son gobelet de vin.</div></div><div style="text-align: justify;">"Rhâ… mais que vont encore inventer ces tarés d'irlandais ! grommela-t-il entre deux gorgées.</div><div style="text-align: justify;">- Un problème, maître ?"</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le maître se tourna vers lui et le regarda en silence pendant un long instant.</div><div style="text-align: justify;">D'autres auraient été effrayés par le poids du regard de l'illustre souverain, mais Eowen savait que le maître était simplement en train de réfléchir à la façon d'expliquer ce qui le tracassait.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">"Tu sais, Eowen, reprit-il enfin, que nous nous rapprochons de l'anniversaire.</div><div><div style="text-align: justify;">- Oui.</div><div style="text-align: justify;">- Et tu sais ce qui advient, tous les ans, lors de l'anniversaire ?</div></div><div style="text-align: justify;">- Ils recommencent à vous les bri… à contester votre autorité, maître ?</div><div style="text-align: justify;">- Précisément. Tous les ans. Sans discontinuer. Depuis huit ans maintenant ! Huit ans, putain !" s'exclama-t-il vivement.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il vida son gobelet et le posa sans douceur sur le plateau.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Renversant sa tête en un long mouvement empreint de fatigue, les yeux fixés vers le plafond tâché de suie, il semblait prêt à se laisser aller à une de ces rares confidences auxquelles bien des courtisans rêvaient d'être associés et qui, pour une raison connue de lui seul, allait encore une fois être uniquement partagée avec son page.</div><div style="text-align: justify;">Eowen le page, le plus mauvais nettoyeur d'armure du royaume de Bretagne.</div><div style="text-align: justify;">Eowen le page, dont le maître semblait s'être entiché et ne pas vouloir se séparer, probablement parce qu'il avait le rare talent de savoir écouter, <i>vraiment</i> écouter.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">"S'ils ne veulent point vous maintenir leur allégeance, ne pourriez-vous les confronter, maître ? Vous avez l'épée, après tout.</div><div><div style="text-align: justify;">Le maître soupira.</div><div style="text-align: justify;">- Ce n'est pas si simple. En fait… en fait, ce n'est jamais simple.</div></div><div style="text-align: justify;">Vois-tu, j'ai grandi avec au fond de ma tête les histoires et les légendes que tu as entendues toi aussi quand tu étais enfant.</div><div style="text-align: justify;">La destinée… l'épée sacrée réservée au seul souverain vraiment digne de la porter… toutes ces fadaises, entendues de tous, à dire vrai. Et moi aussi j'ai cru à toutes ces fariboles.</div><div style="text-align: justify;">J'ai cru, dur comme fer, à l'histoire d'Arthur l'écuyer tirant l'épée de la roche.</div><div style="text-align: justify;">J'ai cru à l'épée retournée ensuite dans sa prison de pierre lorsqu'Arthur rejoint Avalon pour la dernière fois."</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il se leva et étira ses membres, puis s'approcha du trône.</div><div style="text-align: justify;">Il glissa alors la main derrière le bras du fauteuil ornementé et la ressortit, levant devant ses yeux l'épée sacrée : Excalibur, l'épée du Roi, plus lourde par ses symboles que par le métal dont elle était faite.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">"Excalibur, dit-il avec dans sa voix un léger tremblement. Oui, j'y ai cru. Peut-être plus fort que tous les autres.</div><div style="text-align: justify;">- Elle est tout de même impressionnante, maître, intervint Eowen.</div><div style="text-align: justify;">- Pour ceux qui ne connaissent pas son secret, oui, sans doute", acheva le maître avec un sourire narquois.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Usant de l'épée légendaire comme d'une pique, d'un geste adroit et vif, le maître la darda vers une lanière de viande séchée posée au bord du plateau de victuailles, et l'envoya tourner en l'air d'un coup sec du poignet, espérant la gober en plein vol.</div><div style="text-align: justify;">En fin de course, la viande heurta sa barbe soigneusement peignée par une servante le matin même, rebondit sur le plat d'une de ses incisives et termina sa course piteusement, avachie par le milieu, sur le col de la chemise du souverain.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">"Merde !" s'exclama le maître en repêchant sa nourriture avec deux doigts, puis en plantant l'épée dans le bois de l'estrade tandis qu'il entreprenait de mastiquer l'objet de sa convoitise. "J'y étais presque, ce coup-ci…"</div><div style="text-align: justify;">Eowen relança la discussion, négligeant l'incident alimentaire :</div><div style="text-align: justify;">"Ne m'avez-vous point enseigné que la légende d'Arthur était le ciment qui liait nos peuples et nous préservait de la guerre ?</div><div style="text-align: justify;">- Si, si, cela est vrai. Et cela doit rester vrai si nous voulons éviter de voir de nouveau des chefs de clan abrutis par la soif de pouvoir se flanquer des peignées dans les champs, entre deux rangées de courges.