Le petit nouveau
Il est venu au monde il y a six mois de ça
Et presque aussitôt il s'est retrouvé en taule
Sans famille, sans nom et bien sûr sans un toit
C'est la vie de nos jungles qui l'a mené en geôle
Et c'est là que je suis allé le rencontrer
Que j'ai pris sur moi d'en faire mon compagnon
Engagement résolu sans durée limitée
J'accueille le cinquième membre de ma maison
Il est noir et petit, timide mais téméraire
Et dans ses yeux dorés, la pupille fendue
Observe le manège de nos vies ordinaires
Qu'il vient pour chambouler, ça, c'est bien entendu.
--G4rF--
jeudi 28 mars 2019
Poème express [212/365] - La première flamme
La première flamme
A qui lira ces lignes et chercherait comment
Apprendre à faire naître la saveur de l'espoir
Il n'est rien de plus simple, c'est un vrai jeu d'enfant
Tout commence par le froid, le vent d'une nuit noire
Passez-y quelques heures, sans manger, sans abri,
Sentez dans votre chair la morsure frigide.
Surtout restez bien seul, loin des voix et des cris,
Pour faire grandir en vous les sentiments morbides.
Quand tout votre être tremble, quand vous n'en pouvez plus,
Qu'un simple verre d'eau tiède vous serait un délice
Amassez au plus vite quelque fagot ténu
De babioles combustibles, branchettes et éclisses.
Confectionnez un tas que votre corps abrite
Du souffle de Borée qui vous gèle les sangs
Penchez-vous par dessus et sortez au plus vite
La dernière allumette d'une boîte de cent
De vos mains grelottantes, gourdes et douloureuses,
Craquez-la et voyez comme sa lueur vacille.
Sentez au fond de vous les vagues impérieuses
De l'espoir naissant du feu de cette brindille.
Et quand du foyer jaillit la première flamme
Et que de la chaleur s'entendent les craquements
Voyez comme l'espoir inonde toute votre âme
Car l'âtre se réveille, et vous êtes vivant.
--G4rF--
A qui lira ces lignes et chercherait comment
Apprendre à faire naître la saveur de l'espoir
Il n'est rien de plus simple, c'est un vrai jeu d'enfant
Tout commence par le froid, le vent d'une nuit noire
Passez-y quelques heures, sans manger, sans abri,
Sentez dans votre chair la morsure frigide.
Surtout restez bien seul, loin des voix et des cris,
Pour faire grandir en vous les sentiments morbides.
Quand tout votre être tremble, quand vous n'en pouvez plus,
Qu'un simple verre d'eau tiède vous serait un délice
Amassez au plus vite quelque fagot ténu
De babioles combustibles, branchettes et éclisses.
Confectionnez un tas que votre corps abrite
Du souffle de Borée qui vous gèle les sangs
Penchez-vous par dessus et sortez au plus vite
La dernière allumette d'une boîte de cent
De vos mains grelottantes, gourdes et douloureuses,
Craquez-la et voyez comme sa lueur vacille.
Sentez au fond de vous les vagues impérieuses
De l'espoir naissant du feu de cette brindille.
Et quand du foyer jaillit la première flamme
Et que de la chaleur s'entendent les craquements
Voyez comme l'espoir inonde toute votre âme
Car l'âtre se réveille, et vous êtes vivant.
