lundi 8 novembre 2010

Je hais le plancher

Oui. Je le dis bien haut, je l'affirme avec force, avec clarté et conviction : je hais le plancher. Je l'exècre, je l'abhorre, je l'honnis. Du haut de ma stature de bricoleur en phase intermédiaire (c'est à dire qui sait bosser proprement, mais en mettant pas mal de temps), je prends aujourd'hui toute la mesure du défi que représente la pose d'un plancher classique, dans l'environnement somme toute plutôt banal d'un domicile tel que le mien.

Je vais vous dire : j'en défèque des colonnes de Buren tellement c'est pénible. La tâche demande encore plus de patience que d'allumer sa télé, tomber sur un UMP ou un PS et se forcer à l'écouter.

C'est plus éprouvant que d'observer ou écouter Benjamin Lancar, le "président" des Jeunes Populaires, qui a le même rapport au bas peuple que les vassaux du thune-system qu'il singe à la perfection, tandis qu'il régurgite laborieusement les "éléments de langage" dictés par le haut (on dit "propagande" en bon français de France) à la face ébahie d'un auditeur bouleversé par une telle déférence et tant d'amour de la marionnette pour son marionnettiste, et tenter de trouver dans sa rhétorique au formol quelque chose qui ne hurle pas à la face du monde "CREVEZ SOUS LES PONTS, JE CREVERAI SOUS LE FRIC". C'est dire.

Il y avait longtemps que je ne m'étais pas laissé aller à la péroraison. J'aurais bien lâché un peu de fiel sur le sujet tronqué et honteusement présenté des retraites, d'ailleurs. Je suis personnellement convaincu que ce système, directement hérité du Conseil National de la Résistance qui fait ricaner Sarko sur le Plateau des Glières, a de beaux jours devant lui pour peu qu'on prenne la mesure de ce qu'il symbolise et tente d'appliquer : la fameuse Fraternité, le troisième "té" que ces années sombres laissent à son tour couler à pic au profit de la maxime libérale du 3ème millénaire, qui est "Moi d'abord".

La fraternité, ça coûte des ronds. La liberté aussi. Et l'égalité, pareil.

Ca doit être mon côté républicain qui s'exprime. Vous le savez, bande de malheureux qui gâchez vos bons yeux plein de tonus à déchiffrer mes élucubrations en blanc sur fond noir : je crois plus en la république qu'en la démocratie, je crois plus en l'humain qu'en la machine, je crois plus en l'optimisation qu'en la réforme. Et je sais que, quand la télé ou la presse gratos baratine le péquin moyen en présentant l'attirail législatif passé en force comme inéluctable et bon "parce que les autres l'ont fait", et que s'ensuivent des placards publicitaires ou des spots pour Malakoff Médéric et ses "produits financiers de retraite complémentaire" sous le haut patronage du frangin du président, bah ça ne doit rien au hasard.

Les retraites par répartition, c'est pas un cadeau, c'est pas une charge abominable, c'est un principe de société. Liberté, égalité, fraternité. Je ne laisserai pas mourir un petit vieux dans la misère avec 2 sous en poche sous le seul prétexte qu'il n'a jamais fait un boulot hautement qualifié. Je ne laisserai pas des citoyens dans la dèche parce que la société dans laquelle ils vivent ne leur fournit pas de boulot. Face à un délit, je ne mettrai pas en doute la parole du pauvre face au riche, parce que l'extraction sociale n'oblige pas le misérable à mentir et le pété de thune à être honnête. Ni l'inverse.

Et je n'exigerai pas des gens âgés qui ont bossé toute leur vie qu'ils continuent à chercher du boulot bien au delà de l'âge où ils peuvent espérer en trouver, sous prétexte de ne pas encore leur donner leurs allocs de retraite, alors que le pays croule sous le nombre des jeunes qualifiés et qu'on laisse au chômedu, et qui seraient peut être satisfaits, sait-on jamais, d'aller bosser pour payer la retraite de papa et/ou papy. Cette réforme est inégalitaire, elle est partiale et je la juge trompeuse : n'est-ce pas le candidat Sarkozy Nicolas qui jurait avant d'être élu qu'on ne toucherait pas à l'âge de la retraite, et qui renie la confiance que d'étranges hurluberlus ont pu avoir l'idée saugrenue de placer en lui quand il vient chier dans les bégonias de ses futurs retraités électeurs ? C'est pas comme on avait dit, hein ? Bah oui, faut pas donner sa voix à des menteurs. Je pense que le mensonge est constitué, là, non ?

Bref. Je m'égare. Manifestement. D'ailleurs, si je n'avais pas 2 mômes en bas âge et une femme se remettant tout doucement des effets induits de l'accouchement, j'irai manifester chaque fois que ça a lieu. Je l'ai déjà fait une fois cette année. Si je peux, j'y retourne. Mais là je peux pas, parce qu'il y a le plancher.

Je sais pas si je l'ai déjà dit, je hais le plancher. Et je hais les travaux. Depuis la fin 2009, qui a vu se produire dans mon chez-moi un dégât des eaux d'origine aérienne, j'ai dû faire face successivement aux travaux suivants :
- démontage d'une partie de rampant + isolation, pour accéder à la tuile qui fuyait
- réparation de la tuile
- démontage de salle de bains : exit le chiotte, ciao le lavabo, bye la baignoire et Auf Wiedersehn la douche. Ça, c'était pas trop dur, puisque tout ça était couleur Barbie tout pourri, alors virer ce merdier ne fut pas un déchirement.
- dégommage de la faïence murale, du sol plastique, puis du sol carrelé de la salle de bains touchée par la flotte
- à l'occasion d'un déplacement de meuble entre 2 pièces, enlevage de vieille moquette cradingue
- ponçage du plancher planqué par la moquette : je découvre des traces de présence de xylophages nombreux et organisés, dans tous les sols de l'étage
- ponçage de tous les planchers de l'étage, retrait d'une latte de plancher pour évaluer les dégâts : putain, c'est l'infestation
- découverte de xylophages dans des pièces de charpente => destruction de tous les rampants
- démontage des isolants
- nettoyage et aspersion d'insecticide sur toute la charpente cachée
- aspersion d'insecticide sur tous les planchers
- remplacement en urgence d'une deuxième tuile pétée
- perçage et passage de câbles électrique et réseau supplémentaires dans les pièces nues
- remise en place de l'isolant (mettez un masque avec la laine de verre, les mecs, ça arrache la gorge cette merde)
- rajout d'une couche d'isolant mince pour arrêter de perdre la chaleur en hiver, et éviter l'effet sauna en été dans les chambres de mes filles
- mise en place d'une ossature alu avec découpes à la con pour cause de Velux et de pièces mansardées, pour poser des plaques de plâtre
- installation du plâtre pour finir les rampants
- doublage des murs extérieurs avec une couche de plâtre en plus
- réfection d'un mur à moitié pété, bouffé d'humidité par le dégât des eaux
- enduit, lissage, finition, peinture sur les rampants
- appel au secours d'un couvreur pour dégommer une ex-cheminée branlante qui avait été pétée de l'intérieur par le proprio précédent, et qui n'attendait qu'un coup de vent assez fort pour venir s'écraser sur la tête d'un passant malheureux
- installation d'éclairage encastré, pour arrêter de me péter la tête sur les pauvres spots merdiques qui pendouillent des poutres
- calfatage, jointage et reponçage des planchers traités

Il me reste à jointer le plancher d'une pièce, à poser le plancher sur un palier pour remplacer les grosses planches d'agglo dégueu qui étaient là avant (et qui cachaient bien des solives toutes tordues, d'où la difficulté de pose, d'où ma haine pour le plancher), puis calfater, jointer ce qui ne l'est pas encore, poncer partout, peindre les sols partout (parce que sinon on verra les traces d'insecte, même bouchées avec la pâte à joint), poser des plinthes, les peindre, mettre en place les meubles, déménager mes gosses dans leurs piaules. Et évidemment, avec la pièce récupérée, tout recommencer pour avoir enfin un bureau bien bô et où on peut écrire, composer, mixer et travailler.

Du coup, même si j'arrive au bout du plus dur, je ne peux m'empêcher d'haïr le plancher qui me fait encore perdre du temps, de la sueur et des efforts. Si un jour mes filles me claquent que j'ai jamais rien fait pour elles, je crois que je leur ferai bouffer une latte ou deux. Pour qu'elles comprennent.

J'aime pas les travaux qui durent mille ans. J'aime pas en chier tout seul et en pointillés, entre deux biberons ou des jeux avec la plus grande. J'aime pas galérer à tout faire tout seul. Et surtout, surtout, j'aime plus les planchers.

C'est pourquoi je vais conclure avec un haïku instantané, intitulé

A coups de latte
Plancher dévoré
Luttant pour te restaurer
Kess que tu m'fais chier !

--G4rF--

PS : la prochaine fois, on parlera de sécurité sociale et de plomberie

mardi 2 novembre 2010

Que c'est bon !