</div><div style="text-align: justify;">Mais ce qui pose problème, c'est que cette légende est une belle histoire, fabriquée pour asseoir le pouvoir de celui qui détient l'épée. Chacun le sait : en m'emparant d'Excalibur à la suite d'Arthur, j'ai réussi à m'emparer du pouvoir. Mais contrairement à Arthur, lorsque j'ai finalement réussi à m'emparer de l'épée, tout le monde m'a vu faire. Et la légende… hé bien…</div><div style="text-align: justify;">- La légende en a souffert, maître ?</div><div style="text-align: justify;">- Précisément, Eowen."</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Après un instance de silence, le jeune page prit à son tour une tartine sur le plateau de victuailles.</div><div style="text-align: justify;">Il sentait que le maître avait besoin de poursuivre, d'aller au bout de son propos, et il savait qu'avant de le faire, le maître allait lui dire de se nourrir. Il l'avait toujours trouvé d'une maigreur maladive, et voir Eowen se nourrir le réconfortait.</div><div style="text-align: justify;">Le page vit la satisfaction dans le regard du maître tandis qu'il mordait à belles dents dans la tranche de pain goûteuse.</div><div style="text-align: justify;">"Mais maître, reprit le page après avoir dégluti, c'est tout de même <i>votre </i>épée !</div><div style="text-align: justify;">- Oh oui. C'est mon épée, pour sûr. Et parce que j'ai l'épée, j'ai le pouvoir. Non, ce qui les dérange, mon cher Eowen, ce n'est point que je sois entré en possession de l'épée."</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La démarche pesante, le maître descendit la volée de marches et s'approcha d'un curieux piédestal posté derrière une large colonne, sur lequel était posé un lourd marteau, brut et massif, aux faces déformées par l'usage et la force des coups infligés.</div><div style="text-align: justify;">Sur le manche, dans la lumière jaune des lanternes de fer, il pouvait encore voir la couleur du sang, coulant des plaies créées en abattant la lourde masse de métal, encore, et encore, et encore.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Dans un murmure résigné et empreint d'une grande lassitude, ne quittant pas le marteau des yeux, le maître reprit à l'attention du page : </div><div style="text-align: justify;">"Ce qui les dérange, mon fidèle Eowen… Ce qui les fait enrager, ce qui les ulcère…</div><div><div style="text-align: justify;">C'est que j'ai été le seul parmi eux à ne point tenter de tirer l'épée hors de l'emprise de la roche.</div><div style="text-align: justify;">C'est que j'ai été le seul à penser à ôter à la roche son emprise sur l'épée".</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-83484608725272276432020-09-29T11:33:00.003+02:002020-09-29T11:33:19.179+02:00Poème express [233/365] - Bureau de l'ennui<div class="separator"><div><img border="0" data-original-height="426" data-original-width="800" height="213" src="https://i.imgur.com/KgWv9zy.jpg" width="400" /></div><div><br /></div><div>Gris à la fenêtre</div></div><div>Gris blafard des néons froids</div><div>Bureau de l'ennui</div><div><br /></div>--G4rF--G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-53494757230839238062020-09-28T14:52:00.002+02:002020-09-28T14:53:47.414+02:00Poème express [232/365] - Ronronne<div>Allongé bien au chaud dans son terrier noirci<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://i.imgur.com/N8X94Vw.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="545" data-original-width="800" height="218" src="https://i.imgur.com/N8X94Vw.jpg" width="320" /></a></div><br /></div><div>Croquant à petit feu son repas favori</div><div>Il se lèche les babines et tranquillement couve</div><div>Des braises de ses yeux sourd un éclat rougi</div><div><br /></div><div>Enroulé sur lui-même dans un bain de chaleur</div><div>Où des fumeroles grises ondulent dans la torpeur</div><div>Il pose tel un roi dans un tableau parfait</div><div>De gris cendré, de rouge, d'irradiantes couleurs</div><div><br /></div><div>Comme un maître au foyer, sur son trône alangui,</div><div>Il lèche de sa langue quelque morceau choisi</div><div>Qui bientôt rejoindra la suite du festin</div><div>Du félin encagé qui parfois y gémit</div><div><br /></div><div>Et parfois y crépite, y crache ou y ronronne,</div><div>Dardant des yeux ardents sur ceux qui l'environnent,</div><div>Consommant, consumant, d'un appétit sans fin,</div><div>Ne laissant derrière lui que la suie, le carbone.</div><div><br /></div>--G4rF--G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-46061535647855176922020-09-28T11:40:00.005+02:002020-09-28T11:40:37.819+02:00Poème express [231/365] - Le hoquet<div><a href="https://i.imgur.com/udw3dSq.