lundi 29 janvier 2007

Pub malencontreuse

Fond sonore : keud

       Vu sur le Net aujourd'hui :
       Regardez attentivement le titre de la brève, et la pub Federal Express en dessous... savoureux, non ? :-)


-G4rF-

lundi 15 janvier 2007

Recadrage et revendications

Fond sonore : rien (j'ai oublié mon casque comme un con !)

       Le chiffre du jour : 98,1 %.
              C'est un non-événement. Mais y'a deux trois choses à dire.
              D'abord, pendant que tous les excités plumitifs à 3 francs qui ne cherchent pas plus loin que le bout de leur micro baveux les "informations" à diffuser à la plèbe sont pendus aux basques hautaines de Sarkozy le-fraîchement-intronisé-à-la-non-surprise-générale, il se passe d'autres trucs plus sérieux dans ce bas monde.
              Toujours autant de merdier au Darfour. Résurgence des talibans en Afghanistan. Efforts sérieux de paix entre Inde et Pakistan. Le Turkménistan est bien dans la merde, car le successeur autodésigné du "Turkmenbachi" a l'air aussi imbu de lui-même et facho que son prédécesseur.
       Bonne nouvelle : Khaled Meshal, responsable du bureau politique du Hamas, livre une pensée cohérente et qui colle plus à la réalité qu'à la propagande d'un côté ou de l'autre : Israël est là, on fait avec, mais ce qui nous emmerde c'est de ne pas avoir d'état à nous et qu'on nous bouffe nos frontières à tout bout de champ.
              Si ça pouvait rentrer dans le crâne de tous les bourrins des deux bords (je rappelle qu'Israël est sous gouvernement de droite depuis des années et que, traditionnellement tout comme mondialement, il est rare que la droite se préoccupe du social avant de s'occuper du capital - cf les Etats Unis), on pourrait voir là un des premiers vrais espoirs de paix dans ce coin où poussent plus de bombes que de futurs centenaires.
       Et Sarko dans tout ça ? Avec son congrès bien à lui tout pour lui où, étant seul candidat en lice, il a été choisi avec un score de république bananière qui montre à quel point c'est le culte du chiffre qui est à la première place pour notre ministre de l'intérieur. Et accessoirement ministre des cultes. Je ne savais pas que ce poste couvrait aussi le culte de la personnalité. Sarko, c'est le Jean-Claude Van Damme de la politique. 100% show, mais derrière... et encore, Jean-Claude Van Damme n'est peut-être pas Hegel, mais il connaît son métier et c'est pas parce qu'il est sévèrement bourrin que c'est une ordure pour autant. Je ne peux pas dire que je n'ai jamais tripé sur un film de baston, ce serait mentir.
              Nicolas, lui... qu'on le fasse tant mousser avec quelque chose dont tout le monde se doutait (la seule incertitude sur l'intromiss... l'intronisation de Sarko, c'était le chiffre), c'est bien la preuve ultime que la France est un pays de médias serviles et muselés, où seuls les satiriques propagent un courant d'air frais qui sent plus la vérité que le cabinet de consultants en comm'.
       Qui parle vrai aujourd'hui ? Qui choisit de mettre le doigt sur les sujets qui fâchent ?
Le Canard enchaîné. Charlie-Hebdo. Groland, avec son pays tellement proche du nôtre, tellement plus franc aussi. Je veux bien prêter allégeance à Notre Président, parce que c'est un rigolo.
              Je n'ose imaginer comment je réagirais si tous les blaireaux nombrilistes de ce pays rendu mou à grands coups de trique insécuritaire donnaient leur unique voix à Sarko.
       Je ne cache pas mon inclination politique, mais je ne cache pas non plus que cette année encore je vais voter par défaut au lieu de voter par choix. Comme l'essentiel des Français, je vais choisir un candidat contre tous les autres, et pas le candidat qui me plaît. A la place de Ségolène, mettez-moi Guigou et là je voterai content.
              Ce que je souhaite, c'est la taxe Tobin (le pauvre homme a milité longtemps pour elle et sera mort avant qu'elle soit instituée). Ce que je souhaite, c'est plus de juges d'instructions, de la place dans les cellules surgonflées par Sarko, un vrai suivi psy pour les détenus problématiques (de 1/3 à 2/3 de l'ensemble suivant les chiffres), et une humanisation des prisons qui permettent d'espérer arriver à refaire des citoyens entiers avec les gens qui y passent, au lieu qu'ils en ressortent broyés.
       Je veux des services publics qui restent des services publics, parce que je sais qu'en Californie, où tout se passe plus vite et en plus gros qu'ici, la libéralisation de l'énergie a été une catastrophe pour les pauvres et que la fourniture d'électricité est devenue ultra chère (pas à cause des coûts de production, mais de la spéculation boursière). EDF, GDF, la Poste, tout part en couille, et c'est pas être conservateur, c'est juste savoir que quand tu privatises un truc public, la dernière des préoccupations des nouveaux patrons c'est le public.
              Je veux qu'on indexe la croissance des loyers et des prix de l'immobilier. Je veux qu'on contraigne toute entreprise laissant des bureaux vides pendant un an dans les villes déficitaires en logements sociaux à payer charges, entretien et impôts foncier pendant un an à des squatteurs autorisés.
