La première flamme
A qui lira ces lignes et chercherait comment
Apprendre à faire naître la saveur de l'espoir
Il n'est rien de plus simple, c'est un vrai jeu d'enfant
Tout commence par le froid, le vent d'une nuit noire
Passez-y quelques heures, sans manger, sans abri,
Sentez dans votre chair la morsure frigide.
Surtout restez bien seul, loin des voix et des cris,
Pour faire grandir en vous les sentiments morbides.
Quand tout votre être tremble, quand vous n'en pouvez plus,
Qu'un simple verre d'eau tiède vous serait un délice
Amassez au plus vite quelque fagot ténu
De babioles combustibles, branchettes et éclisses.
Confectionnez un tas que votre corps abrite
Du souffle de Borée qui vous gèle les sangs
Penchez-vous par dessus et sortez au plus vite
La dernière allumette d'une boîte de cent
De vos mains grelottantes, gourdes et douloureuses,
Craquez-la et voyez comme sa lueur vacille.
Sentez au fond de vous les vagues impérieuses
De l'espoir naissant du feu de cette brindille.
Et quand du foyer jaillit la première flamme
Et que de la chaleur s'entendent les craquements
Voyez comme l'espoir inonde toute votre âme
Car l'âtre se réveille, et vous êtes vivant.
--G4rF--
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