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="558" data-original-width="800" height="224" src="https://i.imgur.com/udw3dSq.jpg" width="320" /></a>J'ai été pris d'une secousse,</div><div>Un spasme fort, inattendu,</div><div>Qui m'a remué tant et plus</div><div>Que j'en perdis toute ressource</div><div><br /></div><div>J'ai subi l'onde tellurique</div><div>Qui m'a parcouru tout soudain</div><div>Et m'a fait remettre à demain</div><div>Tous mes "en retard", mes "critique"</div><div><br /></div><div>Séance tenante il a fallu</div><div>Que de lui seul je m'occupasse</div><div>Concentré sur l'unique menace</div><div>Qui s'imposait sur mon vécu</div><div><br /></div><div>Car rien d'autre n'était possible</div><div>Que mettre en pause les choses à faire</div><div>Et faire en sorte que l'entrée d'air</div><div>Redevienne calme et paisible.</div><div><br /></div><div>Alors vint l'idée bienvenue</div><div>Qu'il fallait sans doute vivre ainsi,</div><div>Être prêt à être surpris,</div><div>Comme par ce hoquet incongru,</div><div><br /></div><div>Et savoir alors tout stopper,</div><div>Tout ce qu'on fait quand une urgence</div><div>S'impose à nous et mène la danse</div><div>Jusqu'à nous envoyer valser</div><div><br /></div><div>Qu'il nous revient d'être attentif</div><div>Aux secousses de notre monde</div><div>D'en reconnaître les grandes ondes</div><div>Et les tremblements décisifs</div><div><br /></div><div>Sans se laisser en détourner</div><div>Par quelque miroir aux alouettes</div><div>Qui retienne nos yeux et nos têtes</div><div>Au moment de les affronter.</div><div><br /></div>--G4rF--G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-25909041673171045112020-07-20T15:56:00.000+02:002020-07-20T15:56:13.858+02:00Poème express [230/365] - Pourquoi pas nous ?<div style="text-align: center;"><b>Pourquoi pas nous</b></div><div style="text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="1920" height="335" src="https://i.imgur.com/zsEKhwP.jpg" width="503" /></div><div>S'ils sont tous mauvais comme des teignes</div><div>Inaptes, irresponsables ou cons</div><div>S'ils gâchent tout, méritent des beignes</div><div>Et nous manipulent comme des pions,</div><div><br /></div><div>S'ils ne savent bien que nous mentir</div><div>Pour se prolonger au pouvoir,</div><div>S'ils sont des valets de l'empire</div><div>Du tout-commerce, du rien-savoir,</div><div><br /></div><div>Si leurs phrases brillent comme des soleils</div><div>Mais sont creuses comme leurs cœurs séchés,</div><div>Si leur marketing émerveille</div><div>Mais nous vend un futur cassé,</div><div><br /></div><div>S'ils sont consanguins dans leurs actes,</div><div>Dans leurs pensées et dans leurs banques,</div><div>Dans leurs interviews et leurs tracts,</div><div>Dans les palais où ils se planquent,</div><div><br /></div><div>S'ils se foutent du tiers comme du quart,</div><div>S'ils ne sont là que pour "la win",</div><div>S'ils ont des cadavres au placard</div><div>S'ils nous veulent sages et à l'usine,</div><div><br /></div><div>S'ils nous interdisent de sortir,</div><div>S'ils nous gazent et nous tapent dessus,</div><div>Nous font comparaître et traduire</div><div>Quand on sort marcher dans la rue,</div><div><br /></div><div>S'ils sont debout sur la pédale</div><div>Et nous emmènent droit dans le mur</div><div>Qu'au climat ils ne pigent que dalle</div><div>Qu'ils ont soldé notre futur,</div><div><br /></div><div><div>S'ils ignorent ce qu'est le travail,</div><div>S'ils ignorent ce qu'est la faim,</div><div>S'ils se tiennent cloîtrés au sérail</div><div>D'où ils nous toisent, fiers et hautains,</div></div><div><br /></div><div>S'ils sont la cause de nos problèmes</div><div>Et que nous sommes la solution,</div><div>S'ils sont l'ivraie, la mauvaise graine,</div><div>Et nous le germe d'une nation</div><div><br /></div><div>S'ils peuvent toujours faire encore pire,</div><div>Que risquons-nous à les virer</div><div>Pour mettre fin à leur délire,</div><div>Pour enfin tous les dégager ?</div><div><br /></div><div>Pourquoi pas nous ?</div><div><br /></div><div>Pourquoi pas nous ?</div><div><br /></div><div>Pourquoi</div><div>Pas</div><div>Nous ?</div><div><br /></div><i><div style="text-align: right;"><i>--G4rF--</i></div></i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-2061097810389562492020-07-06T15:46:00.003+02:002020-07-07T16:49:41.535+02:00Un meurtre au chocolat (nouvelle)<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: large;">Un meurtre au chocolat - Nouvelle</span></div>
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<span style="font-size: x-small;"><i>©2020 G4rF</i></span></div>
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<br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://lh4.googleusercontent.com/proxy/62RlBEXR6PaQMYmePDLqC36SiiCS9HJQThyFdVPkFwY-woCNF7avU-2aoOhoLn6w1-fUF0_gkIo=s1280" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="853" data-original-width="1280" src="https://lh4.googleusercontent.com/proxy/62RlBEXR6PaQMYmePDLqC36SiiCS9HJQThyFdVPkFwY-woCNF7avU-2aoOhoLn6w1-fUF0_gkIo=s320" width="320" /></a></div><div><br /></div>
<div>
"- Et avec ceci ?</div>
<div>
- Ce sera tout."</div>
<div>
