Au bout du rouleau
La lame naît du fond et s'avance, massive
Toute son énergie la pousse au fond des eaux
S'épuisant dans sa course, elle s'approche des rives
De sa force première ne reste qu'un rouleau
Qui enfle près des côtes dans un dernier baroud
Usant de sa puissance pour bomber la surface
La vague de la mer s'arrache et se dessoude
Et bondit vers le ciel en un état de grâce
Déjà brûlé par l'air, le rouleau se délite
Sa transparence meurt dans le blanc de l'écume
Étendant un long voile qui à son tour s'effrite
Et pleut en gouttes froides d'un souvenir de brume
--G4rF--
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