samedi 14 juillet 2018

Poème express [4/365] - Paris

Paris
J'ai retrouvé le bruit et les nerfs de tes routes
De nouveau j'ai subi soubresauts, congestion.
J'ai vu s'étaler loin ta brume de pollution
Est-ce que tu m'as manqué ? Pas vraiment, tu t'en doutes.

Ça fait seulement 2 ans que j'ai laissé derrière
Ce chaudron parisien où tout, toujours, bouillonne
Ses métros, ses artères, ses trottoirs, ses klaxons,
Et ses gens oppressés, ses précieuses carrières.

Moi, pendant quarante ans, je l'avais arpentée,
La ville des Parisii, altière capitale.
Grandissant, m'éduquant sous son ombre implacable,
J'y ai trouvé l'amour, mes enfants y sont nés.

Mais comment trouver place dans ces rangs de placard,
Dans l'enchevêtrement des studios étriqués,
Dans l'amoncellement des gens bringuebalés
De Charybde en Scylla du matin jusqu'au soir

Quand on a trop de taille, trop de poids, trop peu d'air,
Quand on cherche des chemins qui ne soient surpeuplés
Quand on perd de sa vie à devoir la gagner
Quand c'est de la ville même que vient la colère ?

Paris chasse ses pauvres, Paris cache la misère
Paris s'est enfoncée, Paris s'est oubliée
Paris veut trop d'argent, trop de gens, trop briller
C'est pour mes amis, seuls, que j'y revins hier.

--G4rF

2 commentaires:

Sandrine Remy a dit…

Arf, pas eu le temps de se voir. Une prochaine fois sans doute.

G4rF a dit…

Ça s'est fait à l'arrache, on n'a même pas pu contacter tout le monde et encore moins voir tous ceux qu'on voulait. À remettre en mode + cool dès que possible ! 😉