       Je veux qu'on oblige par la force des tribunaux les municipalités à appliquer les critères de la loi SRU, avec des amendes répercutées directement sur les impôts locaux des habitants les plus riches, et sur les privilèges des maires : en cas de manquements répétés et non justifiés, inéligibilité.
              Je veux qu'on publie les déclarations d'impôts de tous les élus de France.
              Je veux qu'on impose 20% de syndicalisation des employés dans toutes les entreprises du secteur tertiaire.
              Je veux qu'on supprime la robe des magistrats, et tout ce décorum à 2 balles qui donne l'impression que la justice est rendue par Bozo le clown.
       J e veux qu'on multiplie par 20 le parc éolien de la France. Je veux qu'on utilise le pognon dégagé par la privatisation des autoroutes pour creuser des canaux et mettre les fleuves aux gabarits modernes pour favoriser le transport fluvial.
              Je veux qu'on abatte en 6 mois tous les panneaux publicitaires illégaux.
              Je veux qu'on instaure une semaine par an sans publicité : ni dans les journaux, ni sur les murs, ni à la télé, ni nulle part.
              Je veux que tout élève inscrit dans une école municipale soit inscrit d'office à la bibliothèque municipale.
              Je veux qu'on envoie dans les quartiers chauds des flics expérimentés, des profs expérimentés, et qu'ils soient correctement rémunérés.
              Je veux qu'on oblige les producteurs d'émission télévisée à publier leur comptabilité, et notamment le bénéfice dégagé sur les SMS des spectateurs.
       J e veux qu'on autorise la pub pour le cinéma et les bouquins à la télé, ça nous changera de Auchan, Carrouf et de Procter & Gamble.
              Je veux qu'on sanctionne TF1 et les autres au porte-monnaie quand ils donnent une information politique biaisée : je suis 100% d'accord avec Bayrou quand il dit à Claire Chazal que c'est à cause de leurs conneries qu'on est en train de glisser vers une politique bipartite à l'américaine. A force de réduire les revendications des partis d'extrême gauche à du folklore, celles du centre à du flan et de ne pas souligner les ressemblances frappantes entre les déclarations de Sarko et celles de Le Pen, les grandes télés privées (je refuse de dire que France Télévisions est public, si c'était le cas ils seraient plus équilibrés et y'aurait peu ou pas de pub) enfoncent le clou et le débat au lieu de l'élever.
       Je veux qu'on oblige la presse gratuite genre métro à faire de la pub pour la presse payante.
              Je veux qu'on kidnappe et qu'on envoie directement à la casse les bateaux-poubelle qui niquent nos côtes. Même punition pour les bâtards qui dégazent à tout va.
              Je veux des voitures à l'éthanol de série dans 4 ans maximum. Je veux des chauffe-eau solaires sur les toits de France, comme en Allemagne.
              Je veux des services publics disponibles, avec une obligation de décrocher le téléphone, par exemple.
              Je veux une augmentation massive des transports publics, et le doublement du personnel d'accompagnement, notamment la nuit.
              Je veux des gratifications pour les familles qui parviennent à diminuer leurs consommations énergétiques.
              Je veux un délai maximal de 6 mois pour statuer sur le cas de chaque sans-papier.
       Je veux que les avocats commis d'office soient expérimentés, et assistés de jeunes qui débutent.
              Je veux que chaque député, une fois par an au moins, soit contraint d'exercer son droit de visite dans les prisons.
              Je veux que chaque gosse reçoive, le jour de sa majorité, un exemplaire du code civil et du code pénal, remis gratuitement par l'Etat.
              Je veux que l'entrée des stades soit nominative et que toute personne subissant une mesure d'exclusion soit tenue à l'écart de toute manifestation sportive quelle qu'elle soit pour un an minimum.
              Je veux qu'on crée des accès handicapés pour tous les lieux publics du pays, sans exception.
              Je veux qu'une adresse email gratuitement consultable n'importe où soit fournie automatiquement par l'état à tout citoyen.
              Je veux que le CV anonyme soit obligatoire.
              Je veux que soit instauré un système graduel qui oblige tout acheteur de véhicule à avoir un nombre défini d'années de conduite sans accident responsable pour pouvoir détenir un véhicule puissant. En cas d'accident responsable, retour à la Fiat Punto.
       En clair, je veux un monde sans langue de bois, où les escrocs en col blanc sont condamnés avec toute la sévérité qu'on peut réserver aux voleurs de pommes. Je veux un pays où liberté, égalité et fraternité sont des mots qui ne sont pas vides de sens. Où on peut avoir confiance en ses élus, parce qu'ils savent que s'ils font les cons ils vont se faire aligner méchamment.