--G4rF--
Poème express [211/365] - Une boucle
Poème express [210/365] - Celui que je ne suis pas
Celui que je ne suis pas
L'homme qui réussit tout ce qu'il entreprend
Qui n'a dans son placard que de maigres fantômes
Celui qui jamais ne triche et jamais ne ment
Qui va de l'avant, chaque jour plus autonome
L'homme qui n'a pas de faille et pas d'arrière-pensée
Qui fait face au passé sans ombre en son regard
Celui qui sait toujours où il pose son pied
Qui ignore même ce que veut dire le mot couard
L'homme aux desseins lucides et aux nobles désirs
Qui rachète ses fautes, restant vierge, sans tache,
Celui dont le parcours est modèle d'avenir
Qu'aucune flétrissure ne ternit ni n'entache
L'homme que chacun admire, qui force le respect
Que les plus jeunes voient comme sur un piédestal
Celui qui est puissant, malin et circonspect
Toujours plaisant, gentil, souriant et amical
--G4rF--
L'homme qui réussit tout ce qu'il entreprend
Qui n'a dans son placard que de maigres fantômes
Celui qui jamais ne triche et jamais ne ment
Qui va de l'avant, chaque jour plus autonome
L'homme qui n'a pas de faille et pas d'arrière-pensée
Qui fait face au passé sans ombre en son regard
Celui qui sait toujours où il pose son pied
Qui ignore même ce que veut dire le mot couard
L'homme aux desseins lucides et aux nobles désirs
Qui rachète ses fautes, restant vierge, sans tache,
Celui dont le parcours est modèle d'avenir
Qu'aucune flétrissure ne ternit ni n'entache
L'homme que chacun admire, qui force le respect
Que les plus jeunes voient comme sur un piédestal
Celui qui est puissant, malin et circonspect
Toujours plaisant, gentil, souriant et amical
--G4rF--
Poème express [209/365] - Idiot
Idiot
Je veux rester stupide et ne pas m'encombrer
De tant de pantomime et de manières de faire
Je veux rester sans fard, réel et sans apprêt
Savourer le goût brut des joies et des colères
Je veux cesser d'avoir à toujours calculer
Maîtriser la passion et adoucir le fiel
Je veux me permettre d'agir en liberté
Délaissant les tactiques, allant à l'essentiel
La diplomatie m'use, l'habileté m'ennuie
Je veux rester idiot et foncer bille en tête
Égoïste et sincère et sans trace de vernis
Sans pilule dorée : franc et brutal et bête.
--G4rF--
Je veux rester stupide et ne pas m'encombrer
De tant de pantomime et de manières de faire
Je veux rester sans fard, réel et sans apprêt
Savourer le goût brut des joies et des colères
Je veux cesser d'avoir à toujours calculer
Maîtriser la passion et adoucir le fiel
Je veux me permettre d'agir en liberté
Délaissant les tactiques, allant à l'essentiel
La diplomatie m'use, l'habileté m'ennuie
Je veux rester idiot et foncer bille en tête
Égoïste et sincère et sans trace de vernis
Sans pilule dorée : franc et brutal et bête.
--G4rF--
Poème express [208/365] - Loin
Loin
Elle s'éloigne de moi, elle s'éloigne de nous
Son chemin est le lit du bras d'une rivière
Elle s'éloigne de moi, elle s'éloigne de nous
Elle va vers d'autres rives et me laisse derrière
Elle s'éloigne de moi, elle s'éloigne de nous
La douleur qu'elle me laisse est tout ce qu'il me reste
Elle s'éloigne de moi, elle s'éloigne de nous
Je souffre sa mémoire, moi qui partit vers l'Ouest
--G4rF--
Elle s'éloigne de moi, elle s'éloigne de nous
Son chemin est le lit du bras d'une rivière
Elle s'éloigne de moi, elle s'éloigne de nous
Elle va vers d'autres rives et me laisse derrière
Elle s'éloigne de moi, elle s'éloigne de nous
La douleur qu'elle me laisse est tout ce qu'il me reste
Elle s'éloigne de moi, elle s'éloigne de nous
Je souffre sa mémoire, moi qui partit vers l'Ouest
--G4rF--
Poème express [207/365] - Dimensions
Dimensions
Il y a tout ce qui tient dans le plan d'existence
Et tout ce qui dépasse, perturbant l'harmonie
Chaque incongru relief facteur d'asymétrie
Ajoute sa dimension compliquant la conscience
Les problèmes se combinent plutôt qu'ils ne s'empilent
Etirant nos vies au long d'axes torturés
Matrices de contraintes trop longues à calculer
Et nous, désemparés, restons là, imbéciles.
--G4rF--
Il y a tout ce qui tient dans le plan d'existence
Et tout ce qui dépasse, perturbant l'harmonie
Chaque incongru relief facteur d'asymétrie
Ajoute sa dimension compliquant la conscience
Les problèmes se combinent plutôt qu'ils ne s'empilent
Etirant nos vies au long d'axes torturés
Matrices de contraintes trop longues à calculer
Et nous, désemparés, restons là, imbéciles.
--G4rF--
Poème express [206/365] - Fâché
lundi 11 mars 2019
Poème express [205/365] - Ma caisse
Ma caisse
Avec elle j'ai bouffé mes premières longues routes
Et mangé du bitume et cramé de l'essence
Vu mes revenus partir en frais et dépenses
Pour garder roulante ma buveuse de mazout
Ce n'était qu'une machine, mais je me dis soudain
Qu'elle roule peut être ailleurs, sur de nouveaux chemins
Remise en état par un mécano habile
Ma vieille 205, mon ex automobile.
