mercredi 14 septembre 2011

Non mais sérieux, yabon !

Aujourd'hui, je vais faire du copinage éhonté, du conflit d'intérêt mijoté longuement et savoureusement, parce qu'évidemment ce que je vais écrire ci-dessous ne peut être marqué du sceau de l'objectivité la plus absolue, objectivité qui jusqu'ici prévaut ostensiblement dans ces petites interventions puisque jamais aucune des autres personnes autorisées à publier leurs opinions ici ne s'y sont opposées.

Et aux fâcheux qui signaleraient avec cynisme qu'à part les commentateurs, personne d'autre que moi n'est autorisé à bafouiller sur ce blog, je dirai ceci : si personne ne m'a sollicité pour pouvoir s'exprimer ici et éventuellement émettre des opinions contraires, c'est bien que tout le monde est d'accord avec moi, assurément parce que mon objectivité permanente et sans faille les guide telle la tour de Pharos apaisant de sa bienveillante et suprême luminescence les coeurs en émoi des modernes marins perdus au loin dans la tempête médiatique, cherchant désespérément du sens dans ce tumulte, une direction, un cap, bref : un objectif.

Maintenant que je me suis bien écouté parler, voilà de quoi que je voulais vous causer. C'est une pièce de théâtre, (très bien) jouée par des amateurs. La pièce s'appelle "Le mâle et le bien", et tout ce qu'on peut lui reprocher à mon sens, c'est une relative faiblesse du jeu de mots dans le titre. Je dis ça, c'est personnel, hein. Sinon, c'est pas uniquement parce que Philippe, le mari de ma cousine, joue dedans (et il joue vachement bien, merde alors, ça m'a pris des années mais voilà que je le découvre dans ses oeuvres et il assure !), mais franchement ça déchire.


Le spectateur parisien que je suis se trouve un peu à la lutte au début avec l'accent du Sud très prononcé du comédien qui joue Walter. Mais bon, après quelques minutes, l'oreille s'y fait. Et on reste bluffé. Je n'ai vu que la vidéo, parce que ça se joue quand même assez loin de chez moi, mais figurez-vous qu'il existe une chance qu'on voie cette pièce ailleurs que dans le Sud lointain. En effet, tout comme il y a des Molière pour le théâtre pro, il y a le Masque d'Or pour le théâtre amateur. Hé bien figurez-vous que la pièce est en lice, et ils ne sont que 4 sur la finale ! Yay !

Fernand Naudin dirait que "faut quand même admettre, c'est plutôt une histoire d'hommes". Certes. L'écriture est pertinente, les rôles bien trempés et servis par des comédiens généreux de leur jeu et de leur gueule, un décor minimaliste mais suffisant. Mise en scène et musique respirent le polar, et on ne peut s'empêcher de penser en assistant au spectacle qu'on pourrait à l'aise, avec une meilleure prise de son et plus de caméras, avec autant de décor et les mêmes personnages, avec surtout les mêmes comédiens "à tronche", faire un film percutant et terriblement efficace. Mais ce serait encore mieux de l'exporter un peu partout sous sa forme de pièce, parce qu'elle est bien comme ça.

Alors si vous traînez vers Aix-Les-Bains à la fin Octobre 2011 (28 et 29 précisément), bah allez y faire un tour, ça vaut le déplacement.

--G4rF--

PS : il y a une scène de strip dedans ! Et c'est chaud ! Et c'est joliment offert à vos yeux z'ébouriffés par Lili Escriva (est-ce bien elle qui écrit et également met en scène la pièce "A quoi rêvent les petites filles ?". Et là, je m'dis, c'est bien le théâtre amateur, parce que quand tu fais le comédien, des fois, tu as des gratifications... et à chaque représentation, mon salaud... :-)

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