lundi 28 septembre 2020

Poème express [232/365] - Ronronne

Allongé bien au chaud dans son terrier noirci

Croquant à petit feu son repas favori
Il se lèche les babines et tranquillement couve
Des braises de ses yeux sourd un éclat rougi

Enroulé sur lui-même dans un bain de chaleur
Où des fumeroles grises ondulent dans la torpeur
Il pose tel un roi dans un tableau parfait
De gris cendré, de rouge, d'irradiantes couleurs

Comme un maître au foyer, sur son trône alangui,
Il lèche de sa langue quelque morceau choisi
Qui bientôt rejoindra la suite du festin
Du félin encagé qui parfois y gémit

Et parfois y crépite, y crache ou y ronronne,
Dardant des yeux ardents sur ceux qui l'environnent,
Consommant, consumant, d'un appétit sans fin,
Ne laissant derrière lui que la suie, le carbone.

--G4rF--

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