Non, malgré ce titre racoleur, je ne vous parlerai pas de cul aujourd'hui. Je réserve cela pour une occasion où l'intimité entre toi et moi, ami(e) lecteur(trice), sera à son paroxysme. Comprendre : quand on sera comme 2 cons à lire ici ce que j'y écris, parce que tous les autres seront partis (les ingrats).

Non, non, ce titre évocateur de satisfaction rugissante et de jouissance mal contenue est là pour vous amener à aller voir ça. Ça, c'est une vidéo que Bakchich m'a convaincu d'aller voir.

Tout comme Claire Delavallée nous initiait en son temps à l'usage du propos xyloglotte, Franck Lepage nous y démontre avec brio, au cours de ce qu'il appelle une conférence gesticulée, que la novlangue est là, bien là. Fermement ancrée sur ses pattes courtaudes. Débitant sans mollir sa litanie vide de sens à nos oreilles fatiguées entre deux coupures pub et autres épisodes des Experts Clermont-Ferrand. Cachée derrière des noeuds de cravate, des tailleurs et des broches Chanel.

Je vous recommande également d'aller voir le site du Pavé, et de prendre les 83 minutes nécessaires pour digérer le spectacle "L'inculture" du même Franck Lepage, qui contient le segment précédent. La reconstitution d'Avignon est... que dire... épique ? Epique, oui. Et colégram. :-)

--G4rF--

samedi 16 octobre 2010

Zazie

15 Octobre, 19h24, 3kg360, 48 cm étirée, 27.4 cm roulée en boule - ouf !
--G4rF--

jeudi 30 septembre 2010

Poème

Système


Il arriva soudain qu'un pignon se grippât
Que la mécanique simple gémit et couinât
On dépêcha sur place futés et ingénieux
Qui clamèrent aussitôt qu'ils allaient faire bien mieux


La petite horlogerie fut prise de croissance
Des appendices nouveaux lui poussaient en tout sens
Le tic-tac régulier qui était son idiome
Fut enseveli sous les ondes et les atomes


Il arriva soudain qu'une aiguille se brisât
Que le système complexe blêmit et chavira
On dépêcha sur place futés et ingénieux
Qui clamèrent aussitôt qu'on ne pouvait faire mieux


L'argent changea de mains, de partout les experts
S'en vinrent et puis grattèrent leurs têtes de concert
Chacun émit bien sûr un avis différent
Qui accusa une vis, tel honnit un aimant.


Enfin on décida qu'on n'irait pas plus loin
Qu'un tel acharnement ne mènerait à rien
La mécanique étrange, étouffant sous elle-même,
Fut abandonnée seule au poids de l'anathème.


Il arriva soudain que l'horloge s'arrêta,
Que le triste assemblage fit taire son fracas
On dépêcha sur place futés et ingénieux
En demandant pourquoi ils n'avaient pas fait mieux.


Les factures s'entassaient, qu'il fallait bien régler
Tout comme la mécanique piteusement figée.
Nul ne pouvait payer, nul ne rembourserait
Pour le mal infligé à l'horloge accablée.


Moi, j'étais là le jour où l'engrenage fut
Pris d'une quinte de toux. Le mal, je l'avais vu.
Si évident fut-il, et si ostentatoire,
Je pense être le seul qui le voulut bien voir


Et ainsi, un beau soir, de l'horloge défunctée,
On entendit le tac se remettre à tiquer.
Derrière les couches épaisses dont on l'avait couverte
La mécanique simple quitta son rêve inerte.


Je remis une aiguille là où celle-ci manquait
J'ôtai toutes les enveloppes qui l'entravaient
Et soudain l'heure revint, et les futés futiles
S'inclinèrent devant la modeste goutte d'huile.

--G4rF--

jeudi 2 septembre 2010

Ouin

Fatigué... travaux ultra pénibles... dors mal à cause de ma 2ème fille qui torture sa mère... dos régulièrement cassé en deux... boulot chiant... ouin.

J'ai raté l'anniv du HaTcH parce que mon dos m'a lâché en plein aller vers les réjouissances. Et je dois encore bosser ce soir jusqu'à au moins 23h30. Et aussi demain soir. Et samedi toute la journée. Et dimanche toute la journée. J'en ai ras la casquette, j'arrive à peine à aligner 3 mots sur le portable quand j'ai 10 secondes pour écrire entre 2 stations. Ouin.
C'est pourquoi vous aurez encore assez peu de nouvelles de moi dans les 3-4 prochaines semaines, car je suis à donf sur la préparation de ma baraque pour accueillir sa majesté bébé. Ouin.

--G4rF--

PS : ouin ouin.

mardi 17 août 2010

Rigolage

Yo, un p'tit mot vite fait pour les désespérés qui attendent de moi une parole riche et poignante : je suis occupé à faire avancer mes travaux et à bouquiner en ce moment (je lis "La zone du Dehors" d'Alain Damasio, après avoir lu et apprécié cette oeuvre étonnante et riche qu'est "La horde du contrevent", pas mal, j'en suis aux 5/6èmes), ergo je suis assez modeste en ce qui concerne le temps passé à produire une expression écrite pondérée et digeste. Et ayant un quelconque sens pour quiconque en ce bas monde, à commencer par moi.

Comme je n'assume absolument pas cet état de vacuité qui caractérise ma verve quand je suis occupé à autre chose qu'à m'énerver, je vous propose quelques instants de rigolade (ine inegliche) avec Eddie Izzard, enfin un morceau de son spectacle. Pour ceux que ça intéresse, le texte a été transcrit et est lisible ici et .

A bientôt avec des trucs mieux.

--G4rF--

PS : il va sans dire que je vous recommande de vous rapprocher de SolLire, la boîte à LN, pour trouver tous ces p'tits bouquins que je vous recommande régulièrement. Tous ne seront pas nécessairement disponibles, mais c'est toujours plus cool de tenter de faire tourner l'alternative et d'avoir ses bouquins à prix décent, que d'enrichir Amazon & co.

jeudi 5 août 2010

Difficile

Difficile de se lever, ce matin. Difficile de se convaincre d'aller se jeter dans la douche, se tartiner de savon, mousse, mousse, rince, rince, essuie, essuie, te pète pas la gueule sur le carrelage mouillé...

Difficile de gober le petit dèj, d'enfiler les Doc, sac à dos, tite pochette, trottinette, verrouille, verrouille, coup de pied, coup de pied, rampe d'accès, train de banlieue, strapontin...

Difficile de se secouer, d'éviter d'ouvrir Firefox avant Outlook, de dépiler mes mails, lister les sujets en souffrance, reporting, débrouillage de batailles de mails futiles, suggestions techniques à mon gentil stagiaire, laver les tasses, faire bouillir l'eau, thé Ikebana portant plutôt bien son nom.

Difficile, tout ça, parce qu'hier, j'ai fait une razzia de bouquins au passage du Havre, et je me suis payé Encore une chose... d'Eoin Colfer, et puis aussi V pour Vendetta de David Lloyd et Alan Moore (clin d'oeil vers LN), dont je n'ai qu'entendu parler comme BD et comme film sans lire l'un ni voir l'autre jusqu'à ce matin.

Un mot en passant, d'ailleurs, au mec de Delcourt qui a rédigé la quat' de couv' : pourquoi graphic novel ? "Roman graphique", c'est trop galvaudé ? Les lecteurs d'un ouvrage comme celui-ci sont capables de comprendre les thèmes développés, l'ironie de l'histoire, le grandiose comme le pathétique, mais ils sont trop cons pour qu'on se risque à traduire graphic novel en français, sous peine de perte irrémédiable de coolitude ?

Oui, ce genre de bêtise m'énerve, dans ma p'tite tour d'ivoire à moi, où je hurle tout seul face aux murs. "Roman graphique", c'est exactement le terme qui convient à ce bouquin, et à Watchmen, et à Sin City, et à From Hell, et à tant d'autres oeuvres épatantes (dont pas mal de collaborations d'Alan Moore, dis donc). Alors oui, convenons-en, par une espèce d'effort d'auto-abrutissement collectif, on est spécialistes en France pour chier d'avance sur tout ce qui porte un nom d'auteur hexagonal. Je suis le premier à me méfier des téléfilms français, avec ce jeu d'acteur français et cette mise en scène française qui peine tant à m'embarquer dans l'histoire. Mais enfin, "roman graphique", merde ! Ca a de la gueule ! Et si ça vous défrise de l'écrire en françaoui, ne traduisez donc rien, allez hop, tout en V.O., qu'on rigole. Moi, ça ne me dérangera pas trop, mais quelque chose me dit qu'il se vendra moins bien, le bouquin/film/machin...

J'ai gardé en tête une sensation particulière sur l'attitude par rapport au français, de retour de mon périple ontario-québecoïde : c'est pas une tare, de parler français. C'est même un exploit : il suffit de prendre le premier portable du premier mec dans la rue, et de regarder ses SMS. Mon Bescherelle intérieur en fait une crise cardiaque à chaque fois. Et l'argument de la longueur n'est qu'un prétexte : on peut être concis avec le vocabulaire idoine, sans excéder les limites imposées par les opérateurs.

Bref, graphic novel, sur un bouquin totalement traduit en français, je considère ça comme une médiocre bévue mercantile. Beurk.