-G4rF-

mardi 9 janvier 2007

Haïku instantané

Fond sonore : Da Silva - L'indécision

       Frémissement doux 
       De l'aigrette folâtrant
       Sur ta joue sucrée
 

-G4rF-

[>o<]

Fond sonore : Lily Allen - LDN

       Juste un p'tit mot en passant : toujours en vie, la tête sous l'eau, bientôt obligé de baisser encore le prix de vente de la péniche tellement c'est la merdasse et il faut la vendre, pas le choix.
              Rendez-vous ce midi avec mon copain Seo, faut ranger l'appart, quelques bouquins écoulés, et dans le merdier global qui semble prédominer en ce début 2007 (rien d'inaffrontable, c'est juste que c'est dur de garder son sang-froid dans tant de bazar), je vous recommande de cliquer sur le lien du fond sonore du jour. Agréable et sans illusion. Contient du bien. Comme la prochaine fournée des HaggiS, qui, je n'ai pas peur de le dire, va tabasser sa race de sa mère de la mort de sa vie des fesses. Enfin un truc dans ce goût-là.
       A partir de maintenant, je mettrai systématiquement le lien vers le morceau sur Radio-Blog, ça vous permettra d'être plus facilement dans l'ambiance.
              Le proverbe instantané du jour : si tu ne desserres jamais les dents, ne sois pas étonné qu'on te trouve l'air méchant.

-G4rF

mardi 2 janvier 2007

2006 a trépassé...

Fond sonore : Stretch - Why did you do it

       2006 est mort. Tant mieux. A l'opposé du mouvement FONACON, moi je n'ai qu'une chose à dire : 2006, c'était naze.

       Bon, c'est pas vrai. C'était pas naze. Plein de choses super se sont produites en 2006 :
              - d'abord, ma fille est née. Un 28 Janvier, ce qui dénote un goût certain pour les cadeaux puisqu'elle a attendu un bon mois après Noël pour faire son entrée, ce qui nous condamne dans le futur à la gâter 2 fois d'affilée, plutôt que de grouper les événements et tailler dans le budget en douce. Sournoise comme son père... c'est bien, ma fille ;
              - ensuite, contre vents et marée j'ai publié mon premier
bouquin. Yeeehaaa !
              - le groupe
HaggiS est encore de ce monde. On compose enfin, et c'est d'la balle ;
              - j'ai changé de taff, et faut avouer que diviser son temps de transport quotidien par 3, ça vous a un je-ne-sais-quoi de libérateur. J'en profite cependant pour faire coucou à tous les anciens collègues de CSC : c'est pas parce que j'ai subi les aléas de projets aléatoirement maîtrisés que je vais mettre dans le même panier ceux qui m'ont foutu dans la merde et ceux qui s'y sont retrouvés avec moi ;
              - je me suis débarrassé de mes véhicules superflus, à l'exception notoire de mon bateau qui est encore en vente à ce jour ;
              - à l'exception d'un ampli de puissance et d'enceintes P.A. (ça signifie Public Address, pour ceux qui tombent là dessus dans leurs manuels d'utilisation de matos et qui savent pô ce que c'est parce que personne ne l'écrit jamais), j'ai tout ce qu'il faut pour sonoriser un concert de taille moyenne maintenant ;
              - je ne désespère pas d'arriver un jour à boucler un deuxième tome de mes écritures ;
              - j'arrive à lire Charlie Hebdo et le Canard Enchaîné régulièrement ;
              - je suis meilleur cuisinier que l'an passé ;
              - la carrière anglaise de l'ami DeniZ prend un tour de plus en plus favorable, ça fait plaisir de voir quelqu'un prendre son pied dans son taff et développer ses capacités comme ça. ILM, WETA, à la fin il aura ses séquences à lui dans les bonus des DVD et ça, ben ça fait plaisir. Copain !