--G4rF--
Avec elle j'ai bouffé mes premières longues routes
Et mangé du bitume et cramé de l'essence
Vu mes revenus partir en frais et dépenses
Pour garder roulante ma buveuse de mazout
Ce n'était qu'une machine, mais je me dis soudain
Qu'elle roule peut être ailleurs, sur de nouveaux chemins
Remise en état par un mécano habile
Ma vieille 205, mon ex automobile.
--G4rF--
Poème express [204/365] - Rayé
Rayé
Une tâche de plus, un truc à évacuer
Ligne parmi les lignes d'un fil interminable
Où s'enchaînent les choses à faire et terminer
Dont la litanie morne me fait bien misérable
Une tâche de plus, mais là, elle est en moins
Partie, biffée, rayée, dégagée de l'ardoise
Elle ne me toisera plus jamais, la narquoise,
Car j'ai réglé son compte. Allons, qui est l'prochain ?
--G4rF--
Une tâche de plus, un truc à évacuer
Ligne parmi les lignes d'un fil interminable
Où s'enchaînent les choses à faire et terminer
Dont la litanie morne me fait bien misérable
Une tâche de plus, mais là, elle est en moins
Partie, biffée, rayée, dégagée de l'ardoise
Elle ne me toisera plus jamais, la narquoise,
Car j'ai réglé son compte. Allons, qui est l'prochain ?
--G4rF--
Poème express [203/365] - Un cheveu
Un cheveu
Sur la tête à Mathieu, sur la langue tout au bout,
Tout près, vraiment tout près, dans la soupe qui bout,
Tiré par eux tellement on a du mal à croire,
A s'en faire des blancs quand on angoisse, le soir
Moi je serai bientôt libre de ne plus m'en faire
Puisqu'ils me quittent tous, sauf quelques solitaires
Même en quatre on ne pourra plus me les couper
Ils étaient en bataille, je les ai décoiffés.
--G4rF--
Sur la tête à Mathieu, sur la langue tout au bout,
Tout près, vraiment tout près, dans la soupe qui bout,
Tiré par eux tellement on a du mal à croire,
A s'en faire des blancs quand on angoisse, le soir
Moi je serai bientôt libre de ne plus m'en faire
Puisqu'ils me quittent tous, sauf quelques solitaires
Même en quatre on ne pourra plus me les couper
Ils étaient en bataille, je les ai décoiffés.
--G4rF--
Poème express [202/365] - A huis clos
A huis clos
C'est là qu'a lieu l'essentiel
C'est là que le plus fort est dit
Loin du public passionnel
Loin des regards et à l'abri
Ici naissent lourdes sentences,
Décisions aux accents tragiques
Ici le mot prend tout son sens
La phrase devient fatidique
Dans le huis clos il se discute
Le redoutable et l'incertain
La messe est dite, on s'exécute
Jusqu'au jugement du lendemain
--G4rF--
C'est là qu'a lieu l'essentiel
C'est là que le plus fort est dit
Loin du public passionnel
Loin des regards et à l'abri
Ici naissent lourdes sentences,
Décisions aux accents tragiques
Ici le mot prend tout son sens
La phrase devient fatidique
Dans le huis clos il se discute
Le redoutable et l'incertain
La messe est dite, on s'exécute
Jusqu'au jugement du lendemain
--G4rF--
Poème express [201/365] - La pieuvre
La pieuvre
On reste stupéfait de voir ces créatures
Se glisser souplement dans quelque faille de mur
Se cacher au regard par art du mimétisme
Curieux céphalopodes à l'étrange esthétisme
Elle fait peur, elle fascine, elle étonne souvent
Et que sont ces ventouses, à quoi sert cet évent ?
Mais il reste toujours un mystère pour moi
Comment avec 8 bras ne trébuche-t-elle pas ?
--G4rF--
On reste stupéfait de voir ces créatures
Se glisser souplement dans quelque faille de mur
Se cacher au regard par art du mimétisme
Curieux céphalopodes à l'étrange esthétisme
Elle fait peur, elle fascine, elle étonne souvent
Et que sont ces ventouses, à quoi sert cet évent ?
Mais il reste toujours un mystère pour moi
Comment avec 8 bras ne trébuche-t-elle pas ?
