jeudi 30 septembre 2010

Poème

Système


Il arriva soudain qu'un pignon se grippât
Que la mécanique simple gémit et couinât
On dépêcha sur place futés et ingénieux
Qui clamèrent aussitôt qu'ils allaient faire bien mieux


La petite horlogerie fut prise de croissance
Des appendices nouveaux lui poussaient en tout sens
Le tic-tac régulier qui était son idiome
Fut enseveli sous les ondes et les atomes


Il arriva soudain qu'une aiguille se brisât
Que le système complexe blêmit et chavira
On dépêcha sur place futés et ingénieux
Qui clamèrent aussitôt qu'on ne pouvait faire mieux


L'argent changea de mains, de partout les experts
S'en vinrent et puis grattèrent leurs têtes de concert
Chacun émit bien sûr un avis différent
Qui accusa une vis, tel honnit un aimant.


Enfin on décida qu'on n'irait pas plus loin
Qu'un tel acharnement ne mènerait à rien
La mécanique étrange, étouffant sous elle-même,
Fut abandonnée seule au poids de l'anathème.


Il arriva soudain que l'horloge s'arrêta,
Que le triste assemblage fit taire son fracas
On dépêcha sur place futés et ingénieux
En demandant pourquoi ils n'avaient pas fait mieux.


Les factures s'entassaient, qu'il fallait bien régler
Tout comme la mécanique piteusement figée.
Nul ne pouvait payer, nul ne rembourserait
Pour le mal infligé à l'horloge accablée.


Moi, j'étais là le jour où l'engrenage fut
Pris d'une quinte de toux. Le mal, je l'avais vu.
Si évident fut-il, et si ostentatoire,
Je pense être le seul qui le voulut bien voir


Et ainsi, un beau soir, de l'horloge défunctée,
On entendit le tac se remettre à tiquer.
Derrière les couches épaisses dont on l'avait couverte
La mécanique simple quitta son rêve inerte.


Je remis une aiguille là où celle-ci manquait
J'ôtai toutes les enveloppes qui l'entravaient
Et soudain l'heure revint, et les futés futiles
S'inclinèrent devant la modeste goutte d'huile.

--G4rF--

jeudi 2 septembre 2010

Ouin

Fatigué... travaux ultra pénibles... dors mal à cause de ma 2ème fille qui torture sa mère... dos régulièrement cassé en deux... boulot chiant... ouin.

J'ai raté l'anniv du HaTcH parce que mon dos m'a lâché en plein aller vers les réjouissances. Et je dois encore bosser ce soir jusqu'à au moins 23h30. Et aussi demain soir. Et samedi toute la journée. Et dimanche toute la journée. J'en ai ras la casquette, j'arrive à peine à aligner 3 mots sur le portable quand j'ai 10 secondes pour écrire entre 2 stations. Ouin.
C'est pourquoi vous aurez encore assez peu de nouvelles de moi dans les 3-4 prochaines semaines, car je suis à donf sur la préparation de ma baraque pour accueillir sa majesté bébé. Ouin.

--G4rF--

PS : ouin ouin.