La pince
J'aimerais t'emmener, bras dessus bras dessous,
Ou juste à mes côtés, ou en fait, on s'en fout,
A la fête foraine.
Dans le tumulte sourd et les cris suraigus,
Près des pommes d'amour collantes comme la glu,
Tu me prendras la main.
A quelques pas de là, dans la lumière floue
Des ampoules à éclat, près des tirettes à sous
Tu m'attireras à toi.
Je sortirai des pièces d'une poche trop mince.
Au cœur de la liesse, à la machine à pince
Je tenterai ma chance.
D'un grappin hésitant je viserai une babiole
Et je ferai chou blanc juste pour qu'on rigole
Accrochés l'un à l'autre.
Qui sait si nous serons bénis par la fortune ?
Nous repartirons sûrement sans une thune
Des étoiles dans les yeux.
Et te raccompagnant, je te dirai bonsoir
Appauvri mais content de ce tour à la foire
Et je t'embrasserai.
--G4rF--
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