Tentant de maintenir un semblant de discipline en retenant par la main le petit garçon à la bouche collée sur la vitrine, la cliente parvint à extirper de sa main libre une carte de paiement qu'elle agita prestement sur le lecteur.</div>
<div>
Un bip et un ticket plus tard, elle sortit de la boulangerie, remorquant le gamin aux lèvres tâchées de chocolat, un sac en tissu écru passé sur l'épaule duquel dépassait une baguette marquant la cadence de ses pas décidés.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
"- Bonjour monsieur Champau, qu'est-ce qu'il vous fallait ?</div>
<div>
- Bonjour. Il vous reste des homicides ?</div>
<div>
- Attendez que je regarde... Il m'en reste trois. Combien il en fallait ?</div>
<div>
- Ah mince, seulement trois ? On est quatre, ce soir. Qu'est-ce que vous auriez d'autre dans le même genre ?"</div>
<div>
C'était un monsieur plutôt âgé, qui sentait fort l'eau de Cologne et dont l'haleine chargée de menthe poivrée trahissait un usage récent de bain de bouche extra fort. Un peu trop vieux pour être séduisant, mais au moins il prenait soin de sa personne et ne laissait derrière lui rien de plus désagréable que cet étrange mélange de sent-bon et d'haleine-fraîche. Un habitué. Un bon habitué.</div>
<div>
"- Hé bien si vous repassez dans une heure, j'aurai d'autres pâtisseries pour vous. Vous avez déjà goûté le guet-apens, je crois ?</div>
<div>
- Ah oui, je connais bien ! Vous pouvez m'en mettre quatre de côté ?</div>
<div>
- Aucun souci, monsieur Champau. Je le note pour mes collègues, à tout hasard... voilà, quatre guet-apens pour monsieur Champau.</div>
<div>
- Merci bien. A tout à l'heure mademoiselle !"</div>
<div>
<br /></div>
<div>
L'heure du goûter vint, suivi de la sonnerie de la cloche de l'école primaire.</div>
<div>
Peu après, quelques mamans vinrent s'aligner à la queue-leu-leu devant la boutique, comme à la parade, une main peignant distraitement les cheveux de leur enfant fraîchement sorti de classe, chacune attendant son tour, chacune escortée de son petit valet de pied portant cartable.</div>
<div>
L'image la fit sourire.</div>
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<br /></div>
<div>
La vitrine se vida encore un peu plus. L'après-midi était bonne : une dizaine de pendus, six boîtes de noyés, des grenades de toutes les couleurs fourrées à la crème pâtissière, et comme toujours, les meurtres au chocolat et les balles perdues au caramel s'évaporaient aussitôt que les apportaient les mitrons sortant du laboratoire dans un nuage de farine et d'odeur de biscuit.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Monsieur Champau revint et repartit avec une baguette paysanne, sa boîte de quatre guet-apens au chocolat blanc et un petit sachet de poisons en gélule pour ses petits-enfants.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
L'horloge marqua 17h30, le moment de servir le dernier client avant de saluer les filles et d'aller se laver les mains.</div>
<div>
Elle ôta et jeta le tablier enfariné dans la panière à linge, déchaussa les sabots de plastique de service et sortir de son casier sa "tenue civile", sa tête déjà occupée par ses préparatifs pour le week-end prolongé de trois jours qui s'annonçait très agréable.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
En sortant, elle claqua vigoureusement la porte de service qui fermait toujours aussi mal et, repassant devant la boulangerie après être sortie de l'allée de service, fit un geste rapide à Désirée qui avait pris sa place derrière la caisse.</div>
<div>
Occupée à garnir une boîte de grande taille avec un assortiment d'assassinats en pâte feuilletée, Désirée ne la vit pas, mais ce n'était pas grave.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Elle rajusta la position de son pied droit dans sa bottine noire, contourna une demi-palette à demi démantelée emplie jusqu'à hauteur de hanche de cagettes de fruits et légumes, se glissa sous le poteau bosselé supportant le panonceau indiquant la mairie et la poste, puis pris à gauche par la ruelle, laissant derrière elle la rue Morgue.</div>
<div>
<br /></div>
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-59166697781004149432019-12-16T15:18:00.001+01:002019-12-16T15:18:13.917+01:00Poème express [229/365] - En deuspi<a href="https://i.imgur.com/fyAqXau.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="532" data-original-width="800" height="212" src="https://i.imgur.com/fyAqXau.jpg" width="320" /></a><b>En deuspi</b><br />
J'abhorre les jargons, les langages obscurs,<br />
Les savoirs confinés par des mots réservés<br />
La tendance au Babel qui à ce jour perdure<br />
Compliquant le travail pour qui veut s'éduquer<br />
<br />
Derrière toutes les sciences le jargon s'abrite<br />
Et crée sa sous-culture élitiste et choisie<br />
Suffisante et pédante, fausse et hypocrite<br />
Au codex chargé de morgue et de mépris<br />
<br />
Et pourtant je chéris quelques mots de naguère<br />
Et leurs contreparties des temps les plus récents<br />
Nullement prétentieux, ces argots populaires<br />
Font la nique aux cryptolangages des savants<br />
<br />
En jactant l'argomuche, en causant en loucedé<br />