Ca y est, j'ai encore réussi à passer à un sujet qui m'énerve. En partant de quelque chose de tout à fait anodin. J'ai dû trop regarder Stephen Colbert. Il est impératif que je vous reparle un peu de l'actualité politique de ce triste bout de terre où, comme le remarquait Douglas Adams, on constate que toute personne ayant les ressources nécessaires pour obtenir l'accès à l'exercice du pouvoir devrait en être tenue absolument à l'écart.

Si vous n'en êtes pas encore convaincus, achetez le numéro d'été de Bakchich, et le numéro d'Août du Monde Diplomatique, et continuez à lire le Canard. Et allez donc voir chaque mercredi la zone de Siné sur sinehebdo.eu. Bref, lisez une presse aussi libre et indépendante que possible. A titre informatif, le Canard Enchaîné est à ma connaissance le seul journal du pays à publier chaque année sa comptabilité. J'attends avec une impatience non déguisée que tous les journaux gratuits, et donc ne valant rien par leur définition même, qui s'abreuvent de brèves AFP et Reuters et présentent ça comme du journalisme, qui répandent la propagande d'Etat dans un concours permanent du plus servil (car DirectMatin/DirectSoir => Bolloré => pote de Sarkozy, Metro France => TF1 => Bouygues => pote de Sarkozy, 20 minutes => Schibsted + Ouest France, rédac'chef Yvon Mezou, ancien redac'chef du Parisien, dont j'estime la neutralité hautement contestable, et qui n'a pas trop tendance à tirer à boulets rouges sur les annonceurs qui lui achètent de l'espace pub), bref j'attends avidement qu'ils publient leur compta, eux.

Ces 3 titres de presse libre (parmi d'autres plus ou moins bien distribués sur le territoire) sont l'occasion de se cultiver fastoche, agréablement, et de rigoler plus souvent que devant Pernault. Alors qu'attendez-vous ?

--G4rF--

PS : j'ai plein de nouveaux poèmes, et des paroles de chanson, et des haïkus. Ca arrive, faut juste que je les tape.

mardi 27 juillet 2010

Poème instantané

Pour posséder

La guerre des nerfs va commencer
Les bataillons sont alignés
Armes fourbies, sabres au clair
Saura-t-on qui frappa le premier ?

La guerre des nerfs a débordé
Les bataillons sont dispersés
Sous les cieux gris, éclairs de fer
Saura-t-on qui pouvait gagner ?

La guerre des nerfs s'est achevée
Les bataillons sont décimés
Echos de cris, relents d'enfer
Saura-t-on qui l'avait souhaité ?

La guerre des nerfs est consommée,
Perdant-perdant, égalité,
Nouveau fruit du nerf de la guerre
Dévorant qui l'a adoré

--G4rF--

PS : encore un peu de musique, encore une fois issue de WipeOut : Fluke - V Six. Ca n'a rien à voir avec ce poème, mais il se trouve que j'avais ça dans les oreilles en commençant à l'écrire.

mardi 20 juillet 2010

Weebl

Vous avez aimé Badger Badger Badger ? Vous avez aimé Scampi ? Vous savez où trouver des lions et des tigres ? Vous avez dit aaaaaahaaahahaAAAAAhhHHAAAHhh ? Et le clip de Chase Me pour Hexstatic vous a fait tripper (faut dire qu'il y a ce qu'on est en droit d'appeler un PURE GROOVE là dedans) ?

Alors, allez donc voir cette énième vidéo débile de Weebl, consacrée aux profiteroles ! Yeah !

--G4rF--

lundi 19 juillet 2010

Musique enfin...

C'est trop facile de blogger en mettant un pauvre lien sur la musique que j'écoute en ce moment. J'aurais bien des choses à dire, notamment sur ce qui se trame en ce moment sur le sujet ô combien fallacieusement présenté des retraites. Mais je suis parfois un crevard qui a la flemme d'écrire. Alors, pour que vous puissiez vous faire une idée de ce à quoi ça ressemble d'être dans ma peau quand je tombe sur un Pernaut ou un Pujadas, écoutez donc ça :

Walter Carlos - The funeral of Queen Mary (by Henri Purcell)

Pour cette occasion, je vous propose un jeu débile : faites-en sorte d'écouter le morceau sans rien lire à l'écran, et le premier ou la première à me laisser un commentaire citant le film où ce morceau peut s'entendre gagnera... euh... un gros bisou numérique ? J'peux pas faire mieux, j'ai dépensé tous mes sous pour acheter du matos pour refaire les chambres de mes gamines... sorry !

--G4rF--

vendredi 16 juillet 2010

Musique encore !

Encore un peu de zikmu, genre feel-good. Le clip est excellent, un pur hommage à la vision cartoonesque d'un Paris un tout p'tit peu révolu, hein, avec LE affichage et LE panneau de LE RIVER SEINE, bref, ça se savoure. Et la musique est là :

Dimitri from Paris - Sacré Français

Quand la house produit ce genre de truc, moi je dis chapeau.

--G4rF--

jeudi 15 juillet 2010

Musique !

Y'avait longtemps que je n'avais mis aucun morceau en fond sonore. Alors en voilà un que j'écoute en ce moment :


Cliquez-moi, cliquez-moi, cliquez-moaaaaaaa !

J'adore ce p'tit moment vers 2'34'' où on sent les prémices d'un redémarrage... Quel talent ce Ludwig Van !

--G4rF--

PS : la prochaine fois, du Rock'n'roll ! Promis !

lundi 12 juillet 2010

Chauds, les projets, chauds !

Fait trop chaud dans ma piaule, en ce dimanche très tard/lundi trop tôt. Insomnies, décalage horaire, canicule de sa mère, qu'est-ce que j'ai pu faire au mois de Juillet pour qu'il m'en veuille autant ?

Je voulais parler projet, au fait. Enfin, projets, au pluriel.

J'ai repris l'écriture de Nitta, la suite de RMA, au cours de ma dernière insomnie. Je pense avoir résolu un écueil majeur du scénario, et j'espère que tout va couler de source à partir de maintenant, parce que ça fait 4 ans que le premier tome est sorti et c'est honteux de n'avoir pas encore achevé d'écrire le suivant. J'ai aussi entrepris parallèlement l'écriture de "No friend band", roman musical, qui je l'espère naîtra en même temps.

J'ai aussi découvert l'embarras du choix, qui va me contraindre à me démultiplier, puisque, mon projet de BD avec l'ami BleZzZ étant tombé dans les limbes de l'oubli, je me retrouve avec 3 compères avec lesquels j'ai des projets de BD à concrétiser : j'ai un projet à peaufiner avant de présenter l'idée à Aki, j'ai un autre projet à peaufiner avant de le présenter à Guillaume Labrude, et j'ai des tas d'idées de comics à trouver en plus pour les filer à LN, parce que merde, Fantasy, ça me fait marrer, et j'aimerais bien qu'on arrive à trouver un petit rythme, genre 1 par semaine, même si c'est pas gagné. Hein, LN, hein ? Au fait, sympa la nouvelle présentation. Et il était temps de changer de bannière ! :-)

J'ai le projet d'aménager, d'ici au mois d'Octobre de l'année, 2 chambres, 1 terrasse et 1 bureau dans ma zonmé, en prévision de l'arrivée de Sa Majesté Schtroumpfette n°2. Pour l'instant, elle n'a pas de prénom, et avec tous ces projets à mener de front, en plus évidemment de mon quotidien professionnel, je ne sais pas quand je vais arriver à lui en trouver un. Devrais-je déléguer cette tâche à la seule opinion de Madame ? Elle a certes ma confiance, mais nos goûts divergent (ce qui est énorme pour un seul homme) et donc le débat doit avoir lieu coûte que coûte. En plus, la bougresse serait en mesure de tenir les mêmes critiques vis à vis de moi. Je vois pas pourquoi : Madoka, c'est un joli prénom pour une fille, non ?

J'ai parlé de projets musicaux ? Parce que, si tout va bien, les HaggiS sont supposés (enfin !) enregistrer (enfin !) pour de vrai (enfin !) d'ici le mois de Novembre 2010.

Bien évidemment, certains projets sont déjà lancés, et parmi eux certains sont inarrêtables, comme la fabrication de Juniorette 2010. Et aussi, mon projet au taff. Il existe dans mon job de contractuel du service public un devoir de réserve m'interdisant de prononcer des opinions dans une certaine mesure. Je me demande si j'ai le droit de dire que, avec 10 ans d'expériences diverses et de fortunes variées dans la fabrication de logiciels du plus simple au plus complexe, j'ai maintenant acquis la conviction qu'on ne peut pas espérer bâtir la maison de ses rêves en donnant à un architecte une liste de trucs que votre baraque devra faire (genre, la porte s'ouvrira sur le couloir, vers l'intérieur et la gauche, en moins de 10 secondes), un paquet de pognon pour faire faire, et carte blanche pour la réaliser dans des délais de ouf. Y'aura forcément des couilles. Et quand bien même vous auriez (forcément pour plus cher que prévu) la maison dont vous rêviez au départ, vous savez bien qu'il vaudra mieux pour vous refaire vous-même les papiers peints, planter les rosiers et tailler la haie si vous voulez garder un peu de blé pour vos autres projets : on ne vit pas pour sa maison, mais DANS sa maison.