--G4rF--
Poème express [200/365] - Chocolat
Chocolat
J'en ai fait défiler tellement de plaquettes
Qu'avec tant d'appétit la canine déchiquette,
Des quantités énormes de fèves torréfiées
Qui, par quelque magie noire se trouvent changées
En briques luisantes alignées sous la feuille
De métal attendant que l'on se laisse tenter
Le chocolat est une drogue si puissante
Que j'en croquerai encore au fond du cercueil
--G4rF--
J'en ai fait défiler tellement de plaquettes
Qu'avec tant d'appétit la canine déchiquette,
Des quantités énormes de fèves torréfiées
Qui, par quelque magie noire se trouvent changées
En briques luisantes alignées sous la feuille
De métal attendant que l'on se laisse tenter
Le chocolat est une drogue si puissante
Que j'en croquerai encore au fond du cercueil
--G4rF--
vendredi 8 mars 2019
Poème express [199/365] - Moins une
Moins une
Le temps suspend son vol
En attendant que sonne
L'instant du grand jugement
L'homme retient son souffle
En attendant que tonne
L'éclair dans l'ouragan
La tension s'accumule
En vague pyramidale
Qui ne cesse d'enfler
C'est l'heure H moins une,
Moins la seconde fatale
Où tout est révélé
--G4rF--
Le temps suspend son vol
En attendant que sonne
L'instant du grand jugement
L'homme retient son souffle
En attendant que tonne
L'éclair dans l'ouragan
La tension s'accumule
En vague pyramidale
Qui ne cesse d'enfler
C'est l'heure H moins une,
Moins la seconde fatale
Où tout est révélé
--G4rF--
Poème express [198/365] - Gourmandise
Poème express [196/365] - Investir
mercredi 6 mars 2019
Poème express [195/365] - La voix de son maître
Comme un flot de mélasse propagé sur les ondes
Qui percute et traverse mon radio-réveil,
Le flux de propagande me tire du sommeil
Pour une autre journée de colère qui gronde
Comme en d'autres heures qu'on souhaitait disparues
La vérité est tue et Radio-Paris ment
Le fait du prince allume le feu jaune dans la rue
Et l'éditorialiste dénigre le mouvement
De la voix de son maître, le toutou officiel
Explique et justifie la descente aux enfers
Repeint la misère noire en bonheur arc-en-ciel
Béatifiant le roi en champion de la terre
Fabrique d'opinion tournant à plein régime
Gangrenant l'espoir en de meilleurs avenirs,
Et nous, les résistants, solides et légitimes,
Lutterons chaque jour jusqu'à la voir périr.
--G4rF--
Poème express [194/365] - Avant l'heure
mardi 5 mars 2019
Poème express [193/365] - La béquille
Poème express [192/365] - Cadre
Cadre
Pour voir le tout et la partie, il est utile d'avoir un cadre.
Un cadre pour focaliser, orienter l'observation.
Un cadre pour souligner, mettre en lumière l'aberration.
Un cadre aussi pour découvrir que l'ouverture en est contrainte,
Que l'image qui s'y révèle ne saurait être que restreinte.
Un cadre pour démasquer le relief et l'empreinte en creux.
Un cadre pour éduquer l’œil à voir plus loin et à voir mieux.
Pour voir le tout et la partie, il est utile d'avoir un cadre.
--G4rF--
Pour voir le tout et la partie, il est utile d'avoir un cadre.
Un cadre pour focaliser, orienter l'observation.
Un cadre pour souligner, mettre en lumière l'aberration.
Un cadre aussi pour découvrir que l'ouverture en est contrainte,
Que l'image qui s'y révèle ne saurait être que restreinte.
Un cadre pour démasquer le relief et l'empreinte en creux.
Un cadre pour éduquer l’œil à voir plus loin et à voir mieux.
Pour voir le tout et la partie, il est utile d'avoir un cadre.
--G4rF--
lundi 4 mars 2019
Poème express [191/365] - Serrer le moteur
Serrer le moteur
Depuis des kilomètres déjà on perçoit
Ce crissement suraigu de la machinerie
Du métal torturé geignant à l'agonie
Ployant sous trop d'effort et sous bien trop de poids
Depuis des années déjà on le sent venir
L'arrêt définitif du groupe propulseur
Chant du cygne annonçant le serrage moteur
Toujours plus chargé sans rien pour le soutenir
Plus de lubrifiant, les pignons sont à l'os
Les chaînes et les courroies en suréchauffement
Durits déchirées par des pressions atroces
La friction soudera les pièces avant longtemps
Il en est des peuples comme il est des moteurs
Pour faire qu'ils travaillent il faut en prendre soin,
Satisfaire leurs souhaits, répondre à leurs besoins
Sans quoi votre parcours cesse de très bonne heure.
