vendredi 2 septembre 2011

Y'a des conneries à faire

Croyez-moi, mes amis, la connerie, je m'y connais. Comme on dit dans l'métier, côté connerie, j'ai fait mes classes. Et il y en a une, en particulier, une belle connerie, une sympathique et séduisante connerie, attirante comme il faut, qui me travaille et me travaille encore.

Celle-là, c'est de la vraie, de la 100% pure. Pas de la connerie à petit bras, vois-tu. Dommage, malgré le quasi-désert où je prêche régulièrement devant vous seuls, mes fidèles compagnons de (dé)route, je ne peux pas me permettre de vous dévoiler la nature de cette connerie en particulier. Ce serait mal.

Il en est parfois de la connerie comme de l'envie d'aller aux toilettes : tu sais que tu peux la repousser quelque temps, mais arrivera fatalement un instant où tu y cèderas, à moins de devenir dingue et d'y laisser ta santé.

Adulte, je suis comme tout le monde juste un enfant qui a vieilli. Du haut de mes 35 printemps, je fais très attention comme tout le monde à ne pas trop regarder derrière moi mes 35 hivers, et je me bouche convenablement les yeux comme il faut lorsque je me tourne vers l'avenir et m'interroge : est-ce que ça me convient ? Est-ce que ça me suffit ?

Je suis le pater familias disait Ulysses Everett McGill, j'ai un taff, et j'ai toutes les raisons de ne pas faire cette connerie. Mais je sens bien que je vais devoir la faire. Je me trouve des excuses. "Et si jamais je passais sous un métro, hein, j'aurais bien les boules de ne pas l'avoir faite !". Aussitôt je me réponds qu'il faut être un sacré demeuré pour 1) imaginer qu'on peut avoir les boules une fois qu'on est mort 2) se trouver des excuses foireuses pour expliquer l'injustifiable 3) exposer au grand public ses débats intérieurs, comme si ça les intéressait ou comme s'ils en avaient quoi que ce soit à faire.

Mais si j'en ressens un tel besoin, est-ce vraiment une connerie ? Ou bien seulement un pas de plus, fut-ce un faux pas, sur mon petit grand bonhomme de chemin ? Sachant que ça n'implique aucune violence ni aucune forme d'agression physique d'aucune sorte, en bref que personne ne va en mourir et surtout pas moi, est-ce que c'est si tellement pas bien ?

Il y a des risques à prendre. Il y a des bêtises tentantes. Et il y a des conneries à faire, même si ce sont des conneries. Parce que tu vois, en ce bas monde rigoriste et froid, où la chaleur se conçoit mais ne se partage point, où l'on ne se soutient que parce que nos intérêts nous y poussent, cette connerie-là me donne envie de vivre juste pour le plaisir de la faire. Maintenant que je sais que je vais la faire, la dernière question en suspens c'est quand.

--G4rF--

3 commentaires:

Sandrine Remy a dit…

Salut G4rF,

Pff, on ne sait même pas c'est de quelle connerie ce dont il s'agit et on ne sait même pas quand.

Pas grave, on n'est pas pressé, comme dirait le citron.

Bises des Dahus à tous la famille

G4rF a dit…

Hé hé hé, c'est comme ça, je ne peux pas en dire plus à qui que ce soit. La connerie, c'est parfois un peu comme les sous-vêtements : ça doit rester personnel. ;)

ToM a dit…

Moi je dis: les conneries ça fait grandir. C'est pour ça qu'on en fait quand on est gamins.
Mais si tu regardes bien, par rapport à toute ta life, t'en encore un gamin quelque part non ?
Alors fait-la ta putain de connerie ! Surtout qu'apparemment, y'a personne qui va en crever...

Moi, j'en fais plein des conneries... ;o)