Car on connaît tous quelqu'un qui a économisé un pognon monstre et obtenu le petit truc en plus qui fait que chez lui, c'est génial, parce qu'il est du métier, qu'il savait comment faire, et qu'il a appelé son copain qui connaît le boulot et lui a ramené le gars qui fait très très bien le petit truc qui tue, là, là. Si un jour des gens sont mécontents du retour sur investissement du projet auquel je collabore, ils auront à mon avis raison parce que, persuadés d'être dans cette seconde configuration par la (dis)grâce d'une organisation appliquant selon moi un credo managérial invérifiable digne d'une grosse boiboite à consultants façon ex-Andersen et spécifiquement taillé pour rapporter des brouzoufs à ces seules compagnies, bah les mécontents s'apercevront qu'ils étaient dans la première config (mode chèque en blanc et on espère ne pas se bouffer le mur en route). Et en plus, chaque fois qu'une charnière commencera à couiner, qu'un robinet fuira du col ou qu'une ampoule claquera dans le lustre du salon, il faudra payer, payer et payer encore, pour des trucs que même un crétin saurait faire tout seul.

Dans mon immeuble à Saint-Denis, l'ancien syndic de copropriété facturait 50 Euros un remplacement d'ampoule. Escabeau, dévisse, revisse, fini. 50 Euros. Mon 6ème sens de Spiderman me hurle à l'oreille que mon projet prend le même chemin. On a failli payer 30 jours pour que du code MSDos renvoie un pauvre exit code. Et on peut pas modifier le texte d'une boîte de dialogue parce que les messages sont en dur. Dans le monde réel, une boîte normale te dirait "bon, ben on va lister tous les messages pas clairs, et à la fin on vous fait une petite évol à pas cher pour payer leur mise à jour, genre 0,5 jour de taff". Là, c'est 2 jours le message. Direct. D'où le 6ème sens au bord de l'infarctus.

C'est pas pour faire mon "c'était mieux avant", mais je pense que quand on a quelque chose de très précis en tête, qu'on commande à un spécialiste parce qu'il vend mieux sa tambouille que les 2-3 autres et qu'on reçoit en retard sa commande qui ressemble pas à ce qu'on voulait, qui marchouille et qui sent la poussière, genre "décongelé puis réchauffé aux micro-ondes", avec la promesse "juré-craché-croix de bois-croix de fer" qu'il n'y aura plus du tout de retard et que tout va bien youpi les p'tites fleurs, on a des raisons légitimes de s'inquiéter. Du coup, auxiliaire du service public et fournisseur en deniers d'icelui chaque année depuis le début de ma vie professionnelle, bah je m'inquiète pour mon pognon, enfin là pour celui des Parisiens qui sont plus gros fournisseurs que moi sur la dotation de mon projet, car je reste persuadé que, sur un projet informatique, on n'arrive pas à faire un bon outil sans que ses propres troupes en examinent chaque centimètre et en fabriquent les morceaux les plus cruciaux. Maîtriser l'outil, ça s'appelle. Et comme disait une pauv' pub de pneumatique de ma jeunesse, "sans maîtrise, la pouissance n'est rien".

Ouais, j'suis trop un rebelle, I spit in the soup, mort aux cons, tout ça ! Vélorution !

--G4rF--

PS : c'qu'il fait chaud, putain ! On se croirait sur un train de la ligne J entre Asnières et Colombes, quand il fait 8000 degrés dehors et qu'on est cuit à la vapeur à l'intérieur, en roulant à 2 à l'heure à cause de la signalisation foirasse ou du rapide de Pontoise qui tarde à arriver, tassés derrière les foutues baies vitrées où il y a écrit "espace climatisé". Fallait pas oublier de préciser que c'est climatisé pour les habitants de Jupiter et pas les humains. Chaud. Chaud. Chaud...

vendredi 9 juillet 2010

Head up in the *ss

...ce qui pourrait se traduire par "tête dans le Q". Oui, mes amis, j'ai un peu la sensation d'avoir coincé ma partie têtifère là où le soleil ne brille jamais.

Deux jours de suite que j'arrive pô à dormir plus de 3-4 heures la nuit, avec cette chaleur à crever, et tout et tout. C'est p'têt un effet résiduel du jet lag, j'en sais rien. C'est donc l'occasion rêvée de vous parler un peu de deux bouquins qui valent le coup d'être lus dans des moments d'insomnie, je parle en connaissance de cause.

Numéro un, je vous recommande Strate-à-gemme de Terry Pratchett (titre original : "Strata", ce qui me semble être un pluriel potentiel de stratus. En clair, on aurait pu traduire ça par "Strates", ça aurait été moins couillonou). Prolégomènes valables pour la découverte des Annales du Disque-Monde, du point de vue SF avant de débuter la grande parade bien classée en "fantasy burlesque" par l'Atalante, et je ne remercierai jamais assez Kadreg Icorus, fidèle binôme des temps anciens, de m'en avoir parlé 1000 fois jusqu'à ce que j'y repense et que je commence le cycle.

Numéro deux, Saga par Tonino Benacquista. Dans la série "toi aussi, ouvre sur le ouèbe une porte vers ton passé", il se trouve que j'étais en école d'ingé avec Fabrice, le neveu dudit Tonino. Rien à voir avec l'histoire du bouquin, qui est à mon avis pas humble du tout (car j'aime me la péter sur ce blog où seul moi ait le droit de parler) une pure merveille d'humour, de cynisme, de fatalité, d'espoir, de mise en abîme, bref, c'est d'la bombe baybay, à base de po-pom-de-terre.

Je ne vous en dirai pas plus, pour ne pas vous gâcher le plaisir. Simplement, ce sont de très, très bons livres. Lisez-les. Et faisez ce que vous disez, pour citer mon prof de maths du lycée, dont le nom m'échappe et je suis donc un ingrat.

--G4rF--

PS : pour la petite histoire, je viens de m'amuser comme un con avec le générateur de Kad qui fait des "Qui veut gagner de l'argent en masse". Ca donne ça. Et non, j'ai pas honte.

mercredi 7 juillet 2010

Sasane

Un mot en passant pour vous signaler la naissance du blog de Sasane, l'auteur des dernières images des HaggiS, et sans doute de leur identité graphique des prochains mois/années.

Bienvenue à toi. Mais t'as intérêt à me corriger tes fautes d'accent et d'accord dans le titre de ton blog, sinon je te pourris en live ici même ! Ah qu'il est doux d'être un intégriste du Bescherelle et d'abuser de son blog pour dire du mal des gens...

--G4rF--

PS : ouais, je sais, ça se fait pas. Mais je t'avais prévenu, déjà. Cela dit, dès que tu corriges, j'édite ce post pour enlever les méchancetés.

mardi 6 juillet 2010

Caribou

Ich bin de retour.

Savez-vous ce qu'est le jet lag, les enfants ? Je vois que vous brûlez d'impatience d'entendre mes explications, alors voici : le jet lag, ou décalage de réacteur en français dans le texte, est la manifestation symptomatique de la privation de sommeil et de la perturbation des cycles horaires normaux auxquelles on se soumet quand on prend l'avion et qu'on franchit plusieurs barres de fuseau horaire d'un coup.

Pour des raisons assez évidentes quand on a été un étudiant occidental façon TP-pizza-coca tiède-Quake-couche-tard, il est plus facile d'encaisser les effets du jet lag ponantin que levantin. Parce que voler vers l'Ouest avec un avion contemporain rallonge la journée d'un peu moins d'heures qu'il y en a de vol. Par exemple, quand on part de Paris vers Toronto (comme moi il y a 2 semaines), on décolle vers 11h heure locale, on atterrit à 13h heure locale. Et le vol permet de faire une grosse sieste inconfortable car c'est trop serré dans les charters.

Le jet lag levantin, lui, est autrement plus vicieux. Car quand on se la joue transatlantique back and forth, faut bien revenir un jour. C'est ce qui m'est arrivé hier. Décollage de Montréal à 23h, atterrissage à Roissy à 11h30 (le tout en heures locales). Et aujourd'hui, j'encaisse grave.

Le jet lag, amis qui me lisez, c'est la sensation d'avoir la gueule de bois et d'être totalement ruiné de fatigue, tout en sachant pertinemment qu'on n'a pas bu une goutte qui justifie de s'en prendre plein la poire comme ça. J'avais oublié à quel point c'est éprouvant. Tu arrives crevé chez toi, t'as envie de ton lit comme un vampire veut son cercueil en plein midi. Tu dors (mal). Tu manges (pas bien, le frigo est vide et il sent pas bon). Tu te lèves (en trois essais moyennement fructueux). Et tu pars bosser alors que tout ton être te crie à l'oreille qu'il n'est pas 8h, mais 2h du mat', alors va dormir espèce de con !