       Bon, foin d'angélisme, il faut bien le reconnaître, 2006 a aussi été une année pas mal foireuse :
              - le passage de mon blog sur Google est chaotique et j'ai un mal de chien à en assurer une présentation correcte ;
              - ma femme persiste à refuser de devenir ma femme, sous le vague prétexte que le mariage l'emmerde. Le problème, c'est que si un jour elle finit par accepter, je vais trouver ça suspect ;
              - malgré sa filiation exceptionnelle et une qualité génétique comme on n'en fait plus, ma fille trouve toujours du plaisir à éternuer pendant qu'on lui donne ses cuillerées de purée ;
              - quel que soit le ressort dont j'ai usé, je me suis avéré totalement incapable de parvenir à décrasser les gonds rouillés de la portion de la Grande Machine Administrative Française responsable des voies d'eau pour la convaincre de procéder à la délivrance d'un pauvre bout de papier qui dit que j'ai le droit de payer pour parquer mon bateau là où il se trouve. Les VNF sont nulles, je n'ai pas peur de le dire, dans la mesure où ils sont dans l'incapacité totale de voir la croissance d'intérêt entre un quai en béton tout pourri tout pas beau et tout vide, et le même quai avec des jolis bateaux où des gens habitent, toute considération faite sur la sécurité des lieux, l'espace de navigation nécessaire pour les bateaux de commerce, le marnage, les lâchers d'eau et tout le bordel.
              On n'habite pas en péniche pour faire chier le monde, mais juste parce que c'est chouette. Et on est prêt à payer pour y habiter. Eh ben même ça, ça les dépasse. Les responsables de cette administration méritent tous une bonne baffe en travers de la gueule pour les sortir des jardinières où ils prennent racine dans un conformisme douillet et un conservatisme bien pratique qui leur évite la honte, une fois de temps en temps, de passer dans "Capital" et de montrer à quel point ces déplorables chevaliers des eaux sont maladroits quand il s'agit simplement de descendre une échelle de coupé et grimper sur un bateau pour aller jouer à la police, ce qui par ailleurs constitue un contresens légal dans la mesure où seule la police nationale et la gendarmerie ont délégation de l'état pour verbaliser : les règlements fluviaux s'appellent des règlements de police, et c'est pas pour rien (pour plus d'information sur la manière calamiteuse et autocratique dont les voies d'eau françaises sont gérées, allez voir
ici et ici).
              Imbéciles incapables de voir qu'ils scient avec toute la minutie du bureaucrate borné la branche sur laquelle ils sont assis. Pour toute la haine que vous m'avez inspiré pendant l'année 2006 et les 2 années qui ont précédé, je vous souhaite de vous trouver un jour dans la même situation merdique que moi pour comprendre à quel point c'est rageant d'avoir à affronter une absence de service public juste pour obtenir un papier qui m'oblige à vous payer tous les 3 mois une somme conséquente en échange d'une absence d'entretien des quais, d'une absence de service d'alerte performant en cas de crue ou d'accident, d'une absence de courtoisie et de disponibilité, d'une absence de contrepartie valable à mes efforts pour rendre mon coin de berge sympa.
              Je ne chie pas dans les bottes des petits fonctionnaires, là, moi j'en ai rien à foutre de leur taper dessus, leurs chefs le font déjà à plus ou moins bon escient. Par contre, à vous les décideurs partisans de ne rien décider, je vous assure de mon profond mépris et de ma rancune tenace, qui viendra joindre le flot acide de rancoeur écoeurée nourri par les soupirs épuisés de tous les pénichards d'un jour que votre inaction fige dans une stase déliquescente dans l'attente de l'improbable sauf-conduit sans lequel on en est réduit à la clandestinité forcée et à vivre dans la crainte des fameuses astreintes, tandis que sur tous les quais de l'Ile De France on peut voir pourrir les fruits de votre fainéantise en mille épaves sombrant doucement mais sûrement, que l'on ne peut plus amener au déchirage parce que vous contraignez toutes les stations de traitement des déchets du fleuve à la fermeture. Si on vous laissait faire, en quelques années tous les fleuves que vous gérez seraient des champs de ruine jonchés de morceaux d'épaves émergeant pendant l'étiage : le fleuve serait un immonde merdier, mais un merdier légal. Chouette.
