lundi 28 novembre 2005

...pfff...

Fond sonore : Blur - Charmless man

       Ce week-end a été le week-end de toutes les désillusions.
              Waaaah, ça c'est une bonne phrase d'intro d'un gars qui essaie d'en faire des caisses, style "mes malheurs sont tellement énormes qu'il faut que je les raconte pour pas constiper dessus".
              Bon, reprenons. Avec un peu plus d'honnêteté.

       Ce week-end n'a pas été franchement folichon.
              D'abord, l'espace que je convoitais pour installer ma péniche s'est retrouvé occupé à l'arrache par un bateau inattendu. Il s'avère en fait qu'il va devoir dégager de là dans très peu de temps. Mais bon quand même. Ca me fout un brin les glandes.
              Et pis aussi, y'a La Poste chez qui j'ai souscrit un contrat de réexpédition de courrier qui se fout un peu de ma gueule et me renvoie mes lettres chez moi après les avoir empilées pendant 2 mois. Merci les aggios, merci les factures, La Poste mon cul. Je veux bien payer un peu plus cher si on me garantit que mon courrier va venir à peu près à temps. Mais là, franchement, c'est du putain de foutage de gueule. Ouais, révolution ! (la vache, il est naze mon blog aujourd'hui...).

       Qu'est-ce qui m'a gonflé, aussi, ce week-end ? Ah oui. Y'a que personne au monde n'a l'air de se mettre d'accord sur les noms des vêtements pour bébé. Y'a fallu que je bouffe vingt bonnes minutes sur le Net pour comprendre que la différence entre une turbulette, une gigoteuse et un dors-bien était anecdotique.

       Tout le monde s'en branle ? Ouaip. C'est normal. Faut vraiment se retrouver comme moi en pleine phase de fin de grossesse, avec une maison à aménager, des travaux dans tous les coins, une copine légèrement handicapée par le Zeppelin qui lui pousse dans le ventre et lui confère le rayon de braquage d'un Boeing 747 avec une roue à plat.

       Y'a quand même de quoi causer un brin. Aujourd'hui, Mr Miyagi est mort. Paix à son âme, et que tous ceux qui, petits, ont rêvé de trouver un vieux chinois casse-couille qui leur apprenne le kung-fu pour foutre sur la gueule aux grands sales gosses qui les emmerdaient écrasent une larme en silence.
              Sinon, des tas de machins passent dans les nouvelles. Le premier juge du procès antitrust de Microsoft a déclaré (après s'être fait déposséder du dossier par le DoJ de l'oncle Bush) que, cinq ans après la fin de son instruction, Microsoft avait effectivement enculé tout le monde et affirmait son monopole d'une façon obscène. Dans le même temps, l'ami Gates claque de la thune à tout va pour faire sauter les plaintes des acteurs du logiciel européen contre son abus de position dominante. A tel point que c'est la Free Software Foundation qui est obligée de s'y coller pour pas que le dossier soit enterré également de ce côté de l'Atlantique. Qui peut me dire de combien de pays du Tiers Monde Bill Gates pourrait payer le PIB cash ?
              Les chiffres fluctuent. Mais ça fluctue entre l'indécence ahurissante et l'obscénité écoeurante. Ca lui coûte pas cher de lâcher 40 millions pour une cause ou une autre (je sais plus laquelle, d'ailleurs). C'est comme si je vidais mes poches de mes centimes qui traînent pour les refiler à un mendiant. C'est peanuts.

       Et ça y est, je suis reparti à râler... merde, faut vraiment que j'apprenne à écrire sur autre chose que ça. Que diriez-vous d'un petit poème express, en passant, comme ça ? Hein ? Allez, de toutes façons y'en a pas pour longtemps.

"Sur la verticale lisse
S'embrochent les secondes
Instants de vie complice
Où joies et peines abondent

Sur le sol rocailleux
S'étalent les couleurs
Des turquoises malicieux
Des oranges songeurs

L'horizontale marche
Et s'étire vers l'Orient
En trains de petites tâches
Alignées dans le blanc

L'ombre se lève enfin
Elle est ma familière
Chacun son tour s'éteint
Succombent les chimères"

       Le premier qui comprend quelque chose à ce que je viens de raconter est prié de m'en causer, histoire que je le comprenne moi-même.

       En fait, aujourd'hui, j'avais envie de vous proposer une petite playlist. On y va ? Allez, puisqu'aujourd'hui sur ce blog, c'est la Saint-Dim et la Saint-Sloggy (c'est à dire la fête du slip), pourquoi ne pas achever ces fariboles sans queue ni tête en apothéose bordélique aux couleurs chamarrées (je parle des couleurs des fariboles, là, pas de celles du slip, attention) ?
              Allons-y (dans le désordre)(pour ceux qui ne me connaissent pas, voilà une superbe occasion d'explorer la variété anti-orchestrale de mes goûts dérangés) :
Deportivo - Parmi eux
Archive - Fuck U
Tiken Jah Fakoly - Y'en a marre
Sinclair - Le fonk
Bob Dylan - How many roads
Black Rebel Motorcycle Club - Ain't no easy way
Nine Inch Nails - La mer
Zebda - Je crois que ça va pas être possible
Silmarils - Cours vite
Mickey 3D - La France a peur
Stupéflip - J'fume pu d'shit
Fat Boy Slim - Soul surfing
Eagles - Hotel California (live)
Dream Theater - 3° Misunderstood
Daft Punk - Teachers
Ben Harper - With my two hands
Coluche - J'suis l'andouille qui fait l'imbécile
David Bowie - Changes
De-Phazz - Jazz
Deftones - My own summer
Delegation - Darlin'
Rage Against The Machine - Bullet in the head
Didier Super - On va tous crever
Django Reinhardt - St. Louis Blues
Sade - Is it a crime ?
Sanseverino - Mal ô mains
Smoke City - Underwater love
St Germain - La Goutte d'Or
Bob Marley - War
Stevie Wonder - Part time lover
Sugar Ray - Fly
Superbus - Tchi cum bah !
Svinkels - Happy hour
Téléphone - Flipper
Tori Amos - Crucify
              ...et j'en passe.

       Un dernier truc à la con pour finir ? Allez, mesdames et messieurs, je ne résiste pas à l'envie de vous présenter le résultat (et encore c'est que le début) du travail fourni par Mister BleZzZ, master of zeu dessin and of zeu photo'tchopzn, one of my best friends ever, pour illustrer mon bouquin. Vu l'empressement que mettent les éditeurs à se précipiter dessus, j'imagine qu'il va finir édité sous format électronique. Et pourtant, j'ai eu même pas 6% d'opinions défavorables quand je l'ai fait lire autour de moi ! On approche bientôt de la cinquantaine de personnes qui ont lu mon livre, et dans l'ensemble ça passe grave ! Waaaaaaaah, je veux qu'on me publie ! Je veux pouvoir remercier tous mes béta-lecteurs !
              Bon allez, je vous ai promis une conclusion homérique pour ce florilège abrutissant et chaotique de petits bouts de moi. Alors voilà :
-G4rF-

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