Tout ceci pour vous dire, camarades, que les vacances à l'estranger, c'est muy bueno, mais t'es pas reposé quand tu reviens des Amériques. Non. Et y'a pas un Tim Horton's pour prendre le p'tit dèj, par ici.

Bref, comme vous l'aurez compris, j'en ai pris plein les mirettes au Canada, j'ai passé du temps avec ma p'tite famille, j'ai roulé comme un ouf pendant 2300 bornes sur des routes écrites en braille (comprendre : pleines de trous et de bosses) avec une citadine merdique vraiment pas taillée pour ce genre de course, j'ai vu des baleines, des ours, des caribous, j'ai bouffé comme quatre, découvert les chutes du Niagara par le dessous, le fjord du Saguenay par le dessus, la boîte automatique et le régulateur de vitesse par le dedans, savouré quelques instants de glande intense au parc du Mont-Royal à Montréal et sombré dans des abîmes de détestation de l'inhumanité des lieux de transit en m'emmerdant à mort dans des aéroports internationaux pendant des heures aussi interminables que cette phrase à rallonge et tiroirs incorporés façon Qwikénia. Oui, parce que moi, je vais pas chez Carrefour mais chez Carrouf, je vais pas chez Auchan mais chez Auchiant, je vais pas chez Ikéa mais chez Qwikénia, et si ça vous plaît pas, que voulez-vous que je vous dise ? Je suis cre-vé, je vous dis. Venez pas me chercher aujourd'hui.

Par contre, j'aurai des trucs à dire bientôt, et quelques photos pour vous faire baver. Mon seul regret, c'est que le temps ait manqué pour visiter quelques lieux recommandés par l'amie Christelle et l'ami Gab, que je salue tous deux bien bas avec force amitié et moult bisous.

--G4rF--

PS : là, officiellement, je taffe. Il serait temps que je m'y mette aussi officieusement, ça va finir par se voir. Mais 187 mails à digérer, c'est long.

jeudi 17 juin 2010

Viande grillée et valoches

Comme toujours, je m'avère totalement incapable de vous tenir au jus dans des délais raisonnables. J'ai toujours pas chroniqué "L'empire du moindre mal" de Jean-Claude Michéa, alors que je l'avais promis.
Et puis y'a plein de trucs dont je voulais parler, mais j'ai pas eu le temps.

Sachez déjà que le concert privé des HaggiS pour l'anniversaire de Laetitia s'est plutôt bien passé, même si l'effet combiné de l'excès de fatigue et de l'excès d'alcool s'est bien ressenti pendant le dernier morceau. En clair, on a massacré Johnny B. Goode, c'est une honte.
Mais l'enregistrement a marché au poil, par contre. Comme toujours, l'ami ToM (batteur de son état) n'est pas content de la prise de son, mais on est obligés d'étouffer la batterie sinon c'est même pas la peine de faire entrer le public, ils ressortent aussitôt...

Bref, bilan plutôt positif. Y'a aussi eu un barbeuk à ma zonmé, auquel ont bien voulu se rendre une bonne partie des invités. Ca tombait bien : le samedi, temps pourri, le lundi, temps merdique, le dimanche, juste bien. Ca m'a fait plaisir de vous voir, les copains. Et les autres, bah, rassurez-vous, on va pas en rester là. Amicales salutations à Seb et sa p'tite smalah, qui ont fait le déplacement pour l'occaz, et ça fait toujours plaisir de voir des copains qui viennent de loin.

Cela dit, j'ai toujours pas dit pourquoi j'ai tenu ma blogobouche fermée ces derniers jours. Pour faire court :

  • je crève sous le taff et les aléas d'un projet qui tourne à la loufoquerie absolue, tellement tout le monde voudrait que ça s'arrête et tellement personne ne veut appuyer sur le disjoncteur
  • je prépare ma quinzaine canadienne d'arrache-pied, d'arrache-cheville et d'arrache-tibia (cheers Onder !)
  • je suis un fouteur de rien patenté, et faut que je me pousse au cul pour tenir mes propres engagements envers moi-même. Bouh moi.

Sur ces bonnes paroles, je replonge dans le taff, avant de plonger avec délectation dans le repos et le dépaysement. Je sais pas si je le mérite, mais je sais que j'en ai besoin ! Zoubi à tous, et rendez-vous début Juillet.

--G4rF--

PS : allez voir les BF15 en concert au Point Bar, 95 rue Championnet pour la fête de la musique. Et goûtez au couscous, il déchire !

mercredi 26 mai 2010

The no-friend band

En exclu sur Internet pour ceux que ça intéresse : devant les difficultés que je rencontre actuellement pour achever l'écriture de la suite de mon premier roman, j'ai eu une idée à la con l'autre jour. Un autre bouquin, que je vais écrire en parallèle, ce qui aura pour effet de me stimuler et de faciliter mes sorties plumitives sur ces deux chantiers concurrents.

Ca parlera de musique, et ça s'appellera "The no-friend band"®©. Ca devrait être assez sympa.

--G4rF--

mercredi 19 mai 2010

Debrief de concert

Yo. Comme bien souvent, après un concert, je garde le silence quelques instants. Essentiellement pour dormir.

Alors, ce concert, c'était comment ? Baaaaaah... C'était bien, mais j'ai encore la foutue rage de sa mère à cause de mon Mac qu'à pô enregistré quand je lui demandais. Pendant 4 jours d'affilée dans la semaine précédente, ma table de mixage emballée dans son beau flight case a trôné dans mon salon, branchée au Mac, lui-même branché au disque externe par la magie du FireWire 400.
J'ai tenté de faire tourner Logic Pro 8 (officiel, que j'ai acheté et tout) : foirage intégral, l'enregistrement des 16 pistes simultanées s'arrête avant d'avoir commencé. J'ai tenté de faire tourner Ardour 2 : crash d'enregistrement au bout de 2 à 6 minutes (record : 30 minutes). J'ai beau fighter avec cet outil, je n'arrive pas à en tirer un fonctionnement correct, même s'il me paraît être extrêmement prometteur et que je vais sans doute finir par payer un peu le shareware.

Bref, c'était assez mal barré. Et puis, à tout hasard, je tente l'enregistrement avec Audacity : putain, bonheur on line, ça MARCHE. Et ça marche pendant 2h30 avant que je me fatigue.

Avec ces données de départ, quelqu'un peut-il m'expliquer comment, le soir du concert, j'ai obtenu la performance suivante :
- première partie, mal cliqué sur le bouton : zéro enregistrement
- deuxième partie, bien cliqué : crash au bout de 3 minutes pour cause de disque interne plein (alors que l'externe était bien nickel).
En clair, j'ai tout préparé pour que tout se passe bien, et j'ai fait le boulet à cliquer de traviolle et à ne pas m'assurer que l'enregistrement Audacity était bien orienté sur le disque externe. Connard de moi.

Sinon, les copains étaient au rendez-vous, ce qui fait plaisir. Alex, les DahUs, Aurore, les potes des potes et les potes du groupe. C'était bien, quoi.

Et je serais en dessous de tout si je ne disais pas que le taulier du Point Bar est super sympa, que le couscous est à tomber et qu'il y avait longtemps que je ne m'étais pas tout simplement amusé comme ça... Coooooool !
Bon, on remet ça avec le groupe en privé le 29 Mai pour un anniv. J'espère que cette fois je ne ferai pas mon gros teubé.

--G4rF--

PS : Si le concert du 29 sort bien, on en fera un CD, c'est décidé.

mercredi 12 mai 2010

Contient du drôle

Je viens de repasser sur xkcd, y'avait longtemps. Bon, ça ne fera rire que ceux qui :
- parlent anglais
- ont vu "Piège de Cristal"
- connaissent quelques termes d'informatique et en particulier d'exploitation.
Donc, pas mal de mes copains, en fait !
Bref, allez voir ça.

C'est pas du bonheur pour gros geek en goguette, ça ?

--G4rF--

mercredi 5 mai 2010

De la zique !

Gloria ! Youpi ! Que le grand Cric me croque !


Figurez-vous que j'ai enfin trouvé un site de zique en streaming qui passe la barrière de mon employeur adoré. Ça s'appelle Grooveshark, c'est tout en flash (ce qui est chiant), mais y'a pas mal de zique. Et leur serveur s'appelle cowbell ! Ca déchire.


--G4rF--


PS : J'ai toujours pas fini ma poésie, mais c'est kwaziment fait. Un peu de patience, bande de versiphages !

lundi 3 mai 2010

Haïku(s)

Salut. Aujourd'hui, c'est la journée de la poésie. En tout cas, chez moi. Voilà quelques p'tits trucs écrits ces derniers temps. C'est que du haïku instantané. Y'aura du poème occidental bientôt, mais j'ai pô finir de l'écrire.


Matin d'avril
Frimas suspendu
Dégringolant des toits rouges
Vestige d'hiver


Sous terre
Femme anonyme
Dans la multitude perdue
Rayon de soleil


Asnières
Assis dans l'acier
Embouteillage sur le pont
Qui regarde l'eau ?


