lundi 24 janvier 2011

AAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Cliquez là-dessus, et patientez jusqu'à 0'56'', ensuite savourez la sensation de votre cerveau en train de fondre.


Un grand merci à Marie-Morgane qui a sauvé ma journée d'une défaite certaine.

EDIT : La chanson s'appelle "Drinkin boys", d'un Japonais complètement fêlé qui s'appelle DJ Ozma. Vue 30 000 fois sur DailyMotion depuis Juin 2009. Je vous recommande de regarder celui-ci, qui a paraît-il défrayé la chronique (à cause que les filles, on dirait qu'elles finissent toutes nutes avec juste un gros champi bien placé pour éviter d'être classé X)(mais en fait elles sont en combi, tas de pervers).

--G4rF--

vendredi 21 janvier 2011

Le mois de la loose

Bon, ok c'est peut-être un peu fort. N'empêche qu'il s'en passe 2-3 pas terribles en ce moment, et il faut quand même en parler.

Number ouane, la presse libre est de moins en moins libre. Coup sur coup, 2011 a vu le trépas de deux publications que j'achetais chaque semaine. La mèche s'est consumée, faute d'un lectorat suffisant. Journal variant, inconstant, parfois franchement dégueu, mais violemment réjouissant. D'opinion multidirectionnelle, de débat, de gueulante et de mauvaise foi. Dommage. Une bonne part de la bande de Siné Hebdo y démontrait mieux qu'un Grenelle de l'environnement que, quand on veut vraiment recycler, on peut.

L'autre trépassé, c'est Bakchich Hebdo. Sur la mauvaise pente pour trouver des financements, ce titre commençait à laisser de la place à un peu de pub. Mauvais signe. Mais il reste que Bakchich version papier était un bon journal, qu'on a rarement crédité pour l'origine de ses scoops (on sent l'amertume dans les derniers papiers des auteurs), faisant un grand écart permanent entre Paris et Marseille, parlant beaucoup de politique (et avec un certain talent, malgré mon désaccord régulier sur certains points qui n'engagent que moi) et aussi de foot, ce qui me gave, m'enfin bon, si ça les amuse.

Sinistre décennie que celle débutée l'an dernier. Car un autre journal libre, Le Plan B, a mordu la poussière durant cette année. Ultime coup d'éclat, la remise de la Laisse d'Or à David Pujadas. Je pense qu'ils ont eu du mal à départager les candidats, mais en même temps le prix ne pouvait échoir qu'au gentil David du service public du cirage de pompe et de l'autocensure.

Qu'on ne dise pas que je n'aime pas les journalistes, c'est faux. Mais, tout comme j'ai trop de respect pour la liberté pour appeler 99% des blaireaux vendeurs de soupe de la bande FM "radios libres", j'ai trop de respect pour appeler "journaliste" des pisse-copie sans opinion qui branlent du chef sous la tyrannie actionnariale dans les colonnes des Figaro, Parisien et autres. Avoir sa carte de presse ne fait pas de quelqu'un un journaliste à mes yeux. Et bien qu'il ne s'agisse pas de son emploi premier, j'ai plus de respect pour le droitiste virulent Jean-François Probst, qui officiait encore récemment dans les colonnes de Bakchich, que pour les simulacres d'informateurs et épandeurs de propagande à la façon dont les exploitants agricoles épandent le lisier que sont, pêle-mêle, PPDA, Pulvar, Pujadas, Ferrari, Roselmack, et j'en oublie des tombereaux.

Je le clame toujours, et ça bouillonne en moi quand je vois les commuters qui m'accompagnent dans mes trajets métropolitains se jeter sur des bouses genre DirectMatin, DirectSoir, 20 Minutes, Metro et que sais-je. Y'en a même qui disent que c'est mieux que la télé et qu'ils s'informent en lisant un quotidien. Putain ! Par quelle illusion sordide, quelle perversion intellectuelle peut-on imaginer obtenir réellement une information valable sans aucune contrepartie, c'est-à-dire gratos ?

Ca me désolerait que la superbe fille aux yeux de glace qui distribue un de ces torchons devant la sortie 13 de la Gare de Lyon le matin perde son taff à cause de ça, mais faut se le mettre dans la tête une bonne fois pour toutes : UN JOURNAL GRATUIT, PAR DÉFINITION, ÇA NE VAUT PAS GRAND-CHOSE.

Ou plus clairement, pour ceux de mes lecteurs qui passeraient par là et ne connaîtraient pas encore mon tempérament à dire ce que je veux, si tu veux être informé, va falloir accepter de raquer, mon gars.