--G4rF--
Depuis des kilomètres déjà on perçoit
Ce crissement suraigu de la machinerie
Du métal torturé geignant à l'agonie
Ployant sous trop d'effort et sous bien trop de poids
Depuis des années déjà on le sent venir
L'arrêt définitif du groupe propulseur
Chant du cygne annonçant le serrage moteur
Toujours plus chargé sans rien pour le soutenir
Plus de lubrifiant, les pignons sont à l'os
Les chaînes et les courroies en suréchauffement
Durits déchirées par des pressions atroces
La friction soudera les pièces avant longtemps
Il en est des peuples comme il est des moteurs
Pour faire qu'ils travaillent il faut en prendre soin,
Satisfaire leurs souhaits, répondre à leurs besoins
Sans quoi votre parcours cesse de très bonne heure.
--G4rF--
Poème express [190/365] - L'erreur
Poème express [189/365] - Cicatrice
dimanche 3 mars 2019
Poème express [188/365] - Un dernier job
Un dernier job
Avant d'enfin tirer le rideau
Et laisser les crampons au vestiaire
Il reste un job, un vrai sale boulot
Moi je suis payé pour les faire taire
C'est pas pour ça que j'avais signé
C'est pas ça que j'aurais voulu faire
Mais les patrons ont beaucoup changé
Depuis qu'ils sont là je vis l'enfer
Respecter la dignité humaine
Vaste programme, vaste connerie
Au feu les pions et jamais les reines
Grande partie d'échec sans merci
Mon casque est lourd et mon armure pue
Mes poumons brûlent, mon crâne me lance
Je ne veux plus jamais voir une rue,
Plus une manif et plus de violence
La quille approche, la retraite arrive
Que reste-t-il du vieux CRS ?
Que la révolte gagne l'autre rive
Et détrône ceux qui tiennent nos laisses
.
--G4rF--
Avant d'enfin tirer le rideau
Et laisser les crampons au vestiaire
Il reste un job, un vrai sale boulot
Moi je suis payé pour les faire taire
C'est pas pour ça que j'avais signé
C'est pas ça que j'aurais voulu faire
Mais les patrons ont beaucoup changé
Depuis qu'ils sont là je vis l'enfer
Respecter la dignité humaine
Vaste programme, vaste connerie
Au feu les pions et jamais les reines
Grande partie d'échec sans merci
Mon casque est lourd et mon armure pue
Mes poumons brûlent, mon crâne me lance
Je ne veux plus jamais voir une rue,
Plus une manif et plus de violence
La quille approche, la retraite arrive
Que reste-t-il du vieux CRS ?
Que la révolte gagne l'autre rive
Et détrône ceux qui tiennent nos laisses
.
--G4rF--
Poème express [187/365] - Projectile
Projectile
C'est une chose de le voir sur un écran, cadré,
Dans le lustre clinquant de la télévision
Omettant les odeurs, les bruits, la confusion
Et de le voir soi-même, dans la réalité
C'est une chose de le voir s'élancer dans le ciel,
Dessinant une cloche bien au dessus des têtes
Et se scindant soudain, parvenu à son faîte
En multiples capsules de gaz pestilentiel
Il faut le voir soi-même, au milieu de la foule
Certes très en colère, mais restant pacifique
Venant empoisonner de ses miasmes toxiques
Des gens sans armes sur qui la troupe se défoule
Ces légions automates de soldats encasqués
Dont la procédure dit qu'ils sont là pour défendre
Et qui sous vos yeux se mettent à vous pourfendre,
A semer la douleur en toute gratuité
C'est une chose de le voir, une autre de le vivre
L'obscène violence des gouvernants terrés
Déployant la matraque pour venir museler
Les miséreux qui n'en peuvent plus de survivre.
--G4rF--
C'est une chose de le voir sur un écran, cadré,
Dans le lustre clinquant de la télévision
Omettant les odeurs, les bruits, la confusion
Et de le voir soi-même, dans la réalité
C'est une chose de le voir s'élancer dans le ciel,
Dessinant une cloche bien au dessus des têtes
Et se scindant soudain, parvenu à son faîte
En multiples capsules de gaz pestilentiel
Il faut le voir soi-même, au milieu de la foule
Certes très en colère, mais restant pacifique
Venant empoisonner de ses miasmes toxiques
Des gens sans armes sur qui la troupe se défoule
Ces légions automates de soldats encasqués
Dont la procédure dit qu'ils sont là pour défendre
Et qui sous vos yeux se mettent à vous pourfendre,
A semer la douleur en toute gratuité
C'est une chose de le voir, une autre de le vivre
L'obscène violence des gouvernants terrés
Déployant la matraque pour venir museler
Les miséreux qui n'en peuvent plus de survivre.