Ligne J
Train de banlieusard
Une fourmi court sur la vitre
Elle a l'air heureuse


Tube
Le tapis roulant
Grand défilé des soumis
Une seule tête bouge


--G4rF--

mardi 27 avril 2010

Padadam

LN a mis en ligne un nouveau comic-strip scénarisé par votre serviteur. Je kiffe veugra !


--G4rF--

Concert des HaggiS le 14 Mai 2010 !

Un petit dessin vaut mieux qu'un long discours :



Venez nombreux, ça va être cool !


--G4rF--

lundi 26 avril 2010

Welcome Johann !

Un petit mot en passant pour saluer l'arrivée sur notre planétoïde de Johann, le fiston d'Aki et Sandrine.


Bienvenue, petit homme ! Et prends soin de tes géniteurs.


--G4rF--


PS : Oui, je sais, je suis à la bourre, j'ai rien écrit depuis 1000 ans, et en plus je suis un sale con. Mais je vous aime quand même.

jeudi 1 avril 2010

L'empire du moindre mal... ça vient.

J'ai terminé il y a peu, sur les recommandations de ma collègue Catherine, le bouquin de Jean-Claude Michéa appelé "L'empire du moindre mal", dont je vous ai déjà dit un petit mot dans un post précédent.


Avant d'y consacrer un billet qui doit être conséquent pour être complet, je peux déjà vous dire que, malgré quelques travers de forme et un net penchant (très philosophique) à une phraséologie cursive (mais c'est pas le pire du genre), c'est tout bonnement un des meilleurs livres que j'ai lu depuis pas mal d'années.

Je vais voir avec LN si SolLire n'aurait pas ça, et quelques bouquins de Christopher Lasch, dans son stock.


Si vous ne savez pas quoi lire, et si vous trouvez que les positions politiques les plus audibles sentent l'uniformité derrière les "ruptures" de façade, vous avez raison, et vous devez lire ce bouquin. Ca fait du bien à le neurone.


--G4rF--

lundi 29 mars 2010

Wax for your ears

Ce morceau me rebondit dans la tête depuis que je l'ai chopé vite fait sur Neo : c'est du Wax Tailor, il porte bien son pseudonyme, et le morceau s'appelle B-Boy on Wax.


Enjoy !


--G4rF--


#1 in my class !

jeudi 25 mars 2010

Da skeud

Oh yes ! Devant l'enthousiasme suscité au sein des masses par la proposition de couv de disque élaborée par l'ami Alex, je ne résiste pas au plaisir de vous la faire partager :



C'est pas beautiful, ça ? Y'a même nos têtes en mouton custom ! D'la boulasse atomik, ch'teul'dis, mwa !


Côté HaggiS, y'a du concert dans l'air : on a une date à venir à Paris, du côté du Canal de l'Ourcq, genre un dimanche après-midi en mai, quand il fera beau. Et aussi un conc' privé qui s'annonce, fin mai, pour l'anniv d'un pote. Ca joue, c'est bon !
Allez, j'me calme, je gobe mon café et j'y retourne.





...




...




Yay !


--G4rF--

mercredi 24 mars 2010

Tiff taff touff

Le travail, c'est la santé.


Paraît-il.


En ce jour de grâce que Dieu et Francis Lalanne nous offrent, mon boulot me gonfle grave. Prise de gueule le matin, deadlines impossibles, fournisseur malveillant, sans parler des quelques tarpons qui godillent de la caudale dans le projet en interne, sans rien faire de plus efficace que remuer de l'air et me les briser menu.
Ouais, je sais, je ne suis pas drôle, là. Ni intéressant. Mais franchement, vous n'aimeriez pas être à ma place, les z'amis.


Allez, je vais soigner ça en répèt ce soir. L'ami Alex nous a bricolé une couv' de CD bien sympathique. J'espère que les collègues vont adhérer.


--G4rF--

mardi 23 mars 2010

And the chouineur is...

Me ! Myself ! I !


Quelle formidable soirée que celle donnée par mon vénérable éditeur, Le Manuscrit.com pour ne pas le nommer.
Quel excellent moment.
Assis à 6 autour d'une table... pardon, tassés à 6 avec des chaises de jardin en plastoc autour d'une planche posée sur 2 tréteaux, royalement habillée d'une nappe en papier qui ne dépareillerait pas la buvette de l'amicale bouliste de Magny-Les-Hameaux, avec sous nos yeux les piles de bouquins commandés sous la pression de l'équipe commerciale de l'éditeur pour cette occasion inoubliable, et dont je n'ai pas vendu un seul putain d'exemplaire ce soir-là... plus emmerdé qu'un égoutier qui aurait manqué une marche... une espèce de distillat d'ennui, un sombre sentiment de foirage monumental, et aussi quelques courbatures dans le bas du dos après avoir traîné mes 40 bouquins dans le train de banlieue et dans le métro jusqu'au lieu de non-festivité... voilà ce que j'ai pu ressentir.


Je vais vous dire : mon seul regret, c'est d'avoir eu le malheur de croire mon interlocutrice quand elle m'a pipeauté sur l'importance de l'événement et la grande probabilité d'écouler une bonne part de mon stock ce soir-là. Et, consécutivement, d'avoir fait de la retape auprès des copains. Mes amis, vous n'êtes pas venus, ou alors vous étiez vachement discrets, et je ne peux pas vous en vouloir : c'était tellement naze qu'on pourrait mettre la photo de l'endroit dans le dictionnaire pour illustrer "naze".


J'ai eu l'occasion de provoquer, sans le vouloir, l'ire de quelques créatures éditeuses, ou de sous-fifres stagiaires probablement mal payés, qui m'ont expliqué en long, en large et en travers qu'il ne fallait pas boire du vin parce que sinon, voyez, ça risque de tâcher le sol, et si ça tâche le sol on se fait passer un savon par les tauliers. Bah oui, en même temps, ils n'allaient pas faire l'événement culturel de l'année dans leur 2ème étage exigü. Alors ils ont loué un machin. Qui apparemment, a besoin de savon pour faire partir les tâches de picrate. Des fois que nous autres, auteurs en herbe et intérimaires de la plume, ayons la regrettable audace de lamper plus que de raison.


En même temps, sache-le, éditeur qui me lit peut-être : le pinard et mes correligionnaires en infortune salonarde ont été ma planche de salut pour éviter de me suicider en me passant en boucle le discours lénifiant intronisant la star du jour qui, elle, je l'espère, a réussi à vendre quelques books. Parce que, franchement, se faire chier à ce point-là, ça devrait être interdit ou remboursé par la sécu.
Alors certes, la critique est facile, mais se faire causer comme à des gamins alors qu'on est serrés comme des sardines sur nos bancs d'infamie, attendant comme des putes à 10 balles de faire une passe avec un éventuel lecteur, éventuellement intéressé, éventuellement convaincu de rester malgré l'indigence du buffet (gobelet en plastique avec de l'eau et bretzels made in Leader Price)... ben c'est usant.
Du coup, je l'ai bu, mon pinard. J'ai gentiment siroté mon godet avec mon compagnon de droite, un certain Guillaume Labrude, dont l'opus "Contenu explicit" est à mon sens inégal mais recèle quelques passages savoureux. Je crois qu'il n'aime pas Chicago, cependant. Dommage. C'est quand même le sweet home des Blues Brothers.


Bref. Pour citer mon père, et ça me fait plaisir de le citer car je ne le cite pas souvent, "c'était tristement chiant". Ai-je précisé que même amener son gobelet d'eau dans la salle de torture était prohibé ? Y'a un côté SM dans l'histoire. Ou alors, au passage du Retz, ils se sont fait enfler par l'entrepreneur qui leur a fait les sols en marbre... hé hé ! Bah oui, ça se protège, le marbre. Y compris du pinard. Y compris de l'eau. Il paraît même qu'on peut le prémunir contre les attaques d'éditeurs pas nets, mais bon, c'est peut-être de la légende...


Bon, assez dégoisé sur ces tristes sires, dont j'eusse sans doute accompli le panégyrique si tant avait été qu'ils fussent pris de la loufoque idée de me décerner le fameux prix du premier roman en ligne, septième du nom. Parce que je suis un sale crevard, quand même. Will you bite the hand that feeds you ? Probably yes. 'cause it doesn't feed me at all, you jerk. Mais cette expérience fut enrichissante humainement. Par exemple, je crois avoir trouvé un illustrateur pour ma prochaine couv'. Et aussi une sympathique dame vivant dans la Creuse et qui écrit de la Fantasy (3 bouquins à ce jour).
J'ai découvert une stagiaire qui taffe chez Bragelonne, et qui se la joue un peu, mais bon : j'ai bossé dans l'audiovisuel, alors pour ce qui est de se la péter, j'ai vu bien pire. Et j'ai découvert qu'il était urgent que je boucle mon 2ème opus, et que j'écrive et que j'écrive et que j'écrive. Reste à trouver un peu de temps et de coeur à l'ouvrage. Car mon nouveau boulot à la Mairie de Paris m'occupe plutôt beaucoup, j'ai plein de taff à la bourre à faire pour mon groupe, je dois me rappeler aux copains pour leur dire que je suis encore vivant et que je suis un ours. Je dois m'occuper de ma petite famille. Je dois me préparer psychologiquement à voyager au Canada pour aller voir les baleines (faut apprendre à parler le Doris).
Je dois retourner lire le blog de HaTcH, et le blog de GaB, et le blog d'Aki. Et scénariser des trucs pour LN.