              Si j'avais le droit de vous attaquer en justice pour inaction et délai de procédure excessive, je le ferai et je vous ferai bouffer les textes de loi régissant votre travail par les narines, minables escargots régurgiteurs de paperasse ;
              - je ne suis toujours pas un bon dessinateur ;
              - je n'ai pas trouvé plus de trois ou quatre occasions de sortir ma jolie guitare acoustique et de me faire la main dessus ;
              - j'ai dû, contraint et forcé par les circonstances, couper les ponts avec un proche. J'ai déjà eu l'occasion de parler de lui, et du désespoir dans lequel mon incapacité à l'aider à faire face à ses problèmes et à quitter définitivement la bouteille me plongeait. Malgré ses dires, malgré une attitude de façade encourageante, je sais de source sûre qu'il n'a toujours pas dit stop, et il est hors de question que je consacre plus d'énergie et de temps pour le voir me mentir et tenter de m'abuser avec une attitude qui ne me trompe plus depuis longtemps.
              Le parrain de ma fille doit être quelqu'un de droit, et c'est pas les occasions de le devenir qui ont manqué pour lui. Donc, fin des frais, fin des conneries, s'occuper de ce mec est devenu un boulot à plein temps, et c'est pas un informaticien qu'il lui faut mais un alcoologue. Du coup, c'est BleZzZ qui a pris le relais et qui est maintenant le parrain de ma gosse. Je sais pas pourquoi, mais j'ai bien plus confiance désormais.
              - j'aurais aimé passer des vacances d'été dans une ambiance moins prompte à susciter le malaise ;
              - j'aurais aimé me convaincre de faire du sport. C'est peut-être jouable pour 2007...
              - j'aurais aimé avoir du temps pour écrire plus ;
              - plus le temps passe et plus je découvre qu'en vieillissant mon aptitude à me souvenir de plein de choses s'étiole. J'ai 30 ans depuis le mois de mai, deo gratia j'ai encore quelques cheveux sur le caillou (ce qui à l'échelle de ma famille représente un exploit pour le genre masculin), et plus on me rappelle comment on avait bien rigolé tel jour avec telle personne dans tel endroit en faisant ci et ça, et plus je m'aperçois qu'à force de concentrer mon attention sur certains sujets en priorité (ma gosse, ma femme, ma famille, le monde, la politique, la musique, la lecture, l'humour) je zappe des moments qui comptent encore pour les autres quand je les ai oublié depuis longtemps. C'est pas facile à vivre. Ce n'est pas qu'il s'agisse de moments inoubliables (dans la mesure où je les oublie, y'aurait comme un contresens), mais si j'en arrive déjà à laisser de côté les instants importants, je me sens d'un coup bien plus faible que je ne pensais l'être. Et à défaut de me tuer sur l'instant, ça nuit à mon ego. Et pour ceux qui me connaissent intimement et qui savent le combat que je mène pour faire taire l'exubérance de mon moi au quotidien, le constat est ferme : ça revient couasiment au même.

       Enfin voilà, une année se barre, une autre arrive, avec son lot d'épreuves qui ne vous tuent pas mais vous rendent plus fort (s'il faut en croire Nietzche), qui vous font chier veugra en espérant gratter 3 sous à Euromillions pour se payer un restau et aller tremper les pieds dans de l'eau de mer au moins une fois cette année (s'il faut en croire moi).

       A vous qui me lisez, ami, parent, relation ou inconnu parfait, je vous souhaite une année 2007 aussi peu agressive et aussi personnellement enrichissante que possible. Je vous souhaite de faire plus de bien que de mal autour de vous. Je vous souhaite d'être debout plus souvent que couché. Je vous souhaite d'être raisonnablement cool, et modérément cinglé.
              Soyez humble et lumineux, et vous verrez, un jour, vous vous direz "j'ai vécu des jours moins cons à l'époque, et j'y étais pour quelque chose".

-G4rF-