On rend inaccessible aux oreilles altières<br />
Les secrets bien banals de ceux qui vivent à terre<br />
En leur tendant le miroir de l'opacité<br />
<br />
J'affectionne ces mots, ce dictionnaire d'en bas,<br />
Qu'on apprend à l'école quand on n'écoute pas,<br />
Des locutions apprises en scred et en deuspi<br />
L'argot est le langage des humbles et des petits<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-30444887044901170752019-12-10T14:01:00.001+01:002019-12-10T14:01:47.562+01:00Poème express [228/365] - Sweetie<a href="https://i.imgur.com/o0tvp0I.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="422" data-original-width="800" height="168" src="https://i.imgur.com/o0tvp0I.jpg" width="320" /></a><b>Sweetie</b><br />
C'est parce que je n'y ai pas pensé<br />
C'est parce que je n'ai rien demandé<br />
C'est parce que tu étais là<br />
Que mon bras s'est posé sur toi<br />
<br />
J'ai fait une place dans ma chaleur<br />
Tu en as fait dans ta douceur<br />
Et le souvenir de cet acte<br />
Ce précieux, délicieux contact<br />
<br />
Est encore là, en moi, sur moi<br />
Après ces semaines et ces mois<br />
Me consumant à petit feu,<br />
Me consumant, et c'est tant mieux<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-83600653278669996182019-12-09T09:39:00.000+01:002019-12-09T09:39:53.603+01:00Poème express [227/365] - A peine sortis de la jungle<a href="https://i.imgur.com/q7bqyl8.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="271" data-original-width="800" height="108" src="https://i.imgur.com/q7bqyl8.jpg" width="320" /></a><b>A peine sortis de la jungle</b><br />
C'est l'heure de l'internet, du buzz en continu,<br />
<i>Tweet, email</i> et <i>chat</i>, <i>post,</i> <i>story </i>et bien plus<br />
Tellement de mots, de sons, commentaires et images,<br />
Qui dans nos mémoires viennent saturer toutes les pages<br />
<br />
Fini le temps lointain de l'éther paisible<br />
Qui bruisse aujourd'hui d'ondes sur toutes les fréquences<br />
Fini de s'informer par des faits, du tangible<br />
La rumeur a détruit cette noble exigence<br />
<br />
Le monde pourtant n'est pas devenu frénétique<br />
Parce que les <i>hashtags </i>et les <i>trends </i>l'ont voulu<br />
Il était déjà fou, agité, hystérique<br />
Ca se voyait bien moins, aujourd'hui c'est tout vu.<br />
<br />
Que faisons-nous de ça, masse protéiforme<br />
D'informations diverses aux qualités douteuses ?<br />
Au lieu de nous élever, elle nous rend uniforme<br />
Toujours en réaction aux <i>breaking news </i>juteuses<br />
<br />
Cette vague nous porte-t-elle, ou nous submerge-t-elle ?<br />
Peut-on s'y appuyer, prendre de la hauteur ?<br />
Ou la subissons-nous, fracassante et mortelle,<br />
Nous tirant vers la bas de toute sa vigueur ?<br />
<br />
J'observe l'avalanche du déclin général<br />
La fourmilière humaine attisant en son sein<br />
Un feu consumant tout, insidieux, tumoral,<br />
Dans la fuite éperdue vers toujours plus de gain<br />
<br />
En prenant du recul, on le voit apparaître,<br />
Le visage du mal composé de milliards<br />
De brèves, de flashs, de bruit, d'exclu et d'à paraître,<br />
Tous marqués par le sceau d'un mépris sidéral<br />
<br />
Pour l'horizon duquel nous nous rapprochons tous<br />
Accélérant chaque jour pour un p'tit sou de plus<br />
Cette ligne de feu délimitant la brousse<br />
Derrière laquelle, c'est sûr, nous n'existerons plus.<br />
<br />
Le grand mur est tout proche et seuls quelques-uns freinent<br />
Notre espèce adaptable refuse de s'adapter<br />
Vivant grand train aux frais d'une terre épuisée<br />
Persuadée de vivre toujours, quoi qu'il advienne<br />
<br />
Nous étions des symbiotes, nous voilà parasites<br />
Un virus agressif causant sa propre perte,<br />
Myopes et imbéciles qui consomment, phagocytent,<br />
Des Attilas laissant leur terre morte et déserte<br />
<br />
Apprendrons-nous un jour ? Saurons-nous évoluer ?<br />
Ou bien finirons-nous dans les marges du cahier<br />
De l'histoire des espèces, rayés d'un trait de plume,<br />
Échec évolutif à l'infamie posthume ?<br />
<br />
Serons-nous les plus bêtes des êtres intelligents ?<br />
Pourrons-nous échapper à la condamnation<br />
En cessant de nier notre frêle condition<br />
D'êtres issus du sol, dont nous sommes dépendants ?<br />
<br />
A peine sortis de la jungle, si peu évolués,<br />
Nous brûlons la forêt qui nous a fait grandir<br />
Dont dépendent nos vies, nos enfants, l'avenir.<br />
Nos racines hors du sol, nous mourons desséchés.<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-59828824901312890542019-11-29T15:09:00.000+01:002019-11-29T15:09:04.625+01:00Poème express [226/365] - Les croûtes et le chef-d’œuvre<a href="https://i.imgur.com/SSf7G2E.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="800" height="179" src="https://i.imgur.com/SSf7G2E.jpg" width="320" /></a><b>Les croûtes et le chef-d’œuvre</b><br />
Pour un seul génie, combien de tâcherons<br />
Pour une seule âme pure, combien de coeurs souillés<br />