Entre nous, mon budget information n'a jamais pété la barre des 10 € la semaine. Et maintenant qu'il ne me reste que le Canard Enchaîné et Le Monde Diplomatique, en attendant de me bouger le fion pour m'abonner à CQFD et La Décroissance que ma kiosquière ne reçoit pas, bah il est encore plus bas.
Pourtant, je suis encore mieux informé sur la réalité de notre petit monde qu'une vaste part de mes relations encore tournées vers la télévision dans l'attente improbable d'une vérité nue qui leur tomberait dans l'oreille, comme ça, entre 2 pages de pubs (on devrait dire "2 romans de pubs", parce qu'au-delà de 2 minutes de réclame, moi j'ai le temps de lire plusieurs pages d'un de mes canards).

Bref, je digresse. J'ai parlé de la mauvaise nouvelle number ouane.

La mauvaise nouvelle number tou, c'est que j'ai vraiment du mal à écrire en ce moment. Je n'aime pas ce que je produis. Ou plutôt, ça m'indiffère pas mal. C'est relou, pour quelqu'un avec mon genre d'ambition plumitive. A la bourre sur tous les fronts, depuis les voeux aux copains jusqu'à ma participation aux travaux du conseil de parents d'élèves de la classe de ma grande fille, je me tate, je doute, je hoquète et je trébuche sur la première ligne de tout ce que j'ai à pondre.

En plus de ça, mon boulot m'a apporté quelques sordides désillusions récemment, et j'aurai prochainement l'occasion de digresser ici sur le concept de plus en plus répandu dans nos beaux métiers du secteur tertiaire qu'on appelle "le village Potemkine". J'ai découvert qu'une meuf de mon boulot, qui est intelligente en plus d'être bien foutue, est capable sans sourciller de donner un écho favorable à un monceau de conneries issu de sa hiérarchie, sans le moins du monde tenter de glisser dans la logorrhée manageriale un quelconque indice de réflexion personnelle laissant subsister le fol espoir que, cerveau en marche et pensée latérale en action, elle ne se laisse pas berner dans le jeu de dupe qu'on lui impose de nous imposer. Je suis déçu. Et du coup, sa séductivité (je sais ça existe pas, mais ça me paraît mieux que sex-appeal et plus mieux encore que potentiel de séduction) en a pris un sacré coup. Bon, je sais, on s'en fout, mais que veux-tu, gonadé comme je suis je ne pense pas toujours avec le bon côté de la b(r)aguette.

Ouaip, décidément, ça pourrait commencer mieux cette année. Heureusement que la petite dernière dort un peu mieux (cf mon haïku précédent), ça redevient possible d'avoir de l'espoir quand on a un peu dormi.

Aspect positif tout de même : avoir un gosse en bas âge, c'est se mettre à la portée de l'existence d'un navigateur en solitaire, qui dort par tranche de 15 minutes. Sauf que lui n'est pas obligé de prendre le putain de métro et de faire du travail de bureau toute la journée avec la tête dans le cul. Change de cap, tourne le winch, bidouille les drisses, agad' la météo, tout ça. Un seul truc à faire.

En fait, j'en suis convaincu, être parent et travailler, c'est un acte héroïque de dévotion. Dire qu'on n'y gagne pas de médaille ni les félicitations du jury... c'est vraiment trop nain juste.

--G4rF--

mercredi 12 janvier 2011

Haïku instantané

Le repos
Instant d'exception
Presque une nuit complète
Mode "zombie" off !

--G4rF--

jeudi 6 janvier 2011

L'art délicat de la reprise

Les HaggiS et moi-même œuvrons actuellement à reprendre, pour un concert prévu début Février à Paris pour un anniversaire, quelques morceaux pas piqués des vers et comportant chacun leur part de difficulté. Ca permettra de donner au public quelques repères, car même si je préfère donner à entendre du 100% compo, faut bien dire ce qui est : on est loin d'avoir de quoi faire un set qui fasse danser tout le monde tout le temps.

Après avoir investi une part de ma considérable fortune personnelle en un sympathique enregistreur qui fait du bon son, après avoir dégagé de la Luna trop chère pour investir l'excellent Atelier montreuillois du père Noël (faut y aller pour comprendre), c'est un défi intéressant que nous sommes bien partis pour relever. Et ça, sans vouloir trop se la jouer, c'est quand même la classe américaine façon Georges Abitbol !

Voici donc du son pour vos oreilles. Ce sont les originaux des morceaux que nous reprenons. Y'a du bon groove, ça secoue comme il faut, et on est en passe de tous les enquiller proprement. Au cas où ça ne serait pas assez clair, j'aime beaucoup ce qui se passe dans le groupe en ce moment !

Enjoy !

--G4rF--

lundi 3 janvier 2011

Brrggzzhhkkkgnniiaaah ?

Hrrrm... chlrp... ronflll... krr... krr... k ? ké ? Gnéééé ? Quoi ? Ca enregistre, là ?

