mercredi 7 septembre 2011

Poème instantané

Ce qu'il reste de nous
Tout commence par une faim,
L'appétit insatiable
Qui dévore d'innombrables
Hiers et lendemains

A peine quittent-ils terre
Nos yeux vers l'horizon
Lanceront mille questions
Nul ne peut nous faire taire

On apprend, on apprend
On inspecte, on démonte
On est fiers, on a honte
On comprend, on comprend

Nos idées sur ce monde
Nous durent à peine un jour
Chacune s'effaçant pour
Une autre plus profonde

Enfin furie s'apaise
Le bouillonnement décroît
A mesure qu'on s'assoit
Et que l'on prend ses aises

Nos opinions tracées
Calées dans leurs sillons
Goûtant la stagnation
Ne voudront plus changer

C'est l'adulte pensée
Qui prend de la hauteur
Qui se veut supérieure
Mais qui n'ose bouger

Et quand un événement,
Un mirage, une tempête
A nous secouer s'entête
Parfois elle redescend.

On se revoit alors
Tel que l'on fut, agile,
Sans certitude, fragile,
Mais lié à nul port

Certains s'en réjouissent
Les autres s'en effraient
Entre les deux, le trait
N'a jamais été lisse

Qu'ils s'en aillent ailleurs
Ou qu'ils reprennent racine
Leur changement se dessine
Sur leur peau ou leur cœur

La coupure n'est pas neutre
Elle laisse un petit goût :
Ce qu'il reste de nous
Qui aimions vivre en pleutres.

--G4rF--

2 commentaires:

Sandrine Remy a dit…

Salut G4rF,

L'instant est beau et réfléchi.

Grosses bises à tous

G4rF a dit…

:-)