Pour un seul chef-d’œuvre, combien de pauvres croûtes<br />
<br />
Pour une réussite, combien d'échecs cuisants<br />
Pour une seule victoire, combien d'amères défaites<br />
Pour un sommet atteint, combien d'inexpugnables<br />
<br />
Il n'est pas de génie qui n'ait été tâcheron<br />
Il n'est pas d'âme pure n'ayant été souillée<br />
Il n'est pas de chef d'oeuvre non précédé de croûtes<br />
<br />
Il n'est nulle réussite sans échec antérieur<br />
Il n'est nulle victoire sans défaite passée<br />
Il n'est nul sommet ne s'étant refusé<br />
<br />
Les pierres dont on bâtit les plus brillants succès<br />
Sont extraites des carrières où naissent les fiascos.<br />
Mais le succès n'est pas le destin obligé,<br />
L'impératif qui seul apporte la dignité.<br />
Ratez, foirez, loupez, plantez-vous avec joie,<br />
Un échec coûte moins que ce que chacun croit.<br />
On y laisse du temps, de la fierté parfois,<br />
Mais on en sort meilleur, plus fort, à chaque fois.<br />
Et par hasard, un jour, et même sans le vouloir,<br />
A la place d'une croûte, un chef d'oeuvre se fait voir.<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-61123987327875787192019-11-29T09:32:00.001+01:002019-11-29T09:32:56.011+01:00Poème express [225/365] - Revenir à la barre<a href="https://i.imgur.com/2hT80YC.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="800" height="240" src="https://i.imgur.com/2hT80YC.jpg" width="320" /></a><b>Revenir à la barre</b><br />
La face éclaboussée par la vague d'étrave<br />
Suspendu par un pied aux cordes du plat-bord<br />
Saoûl sur un bateau ivre, à peine plus qu'une épave<br />
L'horizon embrumé ne promet aucun port<br />
<br />
Le compas sans repère, les cartes inutiles,<br />
Emporté par les vents vers un but inconnu<br />
J'ai laissé mon esquif à son destin futile<br />
Errant et dérivant en un cours saugrenu<br />
<br />
Et moi, le capitaine, chef sans équipage,<br />
J'ai cessé de courir de dunette au beaupré<br />
Laissé fléchir haubans, pataras et étai<br />
Et noyé dans le rhum les vagues et leur tapage<br />
<br />
Et maintenant que faire ? Le tonneau est à sec,<br />
Mon foie à l'agonie n'aura plus sa ration.<br />
Dessaoûlé par le sel, je remonte sur le teck<br />
Empoissé d'algues brunes, glissant comme un savon<br />
<br />
Je chute mais je progresse, rejoignant lentement<br />
La roue de bois usée qui tourne librement<br />
La poigne chancelante, je la stoppe et m'agrippe<br />
Attendant que le malaise en moi se dissipe<br />
<br />
Alors un grand miracle devant moi s'accomplit<br />
La brume interminable s'effiloche, se perce<br />
Un éclat de lumière solaire la disperse<br />
J'ai de nouveau un cap et vogue vers le midi.<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-89049605094049516942019-11-27T11:11:00.001+01:002019-11-27T11:11:31.986+01:00Poème express [224/365] - Sous la crasse, l'émail<a href="https://i.imgur.com/kxGlWSN.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="533" data-original-width="800" height="213" src="https://i.imgur.com/kxGlWSN.jpg" width="320" /></a><b>Sous la crasse, l'émail</b><br />
Une réclame qui devient une décoration<br />
Une décoration qui devient une relique<br />
Salie, tâchée de suie, de quelque crasse antique<br />
Accrochée par deux clous sur une poutre au plafond<br />
<br />
Elle n'a rien d'un trésor, rien de particulier<br />
Sauf d'être un vaisseau lancé dans le passé<br />
Par une marque croyant résister à l'avenir<br />
Et dont le nom perdu n'évoque nul souvenir<br />
<br />
Clamant les mérites d'une enseigne oubliée<br />
Sous l'enduit de souillure ternissant ses couleurs<br />
Elle est comme une bouteille à la mer lancée<br />
Et repêchée trop tard pour sauver son lanceur<br />
<br />
Un témoin du passé, un héraut du futur<br />
Un <i>memento mori</i> froid et silencieux<br />
Dont l'émail nettoyé orne aujourd'hui mon mur<br />
Un bout de nostalgie théâtral et précieux.<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-41690573786647409222019-11-25T14:31:00.000+01:002019-11-25T14:31:27.969+01:00Poème express [223/365] - Valise<a href="https://i.imgur.com/q9wZjEa.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="539" data-original-width="800" height="215" src="https://i.imgur.com/q9wZjEa.jpg" width="320" /></a><b>Valise</b><br />
Creux sous la paupière<br />
Où ranger les souvenirs<br />
Des nuits sans sommeil<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-25173798437391121842019-11-21T10:59:00.000+01:002019-11-21T10:59:22.950+01:00Poème express [222/365] - En route pour la joie<a href="https://i.imgur.com/FdWp2up.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="534" data-original-width="800" height="213" src="https://i.imgur.com/FdWp2up.jpg" width="320" /></a><b>En route pour la joie</b><br />
Des données en averse<br />
Du travail en pagaille<br />
Des choses, choses à faire<br />
Des choses, choses à dire<br />
<br />
D'une boîte à une autre<br />
D'une mission, la suivante,<br />
Bonjour, merci, au revoir<br />
Ça marche, ça marche pas<br />