Ouaaaaais, bonne année les potos ! Comme vous avez pu le constater, je n'ai pas laissé une ligne sur ce blog depuis début Novembre de l'an dernier. Cela atteste de plusieurs choses :

  • d'abord, qu'un deuxième enfant, ça consomme un peu de temps et ça fatigue un peu (surtout quand ça dort pas la nuit) ;
  • ensuite, que quand on a pris le pli d'une vie de sale troll des cavernes comme moi, on a du mal à revenir à la civilisation ;
  • enfin, que rien de ce que j'aurais pu vous dire n'avait vraiment de sens profond. Je préfère écrire moins de connerie (ça ferait une bonne résolution sympa, ça) et conserver ton intérêt, ô toi fidèle lecteur(trice) au singulier.

Bon, que dire pour vous raconter ma vie de ces derniers mois et vous gonfler les yeukous (ou les vairos) avec des machins dont vous vous tapez comme d'une paire de rognons de coyote faisandés ? J'ai couasiment vaincu mon adversaire planchoïde, j'ai survécu à l'épidémie de gastro sans être contaminé (en appliquant les techniques de survie et d'hygiène recommandées en cas d'invasion zombie), j'ai pas écrit une putain de ligne de scénario de comics ni de bouquin depuis mille ans, je patine grave sur les paroles de chanson, je n'ai point vomi ni après mes excès alcooliques lorsque je participai en tant que VIP à la soirée "spéciale CD'Aujourd'hui", ni ceux de Noël, ni ceux du Nouvel An. Toutes proportions gardées, c'est quand même à la spéciale CD'A qu'on s'en est le plus foutu plein la lampe avec l'ami ToM, avec blackout sur le retour à la maison et tête dans le cul puissance 1000 le lendemain au taff. Mais bon, moi qui ne picole pas tous les jours et qui ai même tendance à freiner la conso de binouze en répèt (depuis que j'ai compris qu'en restant sobre je chante mieux), ben je suis content de n'avoir pas fini la soirée en tête-à-tête avec les produits de faïence de messieurs Jacob et Delafon.

Je ne vous parlerai pas trop de l'avalanche de beautés en tout genre que nous croisâmes ce soir-là, de toutes façons ça n'avait pas grande importance : étant techniquement limités à du gentil flirtouillage de par nos statuts officiels de patres familiae, il n'était pas question que ToM ou moi-même nous laissions aller à pire que planter nos regards avinés dans les échancrures béantes des séduisants corsages qui toute la soirée bercèrent de leur ballet froufroutant nos divagations oubliables. Pour faire court, ça donnait faim. Heureusement, y'avait à manger (akala miam miam !).

En fait, je ne vous parlerai pas de grand-chose aujourd'hui. Je vais éviter le "bonne année mon cul", je l'ai déjà faite. Je ne vais pas non plus dire "bonne année" comme ça, d'abord c'est très convenu et pis je l'ai déjà dit pas mal de fois en regardant mon p'tit monde du fond d'une coupe heureusement remplie (merci à vous, famille et amis, pour votre assistance à ma non-sobriété).

Alors, on fait quoi ? Ben on se regarde bien droit dans les yeux, face aux potes et face au miroir, on se dit qu'on va faire en sorte d'être moins mauvais que l'année d'avant, qu'on va faire ce qu'on se dit toujours qu'on devrait faire si on était moins con. On va essayer de rester sincères, c'est pas toujours facile, et essayer de pas trop se mentir.

Sincèrement, je vous souhaite du bon temps, des soirées, des matinées, des réveils tête dans le Q mais c'est pas grave, des actes de générosité désintéressée, de l'air pur, de belles choses à voir et de meilleures à faire. Je vous souhaite de l'amour et du sexe (les 2 en même temps ou séparément, ça peut se faire aussi), un môme neuf ou d'occasion pour ceux qui en veulent et qui se heurtent à cette connasse de nature inconstante et injuste, à becqueter et à kiffer pour les jours où vous en aurez besoin. Je vous souhaite un taux de prise de tête minimal, des poignées de main pas trop molles et des moments juste bien, là, comme ça. Oui, comme ça, ce serait pas mal.

Egoïstement, je me souhaite un prompt rétablissement de mon genou qui me fait bobo, une récupération rapide d'un temps de sommeil normal, la force de finir le plus vite possible mes pauvres travaux à la con entre 2 biberons et changements de couche, l'énergie de toujours pouvoir lire la presse libre, de trouver le temps de lire des bouquins, d'en taxer un max à la bibliothèque de mon bled comme je le faisais quand j'étais môme, le temps d'écrire mon livre correctement et peut-être même de vous en faire profiter cette année, la patate pour continuer mon rôle dans le conseil de parents d'élèves de l'école de ma mioche... Et plus généralement, d'arrêter de me tourner autour du nombril et de consacrer à mes amis le temps qu'ils méritent.

En conclusion, comme je ne peux pas finir ce florilège sans faire mon relou façon Carambar, je vous souhaite une bonne résolution, minimum 1600x1200, sinon ça nique les yeux.

Yeah !

--G4rF--