--G4rF--
Poème express [186/365] - Encore un morceau
vendredi 1 mars 2019
Poème express [185/365] - Neutralisé
Neutralisé
Quelqu'un a décidé
De me reprogrammer
Hard reset effectué
Par un coin enfoncé
Dans mon crâne fracturé,
La mémoire effacée
Et les mots échappés
Par l'ouverture créée
S'envolent, évaporés,
Et me laissent planté,
En coquille évidée,
Inapte, inanimé,
Le méfait est signé
Coupable identifié
Au regard fixé
Sur moi, neutralisé,
Observant mon reflet.
--G4rF--
Quelqu'un a décidé
De me reprogrammer
Hard reset effectué
Par un coin enfoncé
Dans mon crâne fracturé,
La mémoire effacée
Et les mots échappés
Par l'ouverture créée
S'envolent, évaporés,
Et me laissent planté,
En coquille évidée,
Inapte, inanimé,
Le méfait est signé
Coupable identifié
Au regard fixé
Sur moi, neutralisé,
Observant mon reflet.
--G4rF--
Poème express [184/365] - Mûrir
Mûrir
A supporter l'insupportable
Et tolérer l'intolérable,
Ne plus être choqué par rien,
Faire fi du mal comme du bien,
Aurais-je commis quelque erreur,
Emprunté un mauvais chemin,
Pour être insensible à l'horreur
Envahissant le quotidien ?
Est-ce par là que chacun passe
Quand les années prennent leur dû ?
Tout m'indiffère et tout me lasse
Plus rien ne semble avoir de but
Et l'exception devient la norme
La norme devient l'exception
Et tous les sens se rendorment
Malgré les cris, les explosions.
Est-ce que mûrir c'est accepter
L'inacceptable comme normal
Et la banalité du mal
Pour triste et seule réalité ?
J'espère que non, j'aspire à mieux
Qu'à cette pétrification
Si mûrir c'est mourir un peu,
Restons verts en toute saison.
--G4rF--
A supporter l'insupportable
Et tolérer l'intolérable,
Ne plus être choqué par rien,
Faire fi du mal comme du bien,
Aurais-je commis quelque erreur,
Emprunté un mauvais chemin,
Pour être insensible à l'horreur
Envahissant le quotidien ?
Est-ce par là que chacun passe
Quand les années prennent leur dû ?
Tout m'indiffère et tout me lasse
Plus rien ne semble avoir de but
Et l'exception devient la norme
La norme devient l'exception
Et tous les sens se rendorment
Malgré les cris, les explosions.
Est-ce que mûrir c'est accepter
L'inacceptable comme normal
Et la banalité du mal
Pour triste et seule réalité ?
J'espère que non, j'aspire à mieux
Qu'à cette pétrification
Si mûrir c'est mourir un peu,
Restons verts en toute saison.
--G4rF--
Poème express [183/365] - Moitié
Moitié
Encore un peu, un peu plus loin,
Encore un mètre, et puis un autre
Avance, avance, ne pense à rien
Relève-toi si tu te vautres
Encore une borne, une de plus,
Approche-la, dépasse-la
Chaque jalon est un bonus
Prends-le, ne te retourne pas
Je suis au milieu de la course
Précisément à la moitié
Trouverai-je en moi la ressource
De faire le chemin en entier ?
--G4rF--
PS : aujourd'hui j'écris le 183ème poème, ce qui signifie que j'ai atteint la moitié de l'objectif de ce projet de taré pour lequel je ne suis absolument pas fait. Mais j'l'ai fait quand même. Yay !
Encore un peu, un peu plus loin,
Encore un mètre, et puis un autre
Avance, avance, ne pense à rien
Relève-toi si tu te vautres
Encore une borne, une de plus,
Approche-la, dépasse-la
Chaque jalon est un bonus
Prends-le, ne te retourne pas
Je suis au milieu de la course
Précisément à la moitié
Trouverai-je en moi la ressource
De faire le chemin en entier ?
--G4rF--
PS : aujourd'hui j'écris le 183ème poème, ce qui signifie que j'ai atteint la moitié de l'objectif de ce projet de taré pour lequel je ne suis absolument pas fait. Mais j'l'ai fait quand même. Yay !
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