<br />
On prolonge, on arrête,<br />
On démarre ou on stoppe<br />
Des kick-off et des REX<br />
Et puis des réunions<br />
<br />
Comités, ateliers,<br />
On workshoppe, on brainstorme,<br />
Post-it sur le mur<br />
Sticky wall dans la tête<br />
<br />
Méthode et best practice<br />
Agile ou à l'arrache<br />
Bâtissons sur du sable<br />
Industriel jetable<br />
<br />
Galopant, badge au clair<br />
Vers ce futur radieux<br />
En route pour la joie<br />
Du service consommable<br />
--G4rF--G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-62960548817079128042019-11-13T09:12:00.000+01:002019-11-13T09:12:02.897+01:00Poème express [221/365] - Cette envie qui la bouffe<a href="https://i.imgur.com/sHwDmSu.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="800" height="180" src="https://i.imgur.com/sHwDmSu.jpg" width="320" /></a><b>Cette envie qui la bouffe</b><br />
Elle était merveilleuse, elle l'est toujours, mais triste<br />
Elle était amoureuse, elle l'est d'un autre, meilleur<br />
Elle avait ce désir, cette envie altruiste<br />
De porter, mettre au monde, son enfant, son bonheur<br />
<br />
Elle avait ce désir, cette envie qui la bouffe<br />
Et elle avait aussi un truc qui n'allait pas<br />
Tant d'efforts sans succès, et sa flamme qui étouffe<br />
Sentant l'espoir faiblir, reculer pas à pas<br />
<br />
Pas d'enfant malgré tout, malgré les traitements,<br />
Les FIV et les médocs pour rebooter son corps<br />
Pas d'enfant après tout, et voilà maintenant<br />
Que surgit en son sein le suprême anticorps<br />
<br />
Mangée par le désir, elle se fait grignoter<br />
Sans répit, sans repos, sans merci, sans bravo,<br />
Elle range dans une enveloppe sa maternité<br />
Porte le sabre au clair, repousse le caveau<br />
<br />
Je lui souhaite enfin un peu de contentement<br />
Je lui souhaite la paix et le rétablissement<br />
Je lui souhaite la vie, elle qui en sauve tant<br />
Je lui souhaite tout, et enfin, son enfant.<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-44485297985564928372019-11-12T18:28:00.001+01:002019-11-12T18:28:59.446+01:00Poème express [220/365] - Pousser le son<a href="https://i.imgur.com/pqXWtR0.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="533" data-original-width="800" height="213" src="https://i.imgur.com/pqXWtR0.jpg" width="320" /></a><b>Pousser le son</b><br />
Le bruit blanc, l'épuisement, les repères qui s'effacent<br />
Le décor se dissout en pixels parasites<br />
Les sens saturés, la conscience se délite<br />
Les horizons s'embrument et fondent dans la masse<br />
<br />
Tout est tout, tout est trop, le chaos devient roi<br />
Les cartes mélangées, et le Nord est perdu<br />
Maelstrom rugissant et sans dessous dessus<br />
Aspirant dans un puits le temps, les mots, la voix<br />
<br />
Dépassé, secoué, agité, frissonnant<br />
Dans un monde en patchwork toujours recomposé<br />
Perdant ma subsistance, enseveli, noyé<br />
Ne reste qu'un souvenir, une idée de présent<br />
<br />
Alors je m'y accroche, cherchant un rythme, un pouls,<br />
Un choc ordonnateur secouant la confusion,<br />
J'attrape la fréquence et je pousse le son<br />
D'un chant de résistance à la clameur des fous.<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-80088474056631033352019-10-22T10:59:00.000+02:002019-10-22T10:59:08.290+02:00Poème express [219/365] - Encore une petite virgule<a href="https://i.imgur.com/BZRxGvd.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="533" data-original-width="800" height="213" src="https://i.imgur.com/BZRxGvd.jpg" width="320" /></a><b>Encore une petite virgule</b><br />
Ajoute un mot, essaie encore,<br />
Complète un blanc, noircis ta page<br />
Mets de l'espoir dans ton effort<br />
Écris, écris, fais ton ouvrage<br />
<br />
Reprends le fil, brode, enjolive,<br />
Cisèle et sculpte, choisis le verbe<br />
Qu'il saute et plonge, qu'il meure et vive,<br />
Fais le subtil, agile, acerbe<br />
<br />
Et même quand tu n'as plus la force<br />
D'adjoindre au texte une seule lettre<br />
Exprime à l'encre ce mal-être<br />
Accroche-toi et réamorce.<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-57632572238884063332019-05-17T17:21:00.000+02:002019-05-17T17:21:50.187+02:00Poème express [218/365] - Mon rêve le plus fou<a href="https://i.imgur.com/bKdw3Il.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="800" height="320" src="https://i.imgur.com/bKdw3Il.jpg" width="320" /></a><b>Mon rêve le plus fou</b><br />
Une nuit de sommeil sans trouble ni interruption<br />
Être dès le réveil tonique et bien luné<br />
Plus aucun craquement quand je me mets debout<br />
Aucune arrière pensée qui vienne me polluer<br />
Trouver la table mise, et le thé qui infuse<br />
Couper en tranches mon pain pendant que mes filles s'amusent<br />
M'asseoir à table sous un rayon de soleil<br />
"Laisse, je m'en occupe", "va donc te préparer"<br />
Remonter à l'étage sans plus être essoufflé<br />
Avoir tout mon temps pour les gestes du matin<br />
M'habiller sans lutter, sans mal pour me plier,<br />