Ah la la, trop dur la laïfe quand approche le milieu de trentaine. Putain de privilégié que je suis.
Sinon, faut aussi que je finisse le Monde Diplo de Mars (quel putain de bon journal, même à 10 euros je crois que je l'achèterais), et que je lise L'empire du moindre mal, de Jean-Claude Michéa. Je l'ai commencé, c'est d'la bonne baby.
Au fait, je vous ai dit que j'avais fini L'espace de la révélation d'Alastair Reynolds ? Ben plus de 800 pages pour une fin aussi alambiquée et une progression aussi flemmarde, ça m'a un peu fait mal. Je ne suis pas sûr de lire les suivants. En tout cas, je les achèterai pô avant de les avoir lu.


--G4rF--

lundi 15 mars 2010

Soy un perdedor, I'm a loser, baby, so why don't you kill me...

Et le loser, c'est moi. Bah oui, c'est beau de se bercer d'illusions, mais malheureusement mon super livre qui est très très bien, alors achetez-le et frottez-vous le corps avec pour augmenter votre libido et réduire vos risques de choper le cancer du coude gauche, ben mon super livre a été écarté de la liste des prétendants au titre du Prix Du Premier Roman En Ligne de mon éditeur Le Manuscrit.
Je sais, je sais, c'est d'une injustice flagrante, et je serais bien avisé d'interpeller les juridictions compétentes --c'est à dire ma môman et les pivoines de mon jardin-- pour me faire rétablir dans mon bon droit d'auteur.


Cependant, cette petite péripétie n'est pas sans rappeler la litanie des portes claquées dans ma gueule lorsque je tentais de soumettre mon manuscrit à l'opinion tranchante (et tranchée) des éditeurs classiques. Comparé aux baffes à l'amour propre que tu te prends dans ces cas-là, et qui sont la plupart du temps justifiées, quoique mal justifiées, ce refus de me laisser accéder au trône d'un prix littéraire de rang indéterminé me laisse juste assez d'agacement pour que j'en fasse un post sur mon blog.


Disons que ça picote l'ego de cet énorme vantard qui est en moi, et que je tente autant que possible de faire taire sans véritable succès à ce jour. C'est la faute aux copains : ils sont trop gentils avec moi, ils me disent trop de bien. Salauds de potes !


Autre sujet : j'ai terminé Ilium de Dan Simmons (cf mon post précédent). Faut que j'aille taxer Olympos à ma bibliothèquounette à moua. Et j'ai attaqué L'espace de la révélation, d'Alastair Reynolds. C'est pô mal, et plutôt chronophage jusque là. Juste au moment où je me disais qu'il faudrait que je freine ma boulimie de lecture, pour écrire un peu, quand même, de temps en temps.


Encore un autre sujet : LN fait rien qu'à dessiner des comics, à tel point qu'il va falloir que j'en scénarise d'autres sinon elle va tomber à court (sauf si elle fait ses propres scénar, car je l'en sais capable). Ceci m'amène à une réflexion étrange mais radicale sur mes aspirations d'avenir : j'ai sans doute plus de chance d'arriver à vivre de mes écrits en tant que scénariste qu'en tant qu'écrivain, me semble-t-il. Je trouve que faire un scénario, c'est pas si dur : faut juste essayer de pas se foutre de l'opinion du lecteur, et tu peux compter sur le talent du dessinateur pour faire le boulot d'hypnose de l'auditoire que tes seuls mots doivent faire quand tu passes par l'écrit au lieu de l'image.


Écrire, c'est dur. Heureusement que ma moitié m'a fait une réflexion pleine de bon sens qui m'a amené à reconsidérer le début de mon 2ème opus, que je trouvais fadasse, et à en faire quelque chose de plus mieux bien bien. Et puis ce serait tellement mieux, ma vie, si je pouvais passer mes journées à écrire, écrire, écrire encore, et bouquiner et me culturiser, et gagner ma vie avec. J'aurais le temps d'amener la gamine à l'école le matin. Je rentrerais, je me ferais un p'tit kawa que j'emmènerais à l'étage en le touillant distraitement tout en pensant à cette putain de phrase terrible qui m'échappe et qu'il faut enfin que j'arrive à écrire. Sur une machine volontairement coupée du monde, d'Internet, je taperais et taperais et effacerais et taperais.


En sourdine, du Chopin, du Mass Hysteria, du Nine Inch Nails, du HaggiS et du Beethoven à profusion. Peut-être aussi Debussy et Marcel & son orchestre. Sur mon super outil de traitement de texte spécialement customisé par mes soins, les pages de mon bouquin en cours d'écriture s'afficheraient au format poche, en double page, sur un grand écran qui fait pas trop mal aux yeux. Gras, italique, et rien d'autre comme option de mise en forme. J'écrirais en Garamond, ou en Times. Des histoires à moi, sorties de rien, jetées là comme les galets qu'on balance comme des cons du bout de la jetée Nord de la plage de Mers-Les-Bains, quand la mer est haute et qu'on entend bien les ploufs. Des fois, ça fait gloups et c'est nul. Des fois, ça jaillit assez haut pour te mouiller la face, et ça fait du bien.


De temps en temps, dans un sursaut de vanité, je bougerais mon cul pour prendre le train et aller faire un tour dans je ne sais quelle ville à 2 heures de TGV maximum. Je sortirais de la gare, hagard et désorienté, cherchant un café propice à poser mon postérieur et un portable avec assez de batterie pour tenir la journée. De croissant en café crème, de chocolat en quart de bourgogne, j'écrirais, j'écrirais, j'écrirais. Et puis, de temps en temps, j'arrêterais d'écrire pour regarder marcher les jolies filles du cru, car il y en a toujours, il suffit d'ouvrir les yeux.


Un grand feignant en vadrouille dans ses bas de casse insondés. C'est purement fantasmatique, mais ça me plairait bien.


J'ai perdu une occasion de me faire féliciter par des gens que je ne connais pas, alors que tous mes copains et copines (même perdus de vue depuis longtemps) m'ont encouragé à poursuivre dans ma voie de tâches d'encre aux doigts. Finalement, je l'ai déjà gagné, mon prix. Je vois pas pourquoi je continue à m'emmerder en ruminant ce semblant de foirage qui ne m'aurait rapporté qu'un sentiment de facilité qui m'a déjà coûté de nombreuses choses et personnes auxquelles je tenais, au lieu d'aller chez moi et d'écrire, écrire, écrire...


--G4rF--

mercredi 3 mars 2010

Prix du premier roman en ligne - j'me la pète grave

Fond sonore : rien (pas le temps)

Hééééééé t'sais quoi t'sais quoi ? Aujourd'hui, c'est la Saint-Jmeulapèth, alors j'me la pète : après 3 tours de sélection pour le 7ème prix du premier roman en ligne, je suis toujours dans la course !


Alors, je repose la question à ceux qui n'ont pas encore répondu : qui a envie de venir le 22 Mars 2010 à 18h faire un p'tit coucou et manifester son soutien, en échange d'une corruption active à base de vin rouge servi sous la table (je sais pas s'il y en aura pour l'assistance) et de tranches de saucisson ?
Faut me le dire avant lundi prochain, que je vous compte sur la liste des invités.


Sinon, je taffe comme un ouf, je finis de manger un livre de Christian Salmon qui s'appelle "Storytelling : la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits" (pas mal, quoi qu'un peu dispersé à mon goût), et j'ai commencé "Ilium" de Dan Simmons, qui est décidément un grand malade et un mec vraiment très doué. Si vous ne les avez pas encore lus, jetez-vous sur Hypérion et Endymion. Et lisez aussi L'échiquier du mal. C'est d'la bonne !


--G4rF--


jeudi 25 février 2010

Un p'tit post vite fait mal fait (des lectures, un prix, un film, un comic-strip)

Hello à vous, joyeux auditeurs qui avez bien du courage de passer me voir de temps à autre. Je vous délaisse, je délaisse mon bouquin, je délaisse le monde entier, c'est la teuhon en technicolor.


Quelques événements se produisent dans ma laïfe, dont il faut bien que je vous fasse part car sinon, je le sais, vous n'en dormirez pas la nuit.


D'abord, quelques lectures récentes :
- taxé à la bibliothèque municipale de Sannois, 3 BD de Schuiten et Peeters : L'enfant penchée, La tour, Voyages en Utopie. Le 3ème n'est pas à proprement parler une BD (au sens de roman graphique) mais un book de tous les concepts de scénographie imaginés par Schuiten pour divers événements. Intéressant, mais plutôt à lire après avoir mangé tout le reste (au moins l'intégrale des Cités Obscures).
Comme toujours, Schuiten et Peeters, c'est du rigoureux architectural et une approche un peu steampunk de la fantaisie et de la science-fiction. Beau et bon, en somme, ce qui ne surprendra personne.

