mardi 7 juin 2011

La p*tain de sa r*ce m**dite de b*rdel de m*rde !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH !

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH-EUUUUUUH !

Tu l'auras compris, ami(e) de passage, je suis un p'tit peu vénèr.

D'abord, parce que la répétition d'hier soir a sauté à la dernière seconde, ce qui me met toujours dans un état approximativement équivalent à celui-ci.

Ensuite, parce qu'il apparaît que, sauf utilisation intensive de nos bonnes vieilles voies ferrées au moment opportun, nous n'aurons pas de guitariste pour la Fête de la Musique. Ce qui me met dans un état un peu différent.

Oui, je sais. Je suis un peu agacé. Excédé serait le mot juste, tant il a été difficile, voire impossible, de trouver un lieu pour jouer et un commerçant ayant la sympathie de nous prêter du courant pour alimenter le matos.
      Je ne vous tartinerai pas un roman pour vous dire à quel point ça me gave. Je veux juste utiliser cet exutoire exclusif à ma seule disposition pour laisser échapper un peu de vapeur.

En attendant, nous allons tenter de monter un concert le 25 Juin, càd le samedi suivant, à Paris, histoire de dire qu'on s'est pas fait chier à répéter pour rien. Au fait, l'affiche qu'on allait diffuser, c'était ça :

--G4rF, pas content--

lundi 6 juin 2011

Triste monde cruel

Vomissons ensemble :

Voilà donc où nous en sommes. Selon toute vraisemblance, la môme s'est pris un flashball perdu, magnifique arme non létale s'il faut en croire ses thuriféraires. On pourrait dès lors s'attendre à un communiqué empreint de regret et d'amertume, à un ministre en plein acte de contrition et assumant publiquement la responsabilité de ses subordonnés en indiquant qu'une enquête a été diligentée et que la famille est publiquement assurée de son soutien dans cette épreuve.

Maaaaiiis non, tas de nigauds ! On n'est pas en France, ici, on est au Fascistan ! Ca bastonne dans les cités ? C'est la faute des vilaines racailles, certainement pas à des années de politique du logement médiocre acculant les miséreux dans des clapiers invivables et très très distants des ors de la République ! Ca chauffe aux Tarterêts ? On y va, les gars, gros moyens, gros bras, et un sévère rationnement sur la quantité de cerveau disponible, d'un côté de la barrière (les djeunz tapeurs et caillasseurs) comme de l'autre (les bastonneurs en rang d'oignon).

Déjà, les parents vivent aux Tarterêts ! Aaaaaah les cons ! Déjà, ils vivent en plein coeur d'un des multiples parcs MisèreLand ceinturant Paris et lui fournissant une abondante main d'oeuvre pour les petits métiers méconnus, lesquels permettent à ceux qui se lèvent à 7h et arrivent au boulot à 9h de trouver leur bureau propre et leur téléphone désinfecté par ceux qui se lèvent à 5h. Vivre là, enfin, voyons, ma bonne dame française de souche ! Si c'est pas volontaire, si c'est pas chercher la merde, je sais pas comment ça s'appelle...

En plus, ils font des enfants, et ils vont dehors jouer avec ! Aaaaaah bah bravo ! Et Roland-Garros, alors ? Et les retransmissions de F1 ? Et Dora l'Exploratrice ? A quoi ça sert qu'on se fasse chier à décérébrer à tour de bras les téléspectateurs de France avec des programmes sans intérêt, tout ça pour constater qu'en ouvrant simplement la porte on peut aller jouer dehors sous un vrai ciel sans pixel et s'amuser sans écran de pub ? Merde alors ! Du pain et des jeux, c'est pourtant pas compliqué ! Voilà ce qui arrive quand on veut pas vivre comme Big Brother le demande. C'est pas chercher la merde, ça ?

Et si... et si... et si d'un seul coup, on découvrait une personne politique qui ne soit pas prête à vendre sa mère pour un portefeuille ministériel ? Une personne politique qui accepte de dire "je ne sais pas" ? Quelqu'un qui ne serait pas obligé d'ouvrir un dictionnaire quand on lui parle d'honnêteté ? Bref, quelqu'un qui n'ait pas ses deux pieds dans le même sabot, mais qui sache encore ce que c'est, des sabots ?

Et si, d'un seul coup, ces empaffés moralisateurs qui pérorent à l'Assemblée sous des étiquettes aussi parlantes que celles de mes t-shirts, étaient mis face à leur responsabilité ? Et si, soudainement, ils s'appliquaient à eux-mêmes cette exigence de respect qu'ils réclament à tour de bras vis-à-vis de leur fonction ?

Si, en fait, tout bêtement, les fumiers dégoulinants d'auto-suffisance qui composent cette nauséabonde clique, qui se congratulent gentiment d'une main en s'entre-poignardant de l'autre, qui roulent officiellement à gauche ou à droite mais toujours en voiture de fonction quand la plupart de leurs concitoyens les regardent passer là haut, sur l'autoroute des nantis, et si on leur greffait une conscience ?

Il y a quelque temps une femme répliquait à Wauquiez qu'elle était disponible quand il le souhaitait pour échanger leurs vies pour une durée d'une semaine. Histoire que monsieur Moi-Ma-Gueule touche du doigt cet épineux problème consistant à survivre avec 400 € quand la vie t'en coûte 2 fois plus.

Qu'attendons-nous pour déménager la seule victime établie à ce jour, c'est-à-dire la mioche, avec papa, maman et ses proches, place Beauveau ? Et pour transférer Guéant et ceux de ses proches qui le supportent à la cité des Tarterêts ?

Là, Monsieur le Ministre découvrirait une nouvelle forme de vie, celle qu'on appelle la vraie vie, la réalité, celle où les murs en papier crépon permettent d'entendre comme si elle était devant soi la télé du voisin. Celle où les ascenseurs sont en mode clignotant. Une fois ils marchent, une autre fois... La vie réelle, celle où on a un boulot loin, où quand on se fait crâmer sa bagnole on est VRAIMENT dans la VRAIE merde, où on se fait sermonner par un employé de banque trop heureux d'oublier que son job, son patron, sa banque entière ont été renfloués par l'argent public, c'est à dire le bien commun des citoyens, il y a assez peu de temps.

L'authentique vie rêvée des Hells Angels, dans les coins où prospèrent solitude et misère parce qu'on les range là sagement, où les télés ne viennent pas les voir. Parce qu'on n'en parle pas à 13h chez Pernaud, on préfère couvrir la fête annuelle du Cabécou à Sucre-lès-fraises. Là où c'est pas la peine de se lever le matin, vu qu'on va encore se faire renvoyer à la tronche son CV plein de trous de petit-fils d'immigré, avec un prénom qui n'est ni François, ni Nicolas, ni Claude, et une tête n'évoquant le caucasien qu'à longue distance et avec des verres solaires.

Le catalogue des misères humaines est insondable, et chaque action médiocre de ceux qui prétendent s'en préoccuper en écrit les nouvelles pages. Après Sarkozy, après Hortefeux, voilà Guéant, qui est bien parti pour suivre l'exemple de son maître-à-parler-avant-de-penser. Sarko se vantait d'avoir "tué le job pour 10 ans". Guéant arrive à tuer tout respect pour les forces de l'ordre en 10 mots (sans préjudice de préexistence d'une quelconque défiance envers les porteurs d'uniforme de ce beau pays qu'est le Fascistan).

Bien ouèj pépère ! Qui dit pire ?

--G4rF--