Partir sans me presser pour mes activités<br />
Sans souci, sans angoisse, sans peur de rater<br />
Un ancien engagement qui m'aurait échappé<br />
Pouvoir me concentrer, faire ce que j'ai à faire<br />
Échapper à l'envie de me laisser distraire<br />
Être à la hauteur de ce que j'attends de moi<br />
Réfléchir, concevoir, décider sans tracas<br />
Oublier la pendule et son foutu tic-tac<br />
Oublier échéances, obligations et stress<br />
Oublier les délais, les deadlines, les contrats<br />
Faire ce que je sais faire, libéré de tout poids<br />
User de mon savoir, et faire valoir mon droit<br />
A la paix de l'esprit et au repos du cœur<br />
A la paix de l'esprit et au repos du coeur<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-15303880657898727422019-05-17T11:41:00.002+02:002019-05-17T11:41:20.750+02:00Poème express [217/365] - A plus tard<a href="https://i.imgur.com/BpXu3h6.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="533" data-original-width="800" height="213" src="https://i.imgur.com/BpXu3h6.jpg" width="320" /></a><b>A plus tard</b><br />
Je rends le temps homéopathique<br />
Je le dilue, je l'étends, l'allonge<br />
De l'eau, de l'eau, c'est symptomatique<br />
Avec moi chaque instant se prolonge<br />
<br />
Je repousse et repousse l'échéance<br />
Je sautille de report en report<br />
Mais mon travail, comble de malchance,<br />
Est de mener les choses à bon port<br />
<br />
De tenir des horaires et des dates<br />
Dire le qui et le quoi et le quand<br />
S'oppose à ma nature renégate<br />
Je suis de ceux qui étirent le temps<br />
<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-73440308789222344192019-05-15T16:13:00.000+02:002019-05-15T16:13:11.771+02:00Poème express [216/365] - Au bout du rouleau<a href="https://i.imgur.com/AXh6jhd.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="455" data-original-width="800" height="181" src="https://i.imgur.com/AXh6jhd.jpg" width="320" /></a><b>Au bout du rouleau</b><br />
La lame naît du fond et s'avance, massive<br />
Toute son énergie la pousse au fond des eaux<br />
S'épuisant dans sa course, elle s'approche des rives<br />
De sa force première ne reste qu'un rouleau<br />
<br />
Qui enfle près des côtes dans un dernier baroud<br />
Usant de sa puissance pour bomber la surface<br />
La vague de la mer s'arrache et se dessoude<br />
Et bondit vers le ciel en un état de grâce<br />
<br />
Déjà brûlé par l'air, le rouleau se délite<br />
Sa transparence meurt dans le blanc de l'écume<br />
Étendant un long voile qui à son tour s'effrite<br />
Et pleut en gouttes froides d'un souvenir de brume<br />
--G4rF--G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-32614417069778312422019-05-13T10:55:00.000+02:002019-05-13T10:55:30.496+02:00Poème express [215/365] - La vérité nue<a href="https://i.imgur.com/TcOfz9X.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="533" data-original-width="800" height="213" src="https://i.imgur.com/TcOfz9X.jpg" width="320" /></a><b>La vérité nue</b><br />
Dans le tranchant des lettres, sur le fil des syllabes<br />
Derrière les mots de reître, sous le noir des vocables<br />
Au rythme des sonnets aux rimes embrassées<br />
Sous les pages assommées des recueils encrassés<br />
<br />
Elle est là qui se tient, lentement se révèle<br />
Pièce par pièce sous la lumière des mots crus<br />
Son dessin incertain se dénoue, se démêle :<br />
La Némésis des fous, c'est la vérité nue.<br />
<i>--G4rF--</i>G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-63574849627141107192019-04-12T17:07:00.000+02:002019-04-12T17:07:11.580+02:00Merci d'avanceLes favoris annoncés de la machine à fabriquer l'opinion ont un message à transmettre.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://i.imgur.com/R7JOq8Y.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="548" data-original-width="729" height="300" src="https://i.imgur.com/R7JOq8Y.png" width="400" /></a></div>
<br />
Faites passer si ça vous parle... et si ça vous parle pas, trouvez quelqu'un qui vous l'explique.<br />
--G4rF--G4rFhttp://www.blogger.com/profile/02891593261778634540noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11135635.post-47353315897877483172019-04-01T17:23:00.000+02:002019-04-01T17:23:54.659+02:00Poème express [214/365] - Le taff<a href="https://i.imgur.com/9kawE6K.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="533" data-original-width="800" height="213" src="https://i.imgur.com/9kawE6K.jpg" width="320" /></a><b>Le taff</b><br />
S'il sert à quelque chose de plus qu'à subsister<br />
S'il apporte du sens à qui en recherchait<br />
S'il permet des rencontres qui vous bougent la vie<br />
S'il génère plus d'attrait qu'il n'attire l'ennui<br />
<br />
S'il est de ces métiers qui sont une passion<br />
S'il n'a besoin pour plaire que de votre attention<br />
S'il peut être expliqué au premier inconnu<br />
S'il vous laisse plus riche à la fin qu'au début<br />
<br />
Alors un taff mérite que l'on s'y intéresse.<br />
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