- toujours made in la bibliothèque, un recueil de nouvelles de Clifford D. Simak, "Escarmouche", du nom d'une des nouvelles (titre original : Skirmish). Je me rappelais avoir souffert sur "Demain les chiens" à l'époque du collège, du même auteur. Lire l'introduction du recueil m'a permis de comprendre pourquoi j'avais souffert : Simak est très ancré dans un quotidien façon midwest, limite redneck, et sa façon d'écrire est modelée en ce sens.
Pour autant, "Demain les chiens" est un très bon livre, dont le parti pris d'une chronique de l'évolution humaine vue (puis vécue) par la race canine qui évolue également est ambitieux et réussi. Il m'a semblé, en lisant le cycle de Fondation d'Isaac Asimov, trouver une résonance de l'un vers l'autre (ou l'inverse) entre le personnage de R. Daneel Olivaw et l'androïde qui (suivant mes très vieux souvenirs) finit par être le seul être à 2 pattes quand les Webster ont disparu...

- Le Monde Diplomatique de ce mois-ci. Un nouveau journal (pour moi) à acheter mensuellement, qui contient du bonheur d'intelligence et de pertinence, notamment sous la plume de Frédéric Lordon. Recommandé chaudement par une de mes nouvelles collègues de la Mairie de Paris, son article sur la réalité de ce qu'est la Bourse, entre ce qu'elle coûte à un actionnaire lambda et ce qu'elle lui raconte, est à soi tout seul une démonstration difficilement réfutable de la perte de sens de cette institution.
Fermez la Bourse, et à part deux-trois traders et quelques connasses de banques aux appétits ogresques, personne ne pleurera. Et on pourra toujours reloger les sans-papiers de la rue de la Banque au Palais Brongniart. Par contre, Jean-Marc Sylvestre devra se trouver un nouvel os néolibéral à ronger... pas d'angoisse pour lui, y'en a encore bien assez.
L'article sur les armées privées (Xe, DynCorp et tutti quanti), en pleine action en Afghanistan et en Irak, est également puissant et bon. Vu que je ne trouve plus Bakchich Hebdo à mon kiosque, j'en suis donc désormais à la triplette Canard Enchaîné/Siné Hebdo/Monde diplo. Faut que je m'abonne à CQFD, et je pense que j'aurai atteint un niveau raisonnable d'information de valeur. Ca va me faire un budget info d'environ 20/25 Euros par mois. La "liberté de penser" de l'autre nazebroque est à ce prix. Gérable.



Moi, ma vie, mon nombril et ma plume (volume 2). Vous y avez cru, que je parlerai d'autre chose que de plume, hein ? Bande de dégoûtants !
Bref. Le 22 Mars 2010, à 18h, remise du Prix du Premier Roman En Ligne des éditions Le Manuscrit (avec PleIn De MaJUScULes !), où votre serviteur, avec un peu de chance, se verra remettre un super diplôme de top bouquin de sa race et une certitude absolue de peut-être éventuellement obtenir un encouragement de la part du milieu de l'édition à écrire le deuxième opus (une avance sur recettes semble prématurée).
L'important, là dedans, c'est que tous ceux qui veulent venir pour causer un peu et éventuellement serrer la louche à Marc Lévy (je vous laisse farfouiller sur Wikipédia si vous connaissez pô), hé ben ils peuvent venir ! Prévenez-moi et je vous inscris sur la liste des invités. Et je suis parfaitement sérieux, là. Mais faut me prévenir avant le 8 Mars.


Moi et la culture actuelle : j'ai z'été voir n'Avatar, en trouadé. Ouais, ouais, moi aussi, j'ai chaussé (si l'on peut dire) mes lunettes de Woody Allen. Alors au final, ben Avatar est une catastrophe scénaristique impardonnable autant qu'une réussite visuelle époustouflante. Avec un budget pareil, faire des personnages stéréotypés à ce point, c'est carrément un casus belli envers tous ceux qui supportent des intrigues mieux ficelées et des dialogues plus inspirés que des merdasses télévisuelles genre jeudi soir sur M6. Donc, déception.


Bon, y'a L'empire contre-attaque à la télé, et je suis un sale con de fan de la première heure, alors je vous plante là et je vais me faire une bonne soirée glandouille. Je vais faire gonfler les chiffres de l'audimat, tant pis pour moi. Je me renie. Mais c'est pour un film, et le meilleur de la série en plus, alors je me sens à peine coupable.


Cheers, et encouragez LN à faire les strips, ch'uis sûr que ça va la motiver ! Je suis certain qu'elle est corruptible à l'appel du public.


--G4rF--

mardi 9 février 2010

Still alive (but not so kickin')

Fond sonore : rien (pas le temps)

Salut les boys, salut les girls, juste un petit poste après plus d'un mois de silence pour dire que je suis encore vivant, même si vu d'ici on dirait bien que j'suis mort.
Nouvelles en vrac :
- j'ai lu plein de bouquins, dont "Pas de panique" de Neil Gaiman, très bien, "Inner City" de Jean-Marc Ligny, très bien et gentiment prêté par Monsieur NAlex, "Monnayé" de Terry Pratchett, bien bien aussi, quelques BD taxées à la bibliothèque dont 2 Schuiten "Brusel" et "Aux médianes de Cymbiola", et une autre qui s'appelle l'Horloge de je sais plus qui.
- j'ai vu ma petite période de vacances inter-taff bouffée par un problème de xylophages dans mon humble demeure (la petite vrillette est une sale pute morte, c'est moi qui te le dis), lequel a transformé un banal changement de localisation d'un meuble en chantier herculéen
- j'ai revu la belle LN de ma jeunesse, et nous causâmes BD et aussi d'autres choses qui ne vous concernent pas. Pour ce qui vous touche, sachez qu'elle a publié un nouveau strip de "Fantasy" la semaine passée, et que ça fait plaisir, et que je suis en train de lui faire un scénar pour une paire de planches sur le thème du Western, qui sera tout à fait débile et selon moi délectable.
- j'ai repris le taff, et je pointe maintenant à la Mairie de Paris. 1er jour, 15 mails, 2 réunions, et c'est parti pour durer. Ca va être dur, mais je préfère en chier pour que des gens dans la mouise aient de la thune plutôt que pour verser des subventions à des grosses boîtes qui n'en ont pas besoin.
- ma moitié a retrouvé un peu de taff, et donc beaucoup de stress, mais l'effet global reste positif
- mon éditeur m'a prévenu que mon premier opus est sélectionné pour le prix du premier roman qui sera remis le 22 Mars. J'y serai pour des dédicaces, alors que les copains se ramènent, j'aurai de quoi boire un peu. Je vous filerai les coordonnées dès que ça sera disponible.
- mon micro de chant est en train de me lâcher, l'enfoiré !
- j'aimerais bien avoir enfin du temps pour écrire mon tome 2. Mais on enregistre demain soir en conditions live, alors ce sera pour un autre soir.
BiZ !
--G4rF--

lundi 4 janvier 2010

Ca passe ? Alors bonne année !

Ptain l'angoisse, ça fait 8 jours que j'essaie de blogouiller, et que ça foire lamentablement, pour cause de chuis pas doué.

Alors, je vous le dis tout net :
- je suis au chômisme de façon temporaire, ce qui devrait me donner du temps pour faire avancer mes projets ;
- je suis victime d'une intoxication à l'alcool, qu'on appelle une réveillonite aigüe. Ca pique un peu la tête, mais je m'en remettrai, vous me connaissez ;
- l'année 2009 fut un peu cheulou, je compte sur 2010 pour revenir à quelque chose de plus classe. Genre, "on va tous mourir", mais avec un peu de champ' et de cotillon. Ou quelque chose dans ce goût-là.
Que tous ceux que le cynisme facile et l'arrogance des prêcheurs-dans-le-désert dans mon genre rebutent le sachent : je vous ai gonflé en 2009, je continuerai en 2010. Mais en ma qualité d'être humain générique à base de carbone, il se pourrait que j'arrête de me la jouer et qu'on devienne copains. Ouaaaiiiis !


Alors, bonne année 2010 à tous, qu'elle vous soit douce à l'âme et au portefeuille. Mille mercis aux copains et à la famille avec qui nous avons bouclé l'année passée, de la version cheap-easy-deluxe à la classique, des allumés du Nowouel à 10 boules aux soulographes du Jour de l'An champenois. Sans vous, ces fêtes n'auraient pas plus de saveur qu'un paquet cadeau avec du rien dedans. Merci. Sérieux.


Et mes excuses à l'avance pour tous ceux que je vais léser en écoutant trop souvent cette année mon ego à la place du leur : j'ai été un ours en 2009, et 2010 pourrait me voir hiberner de nouveau de temps en temps. Unique résolution pour la décade : devenir moins con. Y'a du taff.


BiZ a tutti !
--G4rF--

Au fait, je m'essaie à rendre l'édition de ce blog plus facile, donc je vais bidouiller un peu la CSS au fur et à mesure. M'en veuillez pas si ça a l'air chelou, ça fait longtemps que j'ai pas